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DISPARITION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE VALERY GISCARD D'ESTAING

Dernière mise à jour : 3 déc. 2020

INFO FLASH REDACTION


Valéry Giscard d’Estaing, le silence d’un surdoué

VALÉRY GISCARD D'ESTAING S'EST ÉTEINT À L'ÂGE DE 94 ANS «DES SUITES DU COVID»
DISPARITION - L’ancien président de la République s’est éteint à l’âge de 94 ans. Élu en 1974, battu en 1981 par François Mitterrand, il n’avait jamais quitté la politique.

Régulièrement incompris, souvent classé en bas de la liste des présidents de la Ve République dans les études de sondages, il aura été tout de même l'un dès grand réformateur dont l’histoire lui rendra hommage. Un homme politique du Centre, libéral et européen, il était avant tout ce surdoué silencieux de la politique. Comme l'initiateur de la transformation du musée d'Orsay en un musée des arts du XIXe siècle, selon la volonté du président de la RépubliqueValéry Giscard d'Estaing. Très certainement que le Musée d'Orsay portera le nom de Valéry Giscard d'Estaing.

Portrait officiel de Valéry Giscard d’Estaing © La Documentation française. Photo Jacques-Henri Lartigue

DES HOMMES ET FEMMES POLITIQUES LUI RENDENT HOMMAGE


 

Valérie Boyer : «Les Français perdent un bout d'eux-mêmes»

«La France perd un président. Les Français perdent un bout d'eux-mêmes», a déclaré la sénatrice Valérie Boyer, qui cite une des phrases de l'ancien président : «Qui que vous soyez, inconnu ou célèbre, faible ou puissant, vous détenez une part égale du destin de notre pays».

 

Bruno Retailleau

@BrunoRetailleau

Ce soir je salue la mémoire de Valéry Giscard d’Estaing. C’était un homme d’État, un homme de lettres, mais aussi un homme de courage qui s’était engagé dans l’armée de Jean de Lattre de Tassigny.

 

Richard Ferrand

@RichardFerrand

C’est avec émotion que j’apprends le décès du Président Valéry Giscard d’Estaing. L’idéal européen perd l’un de ses fondateurs, la France, un Président qui lui a apporté modernité et audaces : majorité à 18 ans, légalisation de l’IVG...

 
 

Christian Estrosi : la «France perd un Sage de la République»

Le maire (LR) de Nice Christian Estrosi a dit «au revoir» à Valéry Giscard d'Estaing. « Résolument proche des Français dont il a présidé aux destinées de 1974 à 1981, nul ne peut nier, qu'importe ses convictions politiques, qu'il aura contribué à façonner la Vème République» a indiqué l'élu sur Twitter. «Avec la disparition de Valéry Giscard d'Estaing, la France perd un Sage de la République» poursuit-il.

 

François Bayrou : VGE «dominait par la vivacité de son intelligence et la force de ses intuitions»

Le chef centriste François Bayrou a salué mercredi en Valéry Giscard d'Estaing un président qui «a fait souffler un grand vent de modernité sur la société française», estimant qu'il «dominait presque naturellement par sa prestance, sa distinction, sa langue, la vivacité de son intuitions».


«Pour des générations entières, notamment pour ceux qui se sont engagés auprès de lui dans leur jeunesse, il a fait souffler un grand vent de modernité sur la société française et fait naître un immense espoir de dépassement et de rassemblement», a dit François Bayrou à l'AFP après le décès de Valéry Giscard d'Estaing à l'âge de 94 ans.

 

Eric Ciotti

@ECiotti

Valery Giscard d'Estaing a été un immense président

L’une des plus belles intelligences de la République un héraut de la liberté et de la lutte contre le communisme

Il aura vraiment changé la vie des Français

Sa défaite en 1981 a marqué pour la France un tournant vers le déclin

 

Rachida Dati

@datirachida

Engagement en faveur de l’Europe, des droits des femmes, des droits des jeunes, en gardant toujours à l’esprit cette « certaine idée de la France » qui nous manque tant aujourd’hui : c’était Valéry Giscard d’Estaing.

 

Michel Barnier

@MichelBarnier

Pour Valéry Giscard d’Estaing, l’Europe devait être une ambition française et la France une nation moderne . Respect

 



DISCOURS D'INVESTITURE DE M. VALÉRY GISCARD D'ESTAING 27 MAI 1974 - SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI


Messieurs les Présidents,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

De ce jour, date une ère nouvelle de la politique française. Ceci n'est pas seulement dû, M. le président du Conseil Constitutionnel, à la proclamation du résultat que vous venez de rappeler et dont, par respect pour la France et pour sa longue histoire, je mesure l'honneur. Ceci n'est pas seulement dû aux 13 396 203 femmes et hommes qui m'ont fait la confiance de me désigner pour devenir le vingtième Président de la République française.


Ceci est dû en réalité à la totalité des suffrages du 19 mai 1974. Ces suffrages égaux selon la règle démocratique qu'il s'agisse de ceux des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes, des travailleurs et des inactifs, et qui se sont prononcés chacun à leur manière et selon leur préférence en témoignant leur volonté de changement.


Ainsi c'est moi qui conduirait le changement, mais je ne le conduirai pas seul.

J'adresse le premier salut du nouveau Président de la République à ceux qui dans cette compétition aspiraient à le devenir et qui avaient la capacité de le faire et notamment M. François Mitterrand et M. Jacques Chaban-Delmas. Ainsi c'est moi qui conduirait le changement, mais je ne le conduirai pas seul. Si j'entends assumer pleinement la tâche de Président, et si j'accepte, à cet égard, les responsabilités qu'une telle attitude implique, l'action à entreprendre associera le gouvernement dans ses initiatives et le Parlement dans son contrôle et dans ses droits.


Je ne le conduirai pas seul parce que j'écoute et que j'entends encore l'immense rumeur du peuple français qui nous a demandé le changement.

Je ne le conduirai pas seul parce que j'écoute et que j'entends encore l'immense rumeur du peuple français qui nous a demandé le changement. Nous ferons ce changement avec lui, pour lui, tel qu'il est dans son nombre et dans sa diversité, et nous le conduirons en particulier avec sa jeunesse qui porte comme des torches la gaieté et l'avenir.

Messieurs les présidents, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, voici que s'ouvre le livre du temps avec le vertige de ses pages blanches. Ensemble comme un grand peuple uni et fraternel abordons l'ère nouvelle de la politique française.
 

- SA BIO -


2 février 1926 Naissance à Coblence, Allemagne Lycée Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, école Gerson, lycée Janson-de-Sailly et Louis-le-Grand à Paris

Août 1944 À l'âge de 18 ans, il participe à la Libération de Paris en tant que membre du service d’ordre, puis il s’engage dans la 1ère armée française, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny.

13 avril 1945 Élevé au grade de brigadier, cité à l’ordre de l’Armée pour sa bravoure, décoré de la croix de guerre 39-45.

Septembre 1945 Il réintègre le lycée Louis le Grand pour préparer l’École Polytechnique, où il est reçu en juillet 1946.

1949-1951 Elève à l'École Nationale d'Administration, en vertu du décret du 19 juillet 1948, qui permet à un polytechnicien par promotion d'y entrer sans passer de concours.

1952 Adjoint à l'Inspection des finances

1954 Inspecteur des finances

Juin-décembre 1954 Directeur adjoint du cabinet d'Edgar Faure, président du Conseil

1956-1959 Député du Puy-de-Dôme

1956-1957 Membre de la délégation française à la XIe session de l'Assemblée générale des Nations Unies

1958-1974 Conseiller général du canton de Rochefort-Montagne

Janvier 1959 Secrétaire d'État aux Finances

Janvier-avril 1962 Ministre des Finances

Avril-novembre 1962 Ministre des Finances et des Affaires économiques

Novembre-décembre 1962 Député du Puy-de-Dôme

1962-1966 Ministre des Finances et des Affaires économiques

1966-1967 Réintégré à l'Inspection des finances

1966 Président de la Fédération nationale des républicains indépendants

1967-1969 Député du Puy-de-Dôme (deuxième circonscription : Clermont Nord et Sud-Ouest)

1967-1968 Président de la commission des finances, de l'économie générale et du plan de l'Assemblée nationale

1970 Président du conseil de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)

1969-1974 Ministre de l'Économie et des Finances

19 mai 1974-19 mai 1981 Élu troisième président de la Ve République Son mandat est marqué notamment par l'abaissement du droit de vote à 18 ans, la dépénalisation de l'avortement, l’instauration du divorce par consentement mutuel, et l'élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel.

1982-1988 Conseiller général du Puy-de-Dôme (canton de Chamalières)

1984-1989 Député UDF du Puy-de-Dôme, deuxième circonscription

1986-2004 Président du Conseil régional d'Auvergne

1989-1993 Député européen

2003 Membre de l’Académie française, au siège qu’occupait Léopold Sédar Senghor.

2004 Il commence à siéger au Conseil Constitutionnel, dont il est membre de droit depuis la fin de son mandat présidentiel.

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