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  • Photo du rédacteurPar Joseph Polidori

L’AVENIR DU CYCLISME S’ÉCRIT À LA VUELTA

L’AVENIR DU CYCLISME S’ÉCRIT À LA VUELTA (I):

REMCO EVENEPOEL RETROUVERA JUAN AYUSO


Communiqué de presse La Vuelta 23 ASO

Le cyclisme actuel salue à foison des performances de coureurs exceptionnellement jeunes dans un sport qui requiert de l’expérience, de l’endurance et de la résistance, mais quand le talent de Tadej Pogacar a explosé à la face du monde à travers sa troisième place finale, assortie de trois victoires d’étapes, à La Vuelta 19, les statisticiens ont rappelé qu’à six jours de fêter ses 21 ans, il n’était pas le plus jeune à occuper l’une des places du podium puisqu’Antonio Jiménez Quiles n’avait que 19 ans, en mai 1955, quand il prit la deuxième place entre les Français Jean Dotto et Raphaël Geminiani en étant le benjamin de l’épreuve. Le plus grand cycliste de la ville de Grenade est décédé le 15 juin dernier, à 88 ans.


Le classement du meilleur jeune, réservé aux concurrents de moins de 26 ans dans l’année, existe sur La Vuelta depuis 2017.

© Unipublic / Charly López


Le classement du meilleur jeune, réservé aux concurrents de moins de 26 ans dans l’année, existe sur La Vuelta depuis 2017. Son maillot blanc a déjà été popularisé par Enric Mas, double vainqueur (en 2018 et 2020). Son tenant du titre, Remco Evenepoel, est devenu la semaine dernière le plus jeune champion du monde contre la montre individuel de l’histoire, à 23 ans – mais il n’arborera l’arc-en-ciel à Valladolid (10e étape) qu’à la condition de ne pas être leader de l’un des quatre classements (général, points, montagne, jeune), étant entendu qu’un maillot de champion individuel (mondial, continental ou national) n’est pas autorisé par le règlement à l’occasion d’un contre-la-montre par équipes.


Le Belge peut techniquement égaler en Espagne le record que Tadej Pogacar vient d’établir en France : vainqueur pour la quatrième fois d’affilée du classement de cette catégorie d’âge (Andy Schleck s’était arrêté à trois : 2008, 2009, 2010). Au passage, le Slovène, qui a endossé sur le podium du Tour 75 maillots blancs (en plus des jaunes) en 84 étapes disputées de 2020 à 2023, a dit adieu à son « maillot blanc bien aimé » en quittant Paris puisqu’il ne sera plus éligible l’an prochain.


Les exploits d’Ayuso à La Vuelta 22 conjugués à ceux de Carlos Rodriguez (7e au général), qui a amplement confirmé les espoirs placés en lui en terminant 5e du Tour de France cette année en plus de remporter la 14e étape à Morzine, ont jeté les bases de l’après-Valverde pour le cyclisme espagnol.

Remco Evenepoel, vêtu de La Roja à partir de la 7e étape l’an passé, n’a pas porté en course le maillot blanc de La Vuelta. Le public s’est donc habitué à le voir sur les épaules de Juan Ayuso, et cela avait d’autant plus de sens que le prodige de Javea dans la Communauté de Valence n’avait pas encore 20 ans quand il a accompagné Evenepoel et Mas sur l’estrade dressée place de Cybèle (il est né le 16 septembre 2002 à Barcelone, d’où s’élance la ronde espagnole, par un contre-la-montre par équipes, ce 26 août). « J’ai terminé 3e en 2022, pourquoi ne pas rêver de gagner en 2023 ? », voilà le fil conducteur de la troisième saison pro du coureur d’UAE Team Emirates, qui devrait disposer de coéquipiers de très haut niveau avec Joao Almeida, Jay Vine et Marc Soler afin de rivaliser avec les armadas de Jumbo-Visma et Ineos Grenadiers, notamment.


Ayuso et Evenepoel ont de nouveau partagé un podium final de Tour national cette année, respectivement deuxième et troisième du Tour de Suisse remporté en juin par le Danois Mattias Skjelmose. Ayuso a rongé son frein en début d’année. Forfait en février au Tour de Valence quand Evenepoel dominait l’UAE Tour, puis en mars au Tour de Catalogne, en raison d’une tendinite qui le handicapait dans les entraînements à haute intensité, il a repris la compétition fin avril au Tour de Romandie et remporté, dès la troisième étape (un contre-la-montre de 18,75km), la première victoire de sa carrière en WorldTour, suivie de deux autres au Tour de Suisse en juin (en solitaire en montagne et encore contre la montre). Vice-champion d’Espagne sur route, il est tombé à deux reprises fin juillet, dans le final de la Prueba Villafranca (3e tout de même) et au Circuit de Getxo (abandon).


Les exploits d’Ayuso à La Vuelta 22 conjugués à ceux de Carlos Rodriguez (7e au général), qui a amplement confirmé les espoirs placés en lui en terminant 5e du Tour de France cette année en plus de remporter la 14e étape à Morzine, ont jeté les bases de l’après-Valverde pour le cyclisme espagnol. Au XXIe siècle, c’est souvent à La Vuelta que l’on perçoit l’avenir.

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