Le confinement va-t-il être prolongé au-delà du 15 décembre ?

La baisse des contaminations quotidiennes et des entrées en réanimation a atteint un plateau et l'objectif fixé par Emmanuel Macron pour sortir du confinement reste une utopie !

La baisse des contaminations quotidiennes et des entrées en réanimation a atteint un plateau et l'objectif fixé par Emmanuel Macron pour sortir du confinement - moins de 5 000 cas par jour et 3 000 patients en réanimation "en moyenne 7 jours" - paraît aujourd'hui difficilement tenable. Selon le dernier bilan de Santé publique France, plus de 11 000 contaminations étaient recensées en 24 heures et 3 200 malades occupaient une place en réanimation.

Si l'objectif des hospitalisations en réanimation parait possible - les tendances vont dans le sens d'un chiffre autour 2 500 patients à la mi-décembre -, celui des contaminations ne l'est pas. Les projections de Covid Tracker estiment à plus de 6 500 les nouveaux cas quotidiens au 15 décembre. Un objectif sur deux serait alors rempli, à l'exécutif de juger si cela est suffisant pour passer du confinement au couvre-feu.
Le gouvernement songerait à une nouvelle date pour le déconfinement et le couvre-feu. Olivier Véran, ministre de la Santé, a depuis quelques jours déjà acté en privé que l'objectif ne sera pas tenu. "Les chiffres remontent, ils n'atteindront pas les 5000 cas par jour d'ici au 15 décembre", aurait-il confié récemment, selon LCI, lors d'une réunion avec les chefs des groupes parlementaires. Selon les informations de Libération, "Matignon réfléchit sérieusement à un plan B" : "Tout ce qui est prévu au 15 décembre n’aura peut-être pas lieu au 15", affirme un conseiller ministériel.
Selon Libération, le gouvernement pourrait décider de ne pas autoriser les cinémas et salles de spectacle à rouvrir le 15 décembre, mais l'exécutif ne songerait pas à limiter les déplacements pour Noël. Le scénario d'un couvre-feu durci pour les fêtes, commençant vers 17h, serait aussi étudié. Tout devrait se jouer dans les prochains jours, notamment lors d'un probable nouveau Conseil de défense cette semaine. Car pour juger de ce qu'il en sera le 15 décembre, "c'est trop tôt", juge-t-on au plus haut sommet de l'Etat, rapporte LCI.
La prudence est de mise, d'autant que les autorités sanitaires craignent que les fêtes de fin d'année ne produisent les mêmes effets que les vacances de l'été dernier : relâchement des gestes barrières, regroupements et brassage de population... Des comportements qui non seulement annihileront les efforts du confinement, mais qui pourraient faire repartir l'épidémie. Certains experts évoquent déjà l'arrivée prochaine d'une troisième vague, malgré la campagne de vaccination qui s'annonce.
Le déconfinement dépendra de l’évolution des prochains jours, a annoncé Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, lors d’une conférence de presse ce lundi 7 décembre. La France étant encore loin des 5 000 cas par jour, atteindre ce niveau sera très "difficile", a-t-il prévenu. Sans évoquer de nouvelles mesures, ni confirmer un report du déconfinement, il a fait savoir que la situation sanitaire ferait l’objet d’un diagnostic. "Les mesures seront prises en temps utile avec l’ensemble des éléments disponibles", a-t-il déclaré. Pour les fêtes, les Français sont toujours invités à faire preuve de bon sens, car malgré les efforts concédés, "nous sommes toujours face à un risque élevé de rebond épidémique". (source linternaute)

Mais pour l'instant...

...La nouvelle étape du déconfinement prévue le 15 décembre n'est pour l'instant pas remise en cause, bien qu'il peut-être menacé selon les informations recueillies de l'Élysée, malgré les mauvais chiffres sur le front de l'épidémie de Covid-19. Elle comprenait notamment la possibilité de se "déplacer, sans autorisation, y compris entre régions, et [de] passer Noël en famille", avait indiqué Emmanuel Macron lors de son allocution du 24 novembre. Elle prévoyait également la réouverture des théâtres, des musées et des cinémas, mais celle-ci est déjà sur la sellette. "Les gens peuvent comprendre qu'on ne relâche pas complètement la pression pour passer de bonnes fêtes", souligne ainsi un membre de l'exécutif.