CONTRÔLE TECHNIQUE AUTOMOBILE DES MESURES POUR NOTRE SÉCURITÉ
Depuis 1992, le contrôle technique automobile est toujours l’un des sujets d’échanges avec la cellule familiale ou avec les amis. Quelques semaines avant la date fatidique, la voiture devient le centre de discussion. Des inquiétudes s’installent pour savoir si “Titine” va passer les nombreux points de contrôle et des nuits sans sommeil pour trouver le bon garage et le bon centre de contrôle. Mais comment savoir ce qui a changé depuis la réforme du 20 mai 2018? C’est ce que nous allons vous faire découvrir.
Histoire du contrôle technique Le contrôle technique est obligatoire depuis le 1er janvier 1992. Mais déjà en 1873, les premières règles de sécurité voient le jour. Au fil de l’évolution technique des véhicules et du parc automobile, le contrôle est devenu de plus en plus draconien.
▒ 1794 : Création de l’Agence des mines. L’Agence édite les premières règles de sécurité routière et impose un contrôle du véhicule par le service des mines (étendue de ses prérogatives) avant la première mise en circulation de la première voiture en 1866.
▒ 1899 : Le premier décret visant la circulation automobile voit le jour. Il impose la conformité de l’automobile aux mesures de sécurité.
▒ 1985 : Quand les pouvoirs publics s’en mêlent, ce n’est pas pour faire du bien au porte-monnaie. Ils mettent en place le contrôle technique automobile pour les véhicules de plus de 5 ans avant la vente.
▒ 1992 : Le 1er janvier 1992, le contrôle technique devient obligatoire avec 116 points de contrôle sur le papier pour les véhicules légers de moins de 3.5 tonnes. Sa durée de validité est de 2 ans pour les véhicules utilitaires légers et de 3 ans pour les voitures particulières. Cette obligation fait suite à un arrêté du 18 juin 1991 réglementé par le Code de la route.
▒ 1999 : Depuis 1er janvier 1999, les véhicules utilitaires légers de plus de 4 ans sont soumis à un contrôle anti pollution.
▒ 2000 : Le nombre de défauts à une contre visite passe de 7 à 592.
▒ 2003 : Les organismes privés agréés par l’Etat peuvent exercer un contrôle technique.
▒ 2005 : Le 1er janvier, le contrôle technique réglementaire des poids lourds arrêté du 27 juillet 2004 modifié.
▒ 2012 : Création de 123 points de contrôle.
▒ 2014 : Harmonisation Européenne du contrôle technique automobile
Aujourd’hui
▒ 2018 : Depuis le 20 mai 2018, le contrôle technique analyse 133 points répartis en 9 fonctions. Des défaillances mineures de 139 points signalés mais n'entraînant aucune obligation de réparation. Des défaillances majeures de 340 points entraînant une contre-visite (comme auparavant, l'automobiliste dispose d'un délai de deux mois pour présenter à nouveau son véhicule au centre) Des défaillances critiques de 127 points avec immobilisation du véhicule.
Dans la pratique, le CT 2018 passe de 123 points de contrôle à 133 liés à 9 fonctions examinées (identification du véhicule, équipement de freinage, direction, visibilité, feux et équipements électriques, liaisons au sol et suspension, châssis, autre matériel et enfin nuisances)
Plus draconien, des points contrôlés plus nombreux, des réparations imposées et une contre-visite payante, cette évolution va dans le sens de l’harmonisation de l’Union européenne. Mais surtout un dossier monté de toutes pièces afin de redonner un nouveau souffle financier aux constructeurs automobiles en matière de vente. Alors quand vous entendrez parler de “renouvellement du parc automobile”, ça voudra dire plus d’argent dans les poches du constructeur et moins dans la vôtre. Mais avant tout, le contrôle technique c’est, disent-ils, pour notre sécurité. Il y a du vrai, mais encore faut-il savoir où commence et où s’arrête la sécurité. Prenons en exemple les accidents de véhicules tous réseaux routiers confondus sur notre territoire. Dans huit accidents sur dix, sont impliquées des berlines de moins de dix ans voire quasiment neuves. Sans compter les utilitaires et poids lourds qui sont mis en cause. Par contre, les voitures de collection bénéficient d’un traitement de faveur.
Quelles sont les règles du contrôle technique d'un véhicule de collection ? Les véhicules de collection dont le PTAC est inférieur ou égal à 3,5 tonnes et qui ont été mis en circulation à partir de 1960 sont soumis à l'obligation d'un contrôle technique tous les 5 ans.
Par contre, les véhicules de collection suivants sont dispensés du contrôle technique :
véhicules dont le PTAC est inférieur ou égal à 3,5 tonnes et dont la mise en circulation est antérieure à 1960,
véhicules dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes, quelle que soit la date de leur mise en circulation.
Attention : Si un véhicule de 30 ans d'âge n'est pas déclaré comme véhicule de collection, la réglementation liée au contrôle technique de collection ne s'applique pas et le contrôle technique doit être fait tous les 2 ans.
A qui profite le contrôle technique? 50% des centres seraient susceptibles d’accueillir un banc à rouleaux 4 roues motrices. Que deviendront les autres réseaux et les centres indépendants qui n’ont pas les reins solides pour investir dans des plates-formes pouvant accueillir des quatre roues motrices?…Ils tirent un trait sur le contrôle des 4×4 et autres VL et VUL à transmission intégrale. Si les structures de CT se doivent d’investir dans du matériel aussi coûteux du génie civil, du fait de la pléthore de centres, le seul moyen pour qu’ils puissent rentrer dans leur frais d’investissement est l’augmentation des tarifs. Et qui va payer en bout de chaîne? Les détenteurs de véhicules...
La FNAA, craint une hausse du CT avoisinant les 95 euros voire plus et impose des investissements onéreux aux artisans du CT. Le spectre de cette hausse de tarif en plus de celui de la contre visite pourrait mettre en rogne bon nombre d’automobilistes et reste néanmoins une taxe supplémentaire. Alors à qui profite ce choix de la DGEC, certainement aux équipementiers qui développent ces bancs à rouleaux, notamment Actia et Maha en Europe ? Mais également aux constructeurs aussi, qui traîne le pied à trouver des solutions de façon à reculer leur recherche en direction de leur modèle diesel dues aux nouvelles normes anti-pollution européenne.
Pour ne pas avoir de surprise lors de votre contrôle technique en dix points
1-Faites le tour de votre véhicule
2-Relevez toutes anomalies visibles (bosse carrosserie, phare cassé, clignotant...)
3-Ne faites pas réparer votre véhicule par un non professionnel pour les organes sensibles de sécurité (freins, air bag...)
4-Prenez contact avec votre garagiste ou demandez conseil à votre entourage
5-Evaluez avec lui les réparations nécessaires et obligatoires pour votre CT
6-Si nécessaire, en parallèle allez voir un centre de contrôle technique afin de vous renseigner sur les points de contrôle obligatoire.
7-Une fois les points relevés, faites faire les réparations par un professionnel
8-Pour ce qui est des réparations de convenance comme niveau d’huile, niveau de liquide de refroidissement, ampoules, balais d’essuie-glace..., vous pouvez les faire vous même ou par un ami.
9-Refaites le tour de votre véhicule pour bien regarder si tout a été fait
10-Lancez-vous vers le chemin du CT ou laissez votre garagiste transférer votre voiture. Il est plus facile que cela se passe entre professionnels.
RÉCAPITULATIF Afin de bien préparer votre véhicule pour son contrôle technique et d’éviter les mauvaises surprises, mieux vaut prendre quelques précautions.
La carrosserie : Assurez-vous que les portes, le capot et le coffre n’ont aucun problème d’ouverture ou de fermeture, et qu’aucune partie de la carrosserie n’est saillante.
Les plaques d’immatriculation : Outre le lettrage qui doit être conforme à la norme française, veillez à ce que les plaques soient propres, lisibles et correctement fixées, mais aussi que leurs dispositifs d’éclairage fonctionnent correctement.
Les pneus : Vérifiez que les témoins d’usure ne sont pas atteints, que la pression est correcte et que vos pneus sont exempts de déchirure ou d’hernie.
Les feux : Tous les feux doivent fonctionner, s’allumer dès qu’ils sont sollicités et clignoter régulièrement pour les clignotants et le feu de détresse.
Les vitres et rétroviseurs : N’oubliez pas d’examiner l’état des vitres, du pare-brise et des rétroviseurs intérieur et extérieurs, essentiels à une bonne visibilité, ainsi que de contrôler la bonne marche des essuie-glaces. A l’intérieur :
Les sièges doivent être parfaitement fixés, les voyants, l’avertisseur et les ceintures en bon état de marche. Ce qui change depuis le 20 mai 2018 (source Prévention Routière)
133 points du véhicule soumis au contrôle (au lieu des 123 actuels)
Plus de 600 défaillances (et non plus 450) passées au crible des contrôleurs agréés.
Plus de 450 défaillances (au lieu de 200) devant être réparées, donc nécessitant une contre-visite.
La contre-visite devient payante (de 10 à 30 €, selon les centres)
Durée du contrôle = 1 heure (au lieu de 30 à 45 mn précédemment)
Pour pouvoir circuler, remise en état le jour même de certaines défaillances dites critiques
Hausse du prix du contrôle de 10% à 20%.
Le contrôle demeure visuel ; il s’effectue toujours sans démontage. Pour en savoir +