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  • Photo du rédacteurJ.POLIDORI

LA CABINE TÉLÉPHONIQUE EST AU TÉLÉPHONE CE QUE LA LETTRE EST A LA POSTE

L’arrivée des téléphones portables a transformé la typologie de nos villes. En une dizaine d’années, les cabines téléphoniques publiques ont été progressivement abandonnées. Cette année, en France, Orange en a signé l’arrêt de mort, en cessant la commercialisation des cartes prépayées. Son mandat de gestionnaire a également pris fin en 2014 sous l'impulsion d'Emmanuel Macron lorsqu'il était Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique. Les cabines sont condamnées à disparaître.

 
On se précité pour téléphoner à sa petite amie en toute discrétion.

CE QUI FAISAIT LA FORCE ET LE CHARME DE LA FRANCE

Dans le passé, on pouvait trouver des cabines téléphoniques dans pratiquement chaque rue de n'importe quelle grande ville et également perdue en pleine campagne et elles étaient toutes aussi populaires dans les banlieues et dans les petits villages. On se précité pour téléphoner à sa petite amie en toute discrétion. Mais également, c'était avec impatience que l'on attendait un coup de fil... Mais l'invasion du téléphone portable a fait disparaitre le besoin de cabine téléphonique et en conséquence elle est en train de devenir de plus en plus difficile à trouver. Mais que se passe-t-il si vous avez besoin de passer un coup de fil et que vous n'avez pas votre téléphone portable avec vous ?


La ville de New York en a décidé autrement, en redonnant une nouvelle vie à ces vestiges du siècle dernier.

Des cabines téléphoniques aux bornes WiFi

New York, États-Unis. Dans cette ville à la pointe de la technologie, les smartphones font partie du quotidien. Mais bien des années avant leur avènement, les communications en dehors du domicile passaient principalement par les cabines téléphoniques. Rattrapées par les avancées de la technologie mobile, elles ne sont que peu utilisées aujourd’hui, et vouées à disparaître.

Pour leur donner une seconde jeunesse, la municipalité a décidé de transformer l’intégralité de son parc de cabines téléphonique en bornes WiFi. Une volonté de l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, qui déclarait en 2012 « vouloir faire de la Grosse Pomme, la ville la plus connectée des Etats-Unis » (titre que détient actuellement Seattle, d’après un classement réalisé par la société http://www.smart-cities.eu).

Aujourd’hui, ce sont près de 10 000 cabines qui vont accueillir, à terme, les précieux boîtiers. Mais New York ne compte pas s’arrêter là. Elle envisage d’y intégrer des prises pour recharger les nombreux devices des new-yorkais, ainsi que des écrans tactiles où les touristes pourront trouver toutes les informations nécessaires sur la ville.

3 questions-réponses sur ce réseau WiFi

1°) Est-il nécessaire de se reconnecter à chaque fois que l’on croise une borne WiFi ?

En règle générale pour ce type de solution les bornes sont toutes reliées à un serveur centrale que se charge de l’authentification. Lorsqu’elles identifient un nouvel utilisateur, il est enregistré sur ce serveur hébergé en datacenter. A chaque connexion, le hotspot sollicité n’a plus qu’à interroger la base de données.

2°) Existe-t-il un risque d’interférence ou de saturation dû au nombre important de cabines téléphoniques dans la même zone géographique ?

La portée d’une borne WiFi est de 50 m environ. Les ondes émises sont donc trop faibles pour entrer en conflit avec celle de la cabine voisine.

Les risques de saturation sont également faibles car chaque hotspot possède sa propre connexion Internet, ou est relié à un data-center via un réseau en étoile.

Bien sur un trop grand nombre de personnes sur une seule cabine peuvent ralentir la connexion de même que si le débit global pour l’ensemble des cabines du niveau du datacenter est trop faible il y aura des ralentissements. Tout dépend donc ici de la qualité de la solution mise en place mais également de son succès auprès des futurs utilisateurs

3°) Quels sont les intérêts d’une telle installation ?

L’utilisation de la voix a nettement diminué par rapport à celle de la data : la tendance est de réserver un restaurant en ligne plutôt que l’appeler directement, tendance encore plus nette chez les touristes. Cette installation permettra également de libérer les réseaux 3G et 4G, très sollicités dans une grande ville comme New York.

Chez ZenConnect, nous pensons qu’il serait possible, voir même intéressant de faire de même à Paris. Malheureusement, on trouve de moins en moins de cabines téléphoniques : 290 000 cabines en France en 1996, contre moins de 100 000 aujourd’hui. En 2016, il ne devrait en rester qu’une quarantaine de cabines pour toute la Ville de Paris. Difficile d’imaginer une couverture réseau efficace dans ces conditions !


New York dit au revoir aux cabines téléphoniques et bonjour aux bornes wifi


EN SAVOIR PLUS

Les bons vieux téléphones publics de New York cèdent la place à l’Internet.

La ville a commencé à remplacer des milliers de téléphones payants par des bornes d’une hauteur de 2,9 mètres qui fourniront aux passants une connexion Internet gratuite et à haut débit sur une distance de 45 mètres.


Maintenant que les portables sont devenus monnaie courante, les téléphones publics appartiennent au passé. En revanche, la demande de wifi se développe à la vitesse grand V. Les nouvelles bornes Internet permettront aussi au public de passer des coups de fil gratuits.


Il faudra plusieurs années pour installer les 7 500 bornes prévues, appelées « Links » (liens), mais une fois ce réseau en place, la ville de New York sera dotée du plus grand et du plus rapide wifi municipal gratuit dans le monde. C’est ce qu’annonce son maire, Bill de Blasio, qui a de bonnes raisons de se féliciter : la Big Apple, comme on surnomme New York, sera « une ville plus égale, ouverte et connectée », pour ses habitants comme pour ses visiteurs.

Et New York n’aura pas à dépenser un sou pour installer ces bornes. Au contraire, elles seront une source de revenus. LinkNYC, une alliance de fournisseurs de services Internet, est chargée de les construire sur les trottoirs municipaux. Un privilège pour lequel elle devra verser à la municipalité une partie de ses recettes tirées des pages publicitaires qu’elle placera sur les bornes. Une somme de 500 millions de dollars sur 12 ans, calculent les autorités new-yorkaises.


À la recherche d’une borne Link dans votre quartier ? Consultez la carte Find A Link pour les mises à jour ! http://buff.ly/29vUWw5 #FindALink*

Chaque borne comporte une tablette qui permet aux gens de surfer l’internet et de consulter des cartes géographiques, de trouver des directions et aussi des informations sur les services municipaux. On peut également appeler n’importe quel numéro de téléphone dans les 50 États du pays. Les bornes auront un bouton rouge pour appeler le 911, le numéro des services d’urgence aux États-Unis. Et il y sera aussi possible de recharger son dispositif mobile.


Le débit wifi de ces bornes est cent fois plus rapide que celui des réseaux à domicile, d’après LinkNYC. Ce qui n’empêche pas le programme d’avoir ses détracteurs, a découvert Caty Weaver, correspondante de la VOA. Certains habitants, proches des bornes, se plaignent du bruit causé par la musique, les vidéos et les programmes télévisées téléchargés dans leur rue.

D’autres encore soulèvent la question de la vie privée, soulignant que la ville a équipé les bornes de caméras pour surveiller la circulation, routière et piétonne, et disposer d’éléments de preuve en cas de délits ou de crimes. À noter toutefois que LinkNYC offre des connexions chiffrées et précise que les données des utilisateurs – adresses électroniques ou sites visités – ne seront pas mises à la disposition de parties tierces.



HISTOIRE DE LA CABINE

 

Qui a inventé les cabines téléphoniques ?

William Gray : L'invention du téléphone public à pièces est généralement attribuée à l'Américain William Gray, qui dépose un brevet le 13 août 1889 à Hartford, Connecticut, États-Unis. En 1891, Gray fonde la Gray Telephone Pay Station Company pour exploiter son invention.

 

EN CAS DE TREMBLEMENT DE TERRE COMMENT LA FRANCE POURRA GERER LA COMMUNICATION TELEPHONIQUE SI LES RESEAUX SONT DEFECTUEUX ? NOS AMIS LES JAPONAIS ONT TROUVÉS LA SOLUTION


Au Japon

Un siècle après l’installation des premiers téléphones publics dans les gares de Shimbashi et Ueno à Tokyo, le Japon comprend encore aujourd’hui 161 000 téléphones publics (il y en avait 935 000 en 1984). Verts pour les appels nationaux, gris pour l’international, ils sont disséminés dans les gares, arrêts de bus, magasins de proximité de l’archipel.

Peu utilisés au pays du tout-numérique, coûteux pour l’opérateur, ils répondent néanmoins à l’obligation faite au gouvernement de maintenir un outil de communication sécurisé pour tous et s’avèrent précieux en cas de tremblements de terre. Lors du séisme et du tsunami de mars 2011, force a été de constater que le réseau mobile s’est très rapidement retrouvé saturé. Les téléphones publics avaient alors pu être utilisés gratuitement par les sinistrés.

On compte en outre 61 800 téléphones spéciaux qui ne peuvent être utilisés qu’en cas de catastrophes. Ils sont installés dans des lieux publics identifiés comme des centres d’évacuation potentiels. (source FranceCulture)


 

OU TROUVER UNE CABINE TELEPHONIQUE ? Chercher une cabine téléphonique dans un endroit logique. Cherchez dans les stations-service et dans les épiceries. Même si les cabines téléphoniques sont en train d'être retirées de ces commerces, la plupart d'entre eux en possèdent encore une. Cherchez à l'intérieur des plateformes de transport public.

 

En abrogeant l’obligation de service universel de publiphonie, la loi Macron de 2015 a sonné le glas de la cabine téléphonique. D’ici à la fin 2021, Orange va achever le démantèlement des quelque 3 000 cabines qui subsistent dans le paysage français. Seules 350 seront conservées dans les zones blanches, en attendant que le réseau mobile vienne prendre le relais. L’épilogue d’un déclin inéluctable : en 1997, avant que le téléphone portable ne vienne complètement bouleverser le secteur des télécommunications, la France comptait sur son territoire 300 000 cabines téléphoniques, soit 4 cabines pour 1 000 habitants, le maillage le plus dense d’Europe. Si le développement du téléphone portable est un phénomène planétaire, la situation des cabines téléphoniques varie d'un pays à l'autre.

EXTRAIT DU PROJET DE LOI POUR LA SUPPRESSION DES CABINES TELEPHONIQUES EN FRANCE

Question écrite n° 34058 de M. Bernard Fournier (Loire - RPR)

publiée dans le JO Sénat du 28/06/2001 - page 2120

M. Bernard Fournier appelle l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur la question de la suppression de cabines téléphoniques en milieu rural. La couverture de l'ensemble du territoire fait partie des obligations de service public de France Télécom, et il est intolérable de procéder à la suppression de cabines pour des seules questions de rentabilité. L'argumentation liée au développement de la téléphonie mobile ne tient pas davantage si l'on considère qu'en zone de montagne, les efforts des opérateurs pour installer des relais sont inexistants, illustrant ainsi une nouvelle fois le mépris avec lequel le monde rural est traité. Il illustre son propos avec la cas de la commune de Chausseterre, dans la Loire, qui a dû " s'offrir " le maintien d'une cabine téléphonique a proximité d'un plan d'eau, afin de garantir la sécurité des usagers. Dans le cahier des charges de 1996 de France Télécom, l'opérateur public avait pour obligation d'implanter au moins une cabine téléphonique dans chaque commune et, pour les communes de 1 000 à 10 000 habitants, des cabines supplémentaires à raison d'une par tranche de 1 500 habitants au-dessus du premier millier. France Télécom ne pouvait pas supprimer des cabines téléphoniques dans les communes de moins de 2 000 habitants sans l'accord du maire. Qu'en est-il de l'application de ces dispositions, si l'on considère qu'aucune concertation n'est menée avec les maires lorsqu'il s'agit de déplacer ou de supprimer une cabine ? Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement entend rappeler à France Télécom ses obligations ?


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