MACRON PROMULGUE LA LOI DES RETRAITES DANS LA PRÉCIPITATION
Les principaux volets du projet
Un projet dénué de bons sens et le peuple bafoué selon les personnes interrogées.
Le Gouvernement a présenté en janvier 2023 son projet pour l’avenir du système de retraite français.
Les principaux volets du projet
Un projet pour l’équilibre du système de retraite, indispensable à sa pérennité
L’âge légal à partir duquel il est possible de partir à la retraite sera progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023, à raison de trois mois par année de naissance. Il sera ainsi fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030.
Pour bénéficier de sa retraite à taux plein, il faudra, dès 2027, avoir travaillé 43 ans, durée de cotisation votée dans le cadre de la loi Touraine de 2014.
Comme aujourd’hui, les personnes partant à la retraite à 67 ans bénéficieront toujours automatiquement d’une retraite à taux plein, c’est-à-dire sans décote, même si elles n’ont pas travaillé 43 ans.
Un projet de justice qui protège les personnes qui ont des carrières longues et difficiles
Le dispositif de carrières longues sera adapté pour qu’aucune personne ayant commencé à travailler tôt ne soit obligée de travailler plus de 44 ans. Ceux qui ont commencé avant 16 ans pourront partir dès 58 ans ; entre 16 et 18 ans à partir 60 ans ; entre 18 et 20 ans à partir de 62 ans ;
Comme aujourd’hui, les personnes en situation d’invalidité ou d’inaptitude pourront partir à 62 ans à taux plein, les travailleurs handicapés à compter de 55 ans ;
Les salariés ayant subi un accident du travail ou une maladie professionnelle pourront sous conditions partir à la retraite 2 ans avant l’âge légal. Les conditions pour accéder à ce départ anticipé seront assouplies.
Un projet de justice qui protège de l’usure professionnelle
Davantage de salariés pourront bénéficier du compte professionnel de prévention avec plus de droits (en cas de travail de nuit ou quand les salariés sont exposés à plusieurs risques professionnels par exemple). Chaque année, ce sont plus de 60 000 personnes supplémentaires qui seront couvertes par le compte professionnel de prévention ;
Une nouvelle utilisation du compte professionnel de prévention sera créée avec la possibilité de financer un congé de reconversion permettant de changer de métier plus facilement ;
Un fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle doté d’1 Md€ sur le quinquennat sera instauré. Il soutiendra les branches professionnelles pour identifier les métiers exposés aux risques ergonomiques (port de charges lourdes, postures pénibles, vibrations), et financer avec les employeurs des actions de prévention et de reconversion.
Un suivi médical renforcé sera mis en place auprès des salariés exerçant des métiers identifiés comme exposés à la pénibilité, afin de mener des actions de prévention et mieux détecter les situations d’inaptitude permettant un départ anticipé à 62 ans..
Un projet de justice qui s’applique à tous Pour les régimes spéciaux :
La réforme actera l’extinction des principaux régimes spéciaux de retraite. Les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche industries électriques et gazières (EDF, etc.), à la Banque de France, les clercs de notaires et les membres du CESE seront affiliés au régime général pour la retraite.
Pour la fonction publique :
La retraite progressive sera étendue afin d’accompagner les effets de la réforme et permettre un aménagement de fin de carrière dès 62 ans ;
Les fonctionnaires en catégories actives et les militaires conserveront un droit à partir plus tôt compte tenu de leurs sujétions particulières de service public et d’exposition aux risques ;
La durée de service et l’âge d’annulation de la décote seront inchangés ;
Un fonds de prévention de l’usure professionnelle sera créé auprès de l’assurance maladie pour accompagner les établissements hospitaliers et médico-sociaux.
Pour les travailleurs indépendants :
Nous engagerons d’ici le PLFSS 2024 les travaux techniques et de concertation pour réformer l’assiette sociale des indépendants, afin que son calcul soit simplifié et que les droits à la retraite des indépendants soient renforcés, notamment pour les plus modestes d’entre eux.
Un projet de progrès pour garantir une retraite décente
Le minimum de pension augmentera de 100 € par mois pour une carrière complète. Un salarié au SMIC toute sa carrière aura une pension de 85 % du SMIC net ;
Les périodes de congé parental seront prises en compte pour partir avec le dispositif de carrières longues ainsi que dans le calcul du minimum de pension de ceux qui ont travaillé plus de 30 ans.
Les aidants familiaux, qui sont contraints de réduire leur activité pour s’occuper d’un proche parent ou d’un enfant, bénéficieront de validations de trimestres.
La réforme donnera des trimestres de retraite aux personnes ayant effectué des stages de travaux d’utilité collective (TUC).
Un projet de progrès pour une société du travail qui valorise les seniors
Un index seniors sera créé pour faire la transparence dans les entreprises et pour replacer la gestion des âges au cœur du dialogue social ;
Pour aménager son temps de travail tout au long de la carrière, une négociation sera ouverte pour mettre en place un compte épargne-temps universel (CETU) ;
La retraite progressive, qui permet de liquider avant l’âge légal une partie de sa pension pour passer à temps partiel, sera assouplie et élargie à la fonction publique. Les retraités qui reprennent une activité pourront acquérir des droits et augmenter leur pension.
15 décembre 2022 : Point d’étape ;
10 janvier 2023 : Présentation de la réforme ;
23 janvier 2023 : Conseil des ministres ;
Février-mars 2023 : Examen par le Parlement ;
1er septembre 2023 : Entrée en vigueur de la réforme.
Revoir la conférence de presse du 10 janvier 2023
Le 10 janvier 2023, Élisabeth Borne, Première ministre et Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, ont présenté lors d’une conférence de presse le projet du Gouvernement pour l’avenir de notre système de retraite, avec Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et économique, et Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. source ministère du travail
Comments