top of page
Photo du rédacteurJoseph Polidori & Alexia Pierre-Pont

4ème édition du One Planet Summit dédiée aux enjeux de protection de la biodiversité.

Lancée il y a déjà quinze ans et qui n'a toujours pas atteint ses premiers objectifs. Comment aujourd'hui elle pourra être aussi crédible ?


Le Président de la République Emmanuel Macron a accueilli ce lundi 11 janvier, au Palais de l’Élysée, la 4ème édition du « One Planet Summit » dédiée aux enjeux de protection de la biodiversité.

Ce Sommet a rassemblé des chefs d’État et de gouvernements, ainsi que des leaders d’organisations internationales, d’institutions financières, du secteur économique et d’ONG, tous prêts à accélérer l’action internationale en faveur de la nature et à prendre des engagements concrets pour lutter contre la perte de la biodiversité.


Des actes concrets ont été décidés autour des 4 thématiques du Sommet.


1) Agroécologie : plus de 10 milliards d’euros pour l’accélérateur de la Grande muraille verte au Sahel.


L’accélérateur de la Grande muraille verte (GGW Accelerator) est une initiative multi-acteurs pour harmoniser et catalyser les efforts de l’ensemble des partenaires pour le développement de la bande soudano-sahélienne, par la diffusion des pratiques agroécologiques. Elle souhaite redonner un nouvel élan à cette ambitieuse initiative africaine, lancée dans les années 1980, pour verdir le Sahel. Les différents partenaires de l’initiative se sont engagés à mobiliser 14.3 milliards de dollars de financements internationaux dans les 11 pays concernés d’ici 2025. Plus d’une centaine d’entreprises, regroupées autour de la charte IAM AFRICA (International Agroecological Movement for Africa) se sont engagées à contribuer à la mise en œuvre des objectifs de transition agro-écologique dans les pays de la GMV.


2) Protection des écosystèmes terrestres et marins : plus d’une cinquantaine d’Etats mobilisés pour la Méditerranée et le développement des aires protégées


La Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples, coprésidée par la France et le Costa Rica, entend créer les conditions politiques pour l’adoption d’une cible ambitieuse de protection de la nature dans le futur cadre mondial pour la biodiversité, qui doit être adopté par la Convention sur la diversité biologique en 2021. 50 états se sont engagés dans cette coalition pour protéger 30 % de la planète (terre et mer) d'ici 2030.

La Coalition pour une mer Méditerranée exemplaire en 2030 sera lancée par l’Espagne, la France et la principauté de Monaco à l’occasion du One Planet Summit. Construite autour de 4 engagements : (1) développer un réseau d’aires protégées ; (2) mettre fin à la surpêche ; (3) lutter contre la pollution marine et mettre fin au plastique à usage unique ; (4) verdir le transport maritime. Cette initiative vise à remobiliser les Etats mais également les acteurs régionaux, les acteurs locaux, la société civile et le secteur privé pour la préservation du bassin méditerranéen.

3) Finance : mobiliser les entreprises, les gestionnaires d’actifs et les bailleurs publics pour la protection de la biodiversité


L’Alliance pour l’investissement dans le capital naturel, annoncée par SAR le Prince de Galles lors de l’OPS, regroupera les acteurs de la finance souhaitant accroitre leurs investissements dans la restauration de la biodiversité. Ses fondateurs, HSBC Pollination Climate Asset Management, Lombard Odier et Moriva, ont pour objectif de mobiliser 10 milliards de dollars pour la nature dans les deux prochaines années.

La Taskforce on Nature-related Financial Disclosure (TNFD) est une initiative portée par des acteurs publics et privés, dont une cinquantaine d’institutions financières de premier rang et soutenue notamment par les gouvernements britanniques et français. Elle élaborera un cadre de mesure risques, impacts et bénéfices des activités économiques en matière de biodiversité, pour pouvoir établir des cadres de transparence pour les entreprises et les institutions financières.

La Coalition pour la convergence des financements en faveur du climat et de la biodiversité souhaite construire davantage de synergies entre action climatique et préservation de la biosphère. Ses membres travailleront à accroitre la part de leurs financements en faveur du climat bénéficiant également à la biodiversité, pour atteindre au moins 30 % à l’horizon 2030.


4) Protéger les forêts, les espèces et la santé humaine.

L’initiative PREZODE (PREventing ZOonotic Diseases Emergence) mettra en place une coopération inédite à l’échelle internationale entre acteurs de la recherche et réseaux de vigilance sanitaire pour la prévention de nouvelles pandémies issues de réservoirs animaux. Lancée par la France, avec le soutien de la FAO, en concertation avec de nombreux acteurs de la recherche européens, elle mobilise déjà plus de 400 chercheurs et acteurs de la santé humaine, animale et environnementale au niveau international.

Le One Planet Summit a été l’occasion d’un point d’étape que l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales, annoncée au G7 de 2019. Elle est désormais prête à fonctionner et à s’élargir aux Etats lui ayant exprimé leur soutien. L’Allemagne et la République démocratique du Congo ont annoncé l’adhésion à l’alliance à l’occasion de l’OPS.


À l’occasion du « One Planet Summit », le Forum de l’investissement pour la Grande muraille verte s'est tenu dans la matinée. Ce forum rassemblait les acteurs de la finance publique et privée, les décideurs politiques et représentants du secteur privé, afin de favoriser la création d’une coalition d’acteurs prêts à s’engager à la réalisation des objectifs 2030 de la Grande muraille verte.

Revoir la conclusion du Forum d’investissement de la Grande muraille verte :




Comments


Posts à l'affiche

Posts Récents

Archives

Rechercher par Tags

Retrouvez-nous

  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page