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Photo du rédacteurJoseph Polidori & Alexia Pierre-Pont

PARIS NICE ETAPE 2 : OINVILLE-SUR-MONTCIENT > AMILLY0 - 188 km - Plat

08/03/2021 : Le profil du jour annonçait une arrivée au sprint à Amilly, où avaient déjà brillé Greg Henderson il ya 10 ans, puis Sonny Colbrelli en 2017. Et ce scénario n’a pas été perturbé par la tentative d’un duo d’attaque 100 % belge, ni par les manœuvres initiées dans le vent des plaines du Loiret par les coureurs de Trek-Segafredo et de Deceuninck-Quick Step.

Parmi les nombreux sprinteurs qui avaient déjà bataillé la veille à Saint-Cyr-l’Ecole, c’est le Néerlandais Cees Bol qui a fait parler sa puissance. Son potentiel avait déjà été notamment repéré sur les routes du Tour de France, où il avait pris la deuxième place de l’étape de Privas derrière Wout van Aert. Il atteint cette fois-ci une forme de consécration, tandis que la persévérance de Michael Matthews, bondissant sur toutes les bonifications, est récompensée par sa prise de pouvoir au classement général. L’Australien avait déjà porté le maillot jaune et blanc de Paris-Nice en 2016, avant d’en être dépossédé à la veille de l’arrivée à Nice.

Un duo belge à l’avant Après l’abandon de Richie Porte dans la première étape, il ne reste plus que 160 coureurs au départ de Oinville-sur-Moncient. Le profil peu prometteur pour des échappés n’incite pas les attaquants à se déclarer dans un premier temps, mais deux candidats sortent tout de même du peloton au km 17,5. Sander Armee (Qhubeka Assos) et le champion de Belgique Dries De Bondt (Alpecin-Fenix) obtiennent au km 33 un avantage maximal de 4’25’’ que les équipiers du maillot jaune Sam Bennett s’attachent à estomper, sans réellement s’employer puisque la moyenne reste de 37,9 km/h après deux heures de course.


Trek bouscule le peloton

C’est justement après 80 kilomètres de course que la formation Trek-Segafredo accélère brutalement et bouscule le peloton qui se retrouve momentanément scindé. La manœuvre a comme première conséquence de réintégrer au km 84 le duo belge dans le peloton, qui se reconstitue ensuite au km 87. Une poignée de kilomètres plus loin, Michael Matthews saisit l’opportunité de se ruer sur les trois secondes de bonifications promises au vainqueur du sprint intermédiaire et dépasse ainsi virtuellement Arnaud Démare dans la hiérarchie de la course. Matthews joue les « bonifs » Un nouveau mouvement est orchestré à 70 km de l’arrivée par la formation Deceuninck-Quick Step, qui parvient à exclure momentanément des coureurs comme Steven Kruijswijk ou Magnus Cort Nielsen. Mais le groupe piégé parvient à combler son retard et un peloton totalement regroupé progresse dans les plaines du Loiret : d’abord jusqu’au sprint intermédiaire de Bellegarde (km 154), où Greipel prive Matthews du plaisir de dépasser Bennett au classement général virtuel. Bol, le plus puissant

À 23 km de l’arrivée, une chute met notamment à terre Alexis Vuillermoz, touché à la clavicule et contraint à l’abandon, mais le peloton continue à progresser groupé vers l’arrivée. La réelle accélération n’intervient qu’à 4 kilomètres de l’arrivée, les équipiers de Mads Pedersen effectuant alors le travail le plus efficace à l’avant du peloton. A l’entrée dans la dernière ligne droite à 400 mètres de l’arrivée, Bryan Coquard semble idéalement placé dans la roue de l’ancien champion du monde. Mais immédiatement derrière lui, Cees Bol lance le premier son accélération et résiste solidement après avoir pris la tête à une centaine de mètres de la ligne. Dans son sillage, les bonifications prises par Michael Matthews, 3e, lui permettent de prendre la tête du classement général.

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