LES SALAIRES DE HAUT FONCTIONNAIRES QUI FONT BONDIR EN TEMPS DE CRISE
Quand la crise appauvrie les uns et enrichie les autres. Quand les communes vont augmenter la taxe foncière, quand les patrons licencient à tour de bras sans se soucier des conséquences humaines, et tout la haut dans la sphère de la Macronie, l'argent coule à flot ! Et le peuple "crève-la-dalle"
Dans son livre Les Intouchables d’Etat, (Ed. Robert Laffont) le journaliste Vincent Jauvert mettait les pieds dans le plat en évoquant le salaire de diverses personnalités de l’Etat. Il avait notamment interviewé Martin Hirsch, patron de l’AP-HP qui avait confié gagner entre 180 et 190 000 euros bruts par an.
Incarnée par Emmanuel Macron et Édouard Philippe, une nouvelle noblesse d'État dirige la France.
Ils exploitent leurs carnets d'adresses pour faire fortune comme banquiers d'affaires, consultants ou lobbyistes. Ils bénéficient du démembrement de l'État qu'ils ont eux-mêmes organisé. Ils se répartissent des postes très lucratifs en multipliant les établissements publics inutiles. Et parviennent à masquer leurs échecs, même les plus graves. Par quel miracle ?
Incarnée par Emmanuel Macron et Édouard Philippe, une nouvelle noblesse d'État dirige la France. Une " caste " de hauts fonctionnaires plus que jamais minée par l'entre-soi et les conflits d'intérêts.
Grâce à une centaine de témoignages et à des documents inédits, cette enquête révèle les secrets inavouables de ces intouchables d'État si nombreux au sein de la Macronie : des hauts cadres de Bercy rémunérés plus de 200 000 euros par an, puis recrutés par de grands groupes pour leur révéler les fragilités des règles fiscales... qu'ils ont eux-mêmes édictées ; des conseillers d'État qui monnayent dans le privé leur connaissance intime de l'appareil administratif... avant de revenir dans la fonction publique profiter à vie de leur statut ; des inspecteurs des Finances dont les erreurs de gestion coûtent des millions d'euros aux contribuables, qui sont rarement sanctionnés... et souvent promus.
Après deux ans d'enquête, Vincent Jauvert dévoile la face cachée de cette haute fonction publique qu'il est urgent de moraliser
L’auteur a également réussi à se procurer une note confidentielle de la Direction générale des finances publiques baptisée "REM 150", datée d’octobre 2016.
BIENVENUE DANS LA HAUTE SPHERE DE LA MACRONIE
Le Trésorier-payeur général d’Île-de-France est devenu depuis 2009 le directeur régional des finances publiques. Se basant sur le rapport annuel de la fonction publique de 2015, Vincent Jauvert révèle que cette année-là, le directeur régional a touché 255 579 euros nets, soit 21 298 euros nets par mois. A l’époque c’est Philippe Parini qui occupait ce poste, remplacé en septembre 2017 par Pierre-Louis Mariel.
Dans son livre, Vincent Jauvert écrit que c’est à Bercy que certains trouvent un taitement particulièrement avantageux. En 2015, le secrétaire général de Bercy a touché 188 479 euros. (sans précision de brut ou de net)
L’ambassadeur de France à Kaboul, poste particulièrement dangereux, touche 29 000 euros par mois nets.
Un Secrétaire générale du gouvernement peut gagner environ 14 000 euros nets par mois selon la déclaration de Jean-Marc Sauvé en 2005. Il avait annoncé avoir gagné 160 195 euros nets.
Muriel Pénicaud a dû remplir une déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, l’occasion d’apprendre qu’elle touchait 13 300 euros nets par mois en tant que Membre du Conseil constitutionnel.
Combien gagnent ceux qui scrutent les comptes de la présidence ? Le chef de la Cour des comptes, Didier Migaud, expliquait dans un entretien gagner 177 000 euros nets par an, soit 15 000 euros nets par mois.
Le patron de la société du Grand Paris gagne 204 000 euros par an, selon Vincent Jauvert dans Les Intouchables d’Etat.
La patronne de la Français des Jeux, Stéphane Pallez, gagnerait 320 000 euros par ans, dont 60 000 euros de part variable.
Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, gagne 450 000 euros bruts. Le maximum pour un grand patron public.
Un secrétaire général de l’assemblée nationale peut gagner entre 21 580 et 22 316 euros bruts, selon Europe 1. Un peu moins selon Capital, qui se fait l’écho de 17 300 euros net pour Michel Moreau.
Un directeur général de l’Assemblé peut engranger entre 20 239 et 20 654 euros brut par mois, selon Europe 1.
Les directeurs des services de l’Assemblée nationale gagnent entre 18 700 euros et 19 900 euros bruts, selon Europe 1e net)
L'AUTEUR
Vincent Jauvert
L’auteur a également réussi à se procurer une note confidentielle de la Direction générale des finances publiques baptisée "REM 150", datée d’octobre 2016. Elle recense le nombre de fonctionnaires de Bercy gagnant plus de 150.000 euros nets et donc autant ou plus que le Président. Il n’y en aurait plus que 150. Le livre donne quelques exemples de salaires mensuels :
Directeur régional des finances publiques d’Ile-de-France: 21.290 euros nets par mois
Secrétaire général du ministère des Finances: 15.710 euros nets par mois
Vice-président du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET), patron du corps des Mines: 14.200 euros nets par mois
Chef de l’Inspection générale des finances (IGF): 12.955 euros nets par mois
Enfin, l’auteur s’est procuré des décisions de la direction du budget datant de 2016 et portant sur les rémunérations, et a également interrogé un certain nombre de responsables qui ont accepté de donner leurs salaires. Voici un petit hit-parade non exhaustif des rémunérations mensuelles au sommet de l’Etat et des agences publiques :
Gouverneur de la Banque de France: 37.580 euros bruts
Vice-président du Conseil d’Etat: 16.170 euros nets
Président de l’Autorité de la concurrence: 14.800 euros nets
Premier président de la Cour des comptes: 14.750 euros nets
Directeur de l’Agence Régionale de Santé d’Ile de France: 16.700 à 17.500 euros bruts
Président de la Société du Grand Paris (SGP): 17.000 euros bruts
Directeur général de Sciences-Po Paris: 16.670 euros bruts
Président du Centre scientifique et technique du bâtiment: 16.330 euros bruts
Directeur général de l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA): 16.230 euros bruts
Président de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais: 16.000 euros bruts
Directeur général de Business France: 16.000 euros bruts
Président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME): 15.830 euros bruts
Président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA): 15.400 euros bruts
Directeur général de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU): 14.290 euros bruts
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