PARIS ROUBAIX FEMININ
À retenir :
Ø La 3e édition de Paris-Roubaix Femmes avec Zwift réunira samedi les grandes spécialistes des classiques. Lauréate des deux premières éditions, l’équipe Trek-Segafredo vise le triplé avec la tenante du titre Elisa Longo Borghini et Lucinda Brand, 3e l’an passé. Un duo qui tentera de dompter la grande favorite Lotte Kopecky.
Ø Le parcours s’étale sur 145,4 kilomètres, soit vingt de plus que l’an dernier, avec un total de 17 secteurs et 29,2 kilomètres sur les pavés. Denain accueille le départ, qui sera donné à 13h45.
Ø La course bénéficiera d’une diffusion à travers 189 territoires. Le direct télévisé, à partir de 15h15, sera agrémenté des communications à la radio entre les directeurs sportifs et les coureuses.
© A.S.O. / Pauline Ballet
Des conditions hybrides
La 3e édition de Paris-Roubaix Femmes avec Zwift se présente sous des auspices inédits selon Franck Perque, le directeur de l’épreuve. « La première édition était un bourbier. Et les conditions étaient très roulantes lors de la deuxième. Là, on se situe entre les deux. On alternera des parties sèches, voire poussiéreuses, où l’on peut rouler très vite, et quelques zones humides qu’il faudra avoir bien repéré lors des reconnaissances. Ce sera technique. » Les 17 secteurs, parmi lesquels Mons-en-Pévèle et le Carrefour de l’Arbres, seront les mêmes que l’an dernier, avec un total de 29,2 kilomètres de pavés. En revanche, la distance totale est allongée de vingt kilomètres (145 au total). « Cela va fatiguer davantage les organismes et peut permettre à des échappées de se développer avant le premier secteur, qu’on atteindra au km 63 » estime Franck Perque. Pas de pluie annoncée ce samedi, ou si peu : « Ce qui sera sec restera sec. »
Cordon-Ragot sera bien là : « Je pensais que ça ne serait pas possible »
« De grandes montagnes russes. » Audrey Cordon-Ragot est passée par toutes les émotions ces dernières semaines. Mais la championne de France sera bien là, samedi, au départ de son troisième Paris-Roubaix Femmes avec Zwift. Sans équipe depuis quelques jours, la Bretonne a finalement rejoint la formation Human Powered Health, un transfert annoncé ce vendredi à la veille de l’épreuve. « Nous avions d’abord prévu un contrat à partir de juin, explique-t-elle. Mais nous avons demandé à l’UCI si le règlement pouvait être adapté. Sinon, j’aurais été coincé dans mon canapé alors que je n’ai rien à me reprocher. » Cordon-Ragot ne s’attendait pas à pouvoir reprendre aussi vite. « Je pensais que ça ne serait pas possible pour Roubaix, que c’était trop tôt. Puis soudainement, le président de l’UCI m’a appelé pour me dire :”Tu pourras être au départ si ton équipe le souhaite”. » Huitième de la première édition, la Française de 33 ans est évidemment soulagée : « Pour moi, c’est la plus belle classique du monde. Je vais tout donner pour, un jour, accrocher au moins un podium. J’ai tellement de rage en moi. Je pense que c’est ce qui va me faire pédaler plus fort demain. »
Trek vers le triplé ? « Nous ne gagnerons probablement pas… »
Lauréate des deux premières éditions, la formation Trek-Segafredo vise la passe de trois ce samedi. Elle comptera sur un duo de leaders composé de la tenante du titre Elisa Longo Borghini et Lucinda Brand, 3e l’an passé, sans oublier l’ancienne championne du monde Elisa Balsamo. « Je suppose que nous sommes les favorites naturelles. Mais si l’on regarde bien nos chances, nous ne gagnerons probablement pas une 3e fois de rang » estime prudemment Ina-Yoko Teutenberg, qui dirigeait déjà l’équipe américaine lors des deux premiers succès à Roubaix. Longo Borghini ne dit pas autre chose : « Nos chances de gagner à nouveau sont assez faibles. » L’Italienne n’a pas couru pendant un mois à cause du covid-19. Mais elle a ponctué son retour d’une 3e place encourageante sur le Tour des Flandres. « Sa forme est bien meilleure qu’attendue, confie Teutenberg, qui attend aussi beaucoup de Lucinda Brand. Lucinda est très intelligente. Elle sait comment faire sur ce terrain. »
Le « grand objectif » de Kopecky
Quinzième pour sa découverte de l’Enfer du Nord puis deuxième l’an passé, Lotte Kopecky (SD Worx) se présente dans la peau de la grande favorite ce samedi. La Belge vient de remporter le Tour des Flandres (pour la 2e fois de suite) et s’est également imposée sur Nokere Koerse et l’Omloop Het Nieuwsblad. Elle veut conclure de la plus belle des manières cette campagne des flandriennes déjà largement réussie. « C’est son grand objectif de la saison » assure le manager de son équipe, Lars Boom, qui a lui-même participé neuf fois à l’épreuve. « La dynamique est bonne avec toutes nos victoires. Et nous sommes particulièrement concentrés sur Roubaix car nous ne l’avons encore jamais gagné. » L'équipe SD Worx pourra aussi compter sur sa sprinteuse Lorena Wiebes, en grands progrès sur le terrain des classiques. « Je pense que c’est une course qui lui convient, dès maintenant ou dans le futur » juge Boom. Un constat valable aussi pour la reine Marianne Vos (Jumbo-Visma), 2e en 2021, et la prodige Zoe Bäckstedt (EF Education-TIBCO-SVB), 18 ans et championne du monde juniors en titre, qui compteront parmi les adversaires les plus redoutables de l’armada néerlandaise.
Team Radio : dans le secret des équipes
La 3e édition de Paris-Roubaix Femmes avec Zwift bénéficiera d’une diffusion à travers 189 territoires. Les téléspectateurs seront plus que jamais plongés au cœur de l’Enfer du Nord. Le direct télévisé, à partir de 15h15, sera en effet agrémenté des communications à la radio entre les directeurs sportifs et les coureuses. Avec la collaboration de France Télévisions, sept équipes participeront au dispositif “Team Radio” déjà expérimenté lors du premier Tour de France Femmes avec Zwift (FDJ-Suez, Canyon//Sram Racing, AG Insurance - Soudal Quick-Step, SD Worx, Cofidis, St Michel - Mavic - Auber93 et Human Powered Health). L'événement sera aussi à suivre, en intégralité, sur le site officiel et sur les réseaux sociaux de l’épreuve (@RoubaixFemmes), où Team Radio sera également disponible.
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