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Photo du rédacteurJ.POLIDORI

LES PORTE-DRAPEAUX OLYMPIQUES D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

JO DE TOKYO - 2020/2021 : PORTE-DRAPEAUX DE LA FRANCE PARALYMPIQUE : Sandrine Martinet - Stéphane Houdet

VALIDYMPIQUE : Clarisse Agbegnenou - Samir Aït Saïd


photo : équipe olympique France

 
Sans faire de polémiques, mais tout en étant réaliste, Les porte-drapeaux français pour la catégorie des "Validympiques" ont été élus par les fédérations olympiques. Pourquoi ? Tandis, que du coté des paralympiques, ce sont le vote du public. Pourquoi ? Deux votes différents pour une même olympiade. En 2021 des inégalités, et ce, également dans la sphère sportive existent toujours !
 

C'EST QUOI LE PORTE-DRAPEAU

 
Le porte-drapeau des Jeux Olympique, une tradition respectée par la France depuis 1912

Il assure la présence médiatique des Bleus et est au soutien sportivement. Outre la cérémonie d'ouverture, le porte-drapeau est aussi un capitaine de route, présent sur les plateaux télé, en une des journaux, mais aussi en tribunes pour encourager ses compatriotes. Il représente l'équipe de France


Michel Maquet (athlétisme), porte-drapeau des JO de Tokyo en 1964

LE PORTE-DRAPEAU DES JO : UNE TRADITION DÉJÀ CENTENAIRE


Si le mythique drapeau olympique ne fait son apparition qu’en 1920, la tradition du porte-drapeau remonte quant à elle à 1912. Chacune des quelques 200 délégations participantes désigne en effet son porte-drapeau, bien souvent un athlète reconnu. Ce dernier a ainsi l’honneur d’arborer les couleurs de sa nation lors de la Cérémonie d’Ouverture.


En 1912, Raoul Paoli, qui s’est notamment illustré en athlétisme et en lutte gréco-romaine, est ainsi le premier Français porteur officiel du drapeau « Bleu, Blanc, Rouge » lors d’un défilé olympique.


Au cours du défilé, les athlètes de chacun des comités nationaux olympiques paradent derrière leur porte-drapeau officiel, nommé plusieurs mois auparavant par leur délégation. La tradition veut que la Grèce, pays fondateur des Jeux Olympiques, ouvre la marche. Suivent les nombreuses délégations participantes, classées par ordre alphabétique (dans la langue de la nation organisatrice). Le pays hôte clôture la parade d’ouverture. Pour ces Jeux Olympiques, c'est le Japon qui fermera le défilé.

 

COMMENT EST CHOISI LE PORTE-DRAPEAU FRANÇAIS ?

 

Chaque nation participante est libre de définir ses propres méthodes de sélection. Ainsi en Grande-Bretagne, ce sont les athlètes sélectionnés qui votent pour leur porte-drapeau officiel. Aux Etats-Unis, les capitaines des équipes de chaque sport organisent quant à eux une sorte de « mini-conclave » afin de désigner l’heureux/se élu(e).


En France, c’est au Comité National Olympique Français (CNOSF) que revient la décision finale. Cette commission, chargée de représenter l’ensemble du mouvement sportif français, est composée d’anciens sportifs et des plus grands noms de l’Olympisme français, à l’instar de son président Denis Masseglia, ancien Champion de France d’aviron. Nouveauté cette année, le CNOSF a sollicité l’avis des différentes fédérations, qui devaient envoyer avant le 20 avril le nom de celui ou celle représentant le mieux leur discipline.


S’il est difficile d’établir une liste de critères de sélection, puisque ceux-ci varient tous les 4 ans, notons qu’il est tout de même essentiel de détenir un palmarès significatif, et d’avoir de bonnes chances d’emporter une médaille olympique.


Le charisme, la renommée à l’international ou encore l’adéquation avec les valeurs olympiques sont également des critères déterminants. Traditionnellement, le porte-drapeau français est choisi parmi celles et ceux ayant décroché la médaille d’or lors des précédents Jeux.


STOCKHOLM 1912 : RAOUL PAOLI

Raoul Paoli fut le tout premier porte-drapeau français. C’était lors des Jeux olympiques 1912 à Stockholm (Suède). Champion d’athlétisme, d’aviron et aussi de rugby, il ne se classera toutefois que 16e lors de ces JO au lancer du poids.

ANVERS 1920 : ÉMILE ECUYER

A Anvers, lors des Jeux olympiques de 1920, Emile Ecuyer était le porte-drapeau tricolore. Champion de France du lancer de disque, il ne terminera que 14e en Belgique.

PARIS 1924 : GÉO ANDRÉ

A Paris, pour les Jeux Olympiques de 1924, c’est Géo André qui a l’honneur d’être porte-drapeau. Celui qui aura disputé quatre JO, terminera 4e du 400m haies à 35 ans.

AMSTERDAM 1928 : PIERRE LEWDEN

En 1928, à Amsterdam, c’est l’athlète Pierre Lewden qui est porte-drapeau. Comme ses glorieux prédécesseurs, pas de titre olympique. Il ne sera que finaliste aux Pays-Bas.


LOS ANGELES 1932 : JULES NOËL

Quatre ans plus tard, aux Etats-Unis, Jules Nöel est porte-drapeau à Los Angeles. Il terminera 4e au disque et 8e au poids.

BERLIN 1936 : JULES NOËL

Comme quatre ans plus tôt, c’est Jules Nöel qui est porte-drapeau à Berlin. Il finira 12e du disque en Allemagne.


LONDRES 1948 : JEAN SÉPHÉRIADES

Le champion d’aviron Jean Séphériades est le porte-drapeau de la délégation tricolore à Londres en 1948. Aucune médaille pour lui lors de ces Jeux.

HELSINKI 1952 : IGNACE HEINRICH

Vice-champion olympique à Londres, Ignace Heinrich est nommé porte-drapeau à Helsinki (Finlande) en 1952. L’athlète, spécialiste du décathlon, ne décrochera pas de médaille.

MELBOURNE 1956 : JEAN DEBUF

En 1956, à Melbourne, c’est Jean Debuf qui est élu porte-drapeau. L’haltérophile sera médaillé de bronze en moins de 90kg en Australie.

ROME 1960 : CHRISTIAN D'ORIOLA

Christian d’Oriola, surnommé d’Artagnan, a été le porte-drapeau français en 1960 à Rome (Italie). L’escrimeur tricolore, quadruple champion olympique et deux fois vice-champions olympiques, ne finira que 7e lors de ces JO.


TOKYO 1964 : MICHEL MACQUET

En 1964 à Tokyo, c’est Michel Macquet qui a l’honneur d’être porte-drapeau. Multiple champion de France d’athlétisme et spécialiste du javelot, il ne sera pas médaillé au Japon.

MEXICO 1968 : CHRISTINE CARON

Au Mexique en 1968, c’est Christine Caron qui est porte-drapeau. Première femme française à l’être, la championne de natation décrochera la médaille d’argent en 1964 mais ne sera pas médaillée à Mexico.

MUNICH 1972 : JEAN-CLAUDE MAGNAN

En Allemagne en 1972, c’est Jean-Claude Magnan qui est porte-drapeau de la délégation française aux Jeux olympiques. L’escrimeur décrochera le bronze par équipe au fleuret.

MONTREAL 1976 : DANIEL MORELON

A Montréal en 1976, Daniel Morelon est le porte-drapeau tricolore. Le cycliste, déjà champion olympique de vitesse en 1968 et 1972, décrochera l’argent au Canada.

MOSCOU 1980 : DÉFILÉ SOUS LA BANNIÈRE OLYMPIQUE

Suite au boycott de nombreuses nations, sous l’impulsion des Etats-Unis, contre l’invasion soviétique de l’Afghanistan en décembre 1979, la France défilera sous bannière olympique.

LOS ANGELES 1984 : ANGELO PARISI

Angelo Parisi est le porte-drapeau de l’équipe de France aux Etats-Unis en 1984 après une cérémonie sous bannière olympique en 1980. Champion olympique à Moscou, le judoka décrochera l’argent à Los Angeles.

SÉOUL 1988 : PHILIPPE RIBOUD

Philippe Riboud est le porte-drapeau aux Jeux olympiques de Séoul 1988. L’escrimeur décrochera l’or olympique par équipes.

BARCELONE 1992 : JEAN-FRANÇOIS LAMOUR

Aux Jeux olympiques de Barcelone 1992, c’est Jean-François Lamour qui est le porte-drapeau. Double champion olympique en titre, il ne sera «que» médaillé de bronze à Barcelone.


ATLANTA 1996 : MARIE-JOSÉ PÉREC

Champion olympique en titre, Marie-José Pérec devient la deuxième femme de l’histoire porte-drapeau de la délégation française aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Et elle deviendra la première porte-drapeau champion olympique en individuelle cette année sur le 200m et 400m.

SYDNEY 2000 : DAVID DOUILLET

En Australie, lors des Jeux olympiques de Sidney en 2000, le judoka David Douillet est le porte-drapeau. Il sera sacré champion olympique en Australie. Le titre qui lui manquait.

ATHÈNES 2004 : JACKSON RICHARDSON

En Grèce, lors des Jeux olympiques d’Athènes 2004, c’est Jackson Richardson qui est porte-drapeau tricolore. Avec l’équipe de France de handball, il décroche la 5e place.

PÉKIN 2008 : TONY ESTANGUET

Tony Estanguet est porte-drapeau lors des JO de Pékin 2008. Double champion olympique en titre, le spécialiste du canoë-kayak ne sera que demi-finaliste cette année-là.

LONDRES 2012 : LAURA FLESSEL-COLOVIC

Lors des Jeux olympiques de Londres 2021, c’est Laura Flessel-Colovic qui est porte-drapeau de la délégation française. A 40 ans, la championne d’escrime dispute sa dernière compétition et ne passera qu’un tour.

RIO 2016 : TEDDY RINER

Au Brésil, lors des JO de Rio 2016, Teddy Riner est le porte-drapeau. Il s’offrira son deuxième titre olympique après celui de 2012.


TOKYO 2020/2021 : PARALYMPIQUE : Sandrine Martinet - Stéphane Houdet

Pour les Jeux paralympiques, ce sont Sandrine Martinet (para-judo) et Stéphane Houdet (tennis fauteuil) qui ont été désignés porte-drapeaux de la France


ET VOILA, MAINTENANT VOUS SAVEZ TOUT SUR LES PORTE-DRAPEAUX DE L'ÉQUIPE DE FRANCE OLYMPIQUE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

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