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ESPACE LITTERAIRE : Retire ta capuche ! de Cécile Chabaud

Professeure depuis plus de vingt ans, l'auteure ouvre les portes de sa classe pour faire partager son quotidien au contact d'adolescents tantôt insupportables

ESPACE LITTERAIRE : Retire ta capuche !: une prof de collège vide son cartable

  • Cécile Chabaud

Professeure depuis plus de vingt ans, l'auteure ouvre les portes de sa classe pour faire partager son quotidien au contact d'adolescents tantôt insupportables, drôles et touchants. Constitué d'instantanés vécus, son témoignage offre un portrait de la vie au collège. Crédit photo : Stéphane Schneider.

 

Résumé


« D'où qu'ils viennent, les élèves se ressemblent. Ils ont une orthographe déplorable, des visages dégoulinant de sébum et des problèmes qui dépassent largement l'accord du participe passé. C'est ce qui les rend si attachants.Je les observe du haut de mon estrade se débattre de leur mieux (ou de leur pire) dans la transition chaotique que constitue l'adolescence, au coeur d'une institution pas toujours adaptée.Ce livre est pour eux. Mes chiants et mes chouettes, mon épuisante et inépuisable source d'inspiration. »







 

Pour Mehdi


AVANT-PROPOS

Si j’avais été prof du temps de mon arrière-mémé, on m’aurait prodigué sans compter les marques de respect, de crainte et de déférence dues à mon rang. Certes, j’aurais eu les dents gâtées et je serais morte à cinquante ans, mais les gens se seraient retournés sur moi et m’auraient saluée bien bas. Là, c’est pas pareil. Je vois bien que ça respire pas l’admiration, en face de moi. Entre l’un qui me demande compatissant : « Prof ? Ma pauvre, mais t’as pas eu le choix en fait ? » et l’autre qui ricane du « Ah ouais, en grève ou en vacances », je me sens très légèrement déconsidérée par le reste de mes semblables. J’ai quarante-cinq ans. Je n’ai jamais quitté les bancs de l’école. Fille de prof, tour à tour élève, enseignante et parent, j’aime ce métier comme on aime un vieux compagnon : je lui reproche ses défaillances tout en les lui pardonnant. J’avance, portée par ce que l’on appelle la vocation.

Élevée dans une institution privée catholique, biberonnée au savoir académique de la Sorbonne, j’ai fait mes classes en zone rurale, dans des collèges de Seine-Saint-Denis, puis dans un établissement parisien. C’est là que j’ai appris à les connaître, là que depuis plus de vingt ans, je les accompagne et ils m’accompagnent. Shéhérazade, Hamidou, Clément, Mehmet et tous les autres.

D’où qu’ils viennent, ils se ressemblent. Ils ont une orthographe déplorable, des visages dégoulinants de sébum et des problèmes qui dépassent largement l’accord du participe passé. C’est ce qui les rend si attachants.

Je les observe du haut de mon estrade, se débattre de leur mieux (ou de leur pire) dans la transition chaotique que constitue l’adolescence, au cœur d’une institution pas toujours adaptée. Ce livre est pour eux. Mes chiants et mes chouettes, mon épuisante et inépuisable source d’inspiration.


Loto bingo Quand on te donne tes listes de classe en début d’année, tu n’es pas différent de tes élèves qui vont, en voyant leurs nouveaux profs, mugir de joie ou mourir de désappointement. À chaque nom, pour nous aussi, c’est jackpot ou consternation.

Lui, il est connu de l’année dernière. Relou il était, relou il restera, sauf si par bonheur le FBI l’a enlevé pendant les grandes vacances et lui a retiré l’intégralité du cerveau pour le remplacer par un autre. S’ils sont partis sur une cervelle de moule ou de palourde, ça ira très bien. Intellectuellement on n’aura pas bougé, mais au moins on aura la paix.

Lui, vu son nom, c’est officiellement le frère de ses frères et sœurs et on n’a donc plus qu’à prier pour qu’il soit le bâtard insoupçonné et donc la bonne surprise de la portée. Le différent.

Lui, par les cornes infernales de Baphomet, il redouble. Pourquoi ? Mais pourquoi on lui inflige une cinquième année au collège ? Il est largué et même répété une seconde fois, le cours sur les narrateurs interne, externe et omniscient lui sera complètement nébuleux. Alors à la rigueur remettez-le en CE1, pauvre chéri, que ça lui soit profitable.

Lui, youpi de joie, il est tellement, mais tellement génial qu’il sera, au milieu du marécage fangeux que promet d’être la classe, l’élégante fleur de lotus nacrée à laquelle on se raccrochera. Etc.

Mais ce décompte prévisionnel d’où s’élèvent des plaintes lamentables et des chants de victoire n’est absolument rien, rien du tout en regard du moment terrible où l’administration te distribue ton emploi du temps.

Dès lors, c’est H&M un jour de soldes. Sois prêt à jouer des griffes, à t’engouffrer dans la cohue des collègues qui se grimpent dessus et s’étripaillent pour intervertir les salles et changer leurs horaires dont ils ne seront, quoi qu’il arrive, pas satisfaits. La prérentrée, c’est bien que ça arrive après deux mois de congés, parce que c’est un peu fatigant.


Genèse Ça y est. C’est la rentrée au collège Aristide D. Tous les sixièmes sont dans la cour. Une mer de nains bigarrés, écrasés par leur cartable de cinquante-six kilos pour les uns, mains dans les poches sans un stylo pour les autres. Quelques parents sont là, venus officiellement


 

AVANT-PROPOS




Avant-propos

« J'ai fait quoi ? »

Loto bingo

Genèse

Les sixièmes

Physiologie du goût

Nathalie

Les fiches

Rumeur maligne

La mort

Le malentendu

Les bonnes idées du ministère

Misères

Conversation

En fait, non

Les écarts de langage

Socratès

Jimmy (cancre las)

« Comme toi » remix

Mario

Les bonheurs

Poing virgule

Zola feat. Marc Dorcel

Les évaluations diagnostiques

J'ai fait quoi ?

Le devoir

Jean-Alphadi is the new Black

Les cours, c'est l'enfer

« And I think to myself, what a wonderful world » (L. Armstrong)

Travailler en collège

Onan, fils de Judas

Les Malheurs de Cécile

De mal en pis

L'art de la chute

L'avenir

Famisola

Leçon de choses

Ma coulpe

La déchéance

Les perdus

Les nourritures terrestres

Les couvre-chefs

Le CPE

Religion

« Y aura ça dans le contrôle ? »

La Chevelure

Toute première fois

La parenthèse enchantée

L'accompagnement personnalisé

Mesurer ses mots

Fable affable (programme de sixième)

Songe d'une nuit d'automne

Le dernier jour

Anatomie

Les Amours

À refaire

C'est la fête

Latifa

Questionnaire de Proust

Colère

La main verte

Un terme bien défini

Les compliments

Subventions

Lexicologie

Gérer l'hétérogénéité

Pensée

Une vie

Dimanche matin

Samad

Les contes des Mille et une Nuits

Il a neigé

Mouchi-Moucha et Bernicien

Saint Nicolas t'assure pas

Et moi, et moi, et moi

Sun Tzu

Demain

La mauvaise réputation

Le havre

Les rebelles

Hivers

Les compléments circonstanciels

« Délices à ma façon »

Charlie est mort, vive Charlie

La carotte

Salim

Ramage et plumage

Imagination city

Ailleurs, c'est comme ici

Graphologie

Les jours de pluie

Les jours sans

Et Dieu créa Darwin

Collaboration

La sphère de l'intime

Cheik Oumar

Le complot

Au nom de la mère

Dommage

Glu et miel

Coup de gueule

Opus 10 numéro 12

« Ça se fait trop pas »

Le fantôme

L'appât

Étymologie

Éducation

Génocide

Les temps du récit

Devinette hydrophile

Les heureuses mélancolies

Adhan

Nostalgie

L'aveugle et la paralytique

Dragana

Prendre congé

Aube

Clément

En faire des caisses

Découragement

Figures de style

Seventies

Le canard

La fête des Cendres

Modes et travaux

Les choristes

Être un homme

Brève

Pour expliquer le Carpe diem

Les méritants

Expérience

Ramata, diplômée de l'Éducation nationale

Journée de la femme

Les rouages

Le nouveau ministre

L'Origine du monde

Au bout du rouleau

Se relire

Hair

Crime et châtiment

Les parents sont dans la place (parfois)

Le secret

La mémoire des poilus

« Mourir, cela n'est rien, commence donc par vivre. C'est moins drôle et c'est plus long. » (J. Anouilh)

Couleur café

Les belles conjonctions

Les génies du mal

La faute à Naruto

Détournements

On peut jouir de tout, mais pas avec tout le monde

Tribune

De l'intérêt pédagogique du kebab

Miction accomplie

Consignes, etc.

La pause

Rencontre du quatrième type

Les sublimes

Synthèse (littératures)

La réforme (journal d'une fonctionnaire en grève)

Les roses de la vie

L'invitation au voyage

PPMS (Plan particulier de mise en sûreté)

Évolution sociétale de la cantine (revoyez votre copie)

Déjà vu

Lina

Prix Goncourt

De l'autre côté du miroir

L'enterrement

L'effet bœuf

« Il faut copier ? »

Tolérance

Les influences

Sabotage

Heureux qui comme ULIS…

Concentration

« Ceci n'est pas une pipe »

Les grandes découvertes

Le pouvoir des mots

Leçon sur l'attribut (ou sur n'importe quoi)

MLF

Dress code

Les anciens

Les blases

Les cas de conscience

Nouvelles technologies

Quelques mots d'amour

Soap realism

Le silence

Le plus beau métier du monde

Résiste

Pauvres pédés

Aller de l'avant

Sur le chemin de l'école

Faire un théâtre

Un aveu important

Méthode

C'est la France qu'on assassine

Les critiques

Après

Mame-Baye

Dans trois ans, ça vote

Intercours

Face à eux

Western chewing-gum

Un doux présent

L'ombre d'Anastasie

Conseil de classe

Sans titre

Souvenirs

Collège bis

Grève des transports

Correspondance

Au théâtre ce soir

Mail le Maudit

Le langage du corps

Le sentiment d'abandon

Web blues

Les risques du métier

La mauvaise foi

Qu'on ne s'y trompe pas

Les miracles

The fly

Chaleurs

Les évidences

« Que pensez-vous de la liberté d'expression ? »

La boum

Dernier tableau

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