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LE SANG DES GLACIERS


Cela pourrait avoir des conséquences sur la fonte des glaciers.

Il y a 200 ans, le capitaine John Ross découvrait l’algue des neiges alors qu’il était en expédition à la recherche du passage du Nord-Ouest. Ce phénomène fascina l’explorateur polaire. Aujourd’hui encore, cette algue reste une énigme. Présente dans les neiges éternelles presque partout sur Terre, elle donne une teinte rouge à l’or blanc, d’où son surnom de «sang des glaciers». Toutefois, on ne dispose que de maigres connaissances sur son cycle annuel de développement. «Nous voyons certes à quoi elle ressemble, mais nous ne savons pas vraiment comment cette algue microscopique parvient à produire une telle quantité de cellules pour colorer la neige en rouge au début de l’été», explique Thomas Leya, spécialiste de l’algue des neiges. Lui et d’autres chercheurs sur les algues de la Société botanique allemande ont nommé l’algue des neiges «algue de l’année 2019». Club Alpin Suisse



D'où viennent ces algues des neiges?

Dans leurs conclusions, les chercheurs du CNRS, du CEA, de Météo France, de l'INRAE et de l'Université de Grenoble ont expliqué que la couleur rouge provenait de pigments et autres molécules que les algues des neiges utilisent pour se protéger des rayons ultraviolets, comme une sorte de crème solaire. Même s'ils ne savent pas encore dans quelles proportions, les scientifiques assurent que ces algues absorbent davantage la lumière du soleil, ce qui ferait fondre la neige plus rapidement et accélérerait la fonte des glaciers.



Eric Maréchal, directeur de recherche au laboratoire de physiologie cellulaire et végétale de Grenoble, confirme au Parisien que "la couleur rouge de la neige est problématique pour l'environnement". "Elle réfléchit moins le rayonnement solaire, chauffe et fond plus vite. Sur des zones sans glacier, cela raccourcit la durée d'enneigement, avec des conséquences en cascade sur l'alimentation des barrages ou l'irrigation agricole en plaine. C'est paradoxal: plus les microalgues se multiplient, plus elles contribuent à la disparition de leur milieu."

"Ces dernières années, les habitats alpins ont connu une prolifération de ces algues", note pour sa part le New York Times. "Et ce n'est pas bon signe", conclut-il. Sur le papier, pourtant, les algues sont très utiles. "Elles produisent une grande quantité de l'oxygène mondial", explique Adeline Stewart, une des auteurs de l'étude et enseignante à l'Université de Grenoble Alpes. "Mais elles peuvent parfois déséquilibrer les choses." La Libre

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