PARIS NICE ÉTAPE 4 - CHALON-SUR-SAÔNE > CHIROUBLES - 187,5 km - Accidentée

A mi-chemin entre un défi de grimpeurs et une journée typée « Liège », l’étape de Chiroubles avec ses 3550 m de dénivelé positif offrait toutes les caractéristiques susceptibles de plaire à Primoz Roglic pour frapper un grand coup. Déjà idéalement placé au classement général à l’issue du chrono de Gien (3e), le leader de Jumbo-Visma a missionné ses équipiers pour contrôler la course sans priver Anthony Perez du plaisir de prendre le maillot à pois. Dans l’explication finale, il a attendu les 3 derniers kilomètres pour déposer ses rivaux avec une autorité dont il est coutumier sur ce genre d’efforts. En coupant la ligne d’arrivée de Chiroubles avec 12’’ d’avance sur la concurrence, Roglic prend encore plus nettement la tête du classement général qu’il domine avec 35’’ de marge sur le tenant du titre Max Schachmann et 37’’ sur Brandon McNulty.

Perez vise les pois

Suite aux forfaits de Soren Kragh Andersen (Team DSM) et de Samuele Battistella (Astana Premier Tech), il reste 157 coureurs dans le peloton au départ de Chalon-sur-Saône. Les candidats à l’échappée sont nombreux et c’est Julien Bernard (Trek) qui trouve l’ouverture au km 3, suivi d’Anthony Perez (Cofidis), Fabien Doubey (Total Direct Energie), Joaquim Rojas (Movistar), Oliver Naesen (AG2R-Citroën) et Oscar Riesebeek (Alpecin-Fenix). Le groupe est définitivement constitué au km 4,5 et creuse l’écart jusqu’à obtenir un avantage de 5’30’’ enregistré au col des Chèvres, où Anthony Perez entame sa chasse aux points des grimpeurs. La conquête du maillot à pois se précise pour le coureur de Cofidis qui poursuit sa collecte au col de la Pistole (km 47), à la Croix de Montmain (km 63,1) puis à la Roche de Solutré (km 85).

Chutes de Gaudu et Geoghegan Hart

L’échappée évolue sous le contrôle des formations EF-Nippo et Jumbo-Visma, qui maintiennent l’écart sous la barre des 4 minutes. Et le rapprochement entrepris dans le circuit final par le peloton ne perturbe pas Anthony Perez, encore le premier lors de l’acte I du Mont Brouilly (2’50’’). Dans l’ascension suivante, le groupe perd Fabien Doubey, cette première montée au col de Durbize (km 140) mettant en lumière les difficultés de Stefan Bissegger à suivre le rythme du peloton. Mais c’est dans l’acte II du Mont Brouilly que la situation se décante, tout d’abord à l’avant avec le coupe de force de Julien Bernard qui s’isole à 2 km du sommet et creuse l’écart dans une descente où David Gaudu se retrouve à terre avec Tao Geoghegan Hart. Le Français parvient à combler son retard avant d’aborder la montée finale, mais pas le Britannique.

Cavagna stoppé par la mécanique

A 15 km de l’arrivée, Rémi Cavagna sort du peloton en contre, suivi de Luis Leon Sanchez qui l’accompagne pour tenter de rejoindre Julien Bernard. C’est presque chose faite lorsque le Français est cruellement stoppé par un problème mécanique alors que les intercalés rentrent dans l’ascension finale. Sanchez atteint son objectif à 6 km de l’arrivée, puis dépose son très furtif compagnon de route et roule seul en tête dans le final avec 25’’ d’avance sur le groupe principal. Mais après une tentative d’attaque de Pierre Latour, c’est sans surprise Primoz Roglic qui porte l’attaque la plus tranchante à 3 kilomètres du but.

Schachmann en embuscade

Le champion slovène reprend Sanchez immédiatement avant de passer seul en tête le sprint intermédiaire du col de Durbize. Il lui reste alors 2 km à parcourir en solitaire pour aller chercher son premier bouquet sur la Course au soleil. La concurrence, avec Max Schachmann et Guillaume Martin en pointe, le suit à 12’’.