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Photo du rédacteurJoseph Polidori & Alexia Pierre-Pont

PARIS-ROUBAIX HOMMES : QUAND UN ITALIEN PEUT EN CACHER UN AUTRE !


 

UN FESTIVAL DE FLORILEGE

 

Un Paris > Roubaix (Compiègne > Roubaix) hors du commun avec un florilège de chutes, de casses matérielles et de problèmes mécaniques. Coureurs et équipes techniques de la course ont joué les équilibristes voire chuté pour certains. Entre boue, pluie, vent, faux plat montant et descendant, et pour couronner le tout, une succession de pavés à n'en plus finir. Les coureurs sont arrivés à mettre un terme à cette course mythique après avoir parcouru la distance totale de 257.7 km parsemée d'embuches mais aussi de victoires personnelles au fil des kilomètres.


HISTOIRE DE L'ÉPREUVE PARIS > ROUBAIX



Les hommes de la course sont de loin Gianni Moscon l'italien et Christophe Laporte qui ont mené cette course de main de maître avec des problèmes techniques. Mais malheureusement, ils ont été à quelques kilomètres de l'arrivée relégués à la 4ème pour Moscon et 6ème place pour Laporte



 

Deux ans et demi après la victoire de Philippe Gilbert, c’est une nouvelle génération de coureurs qui a pris les commandes de Paris-Roubaix, dont la 118e édition a été rendue particulièrement exigeante par la pluie tombée sur les secteurs pavés jusqu’au début de l’après-midi. De multiples chutes et crevaisons ont éliminé plusieurs prétendants, mais ce sont aussi les coups de force de Mathieu van der Poel qui ont participé à l'effort. Le Néerlandais a été l’un des principaux acteurs pour reprendre tous les participants d’un volumineux groupe d’échappés, dont Gianni Moscon a été le dernier résistant, vaincu par une crevaison et une chute dans le final. C’est ensuite un trio de tête composé de nouveaux venus sur l’épreuve qui s’est présenté sur le vélodrome. Entre Mathieu Van der Poel, Florian Vermeersch et Sonny Colbrelli, c’est le champion d’Europe qui a su faire parler sa pointe de vitesse dans les derniers mètres. Il devient le premier vainqueur italien depuis Andrea Tafi en 1999, et le premier néophyte à inscrire son nom au palmarès depuis Jean Forestier en 1955.

 


Après une journée épique, la victoire s’est jouée au sprint dans le vélodrome de Roubaix



 

Un groupe de 31 coureurs à l’avant

Le départ est donné sous une pluie dense aux 174 coureurs du peloton devant le château de Compiègne. Dès le départ réel, une première chute met à terre sans gravité l’Australien Mitch Dokker pour son dernier Paris-Roubaix, ainsi que Jonas Van Genechten. Au km 4, un premier mouvement est lancé par Edward Theuns (Trek-Segafredo) et Matteo Trentin (UAE), suivis de Max Kanter (DSM), mais cette tentative s’achève au km 29, sans avoir réussi à distancer le peloton de plus de 20’’. Une accélération bouscule le peloton après une quarantaine de kilomètres, provoquant au km 47 une cassure qui détache à l’avant un groupe de 31 coureurs : Florian Vermeersch, Harry Sweeny, Tosh Van der Sande (Lotto-Soudal), Daniel Oss (Bora-Hansgrohe), Davide Ballerini, Tim De Clercq (Deceuninck-Quick Step), Edoardo Affini, Timo Roosen, Nathan Van Hooydonck (Jumbo-Visma), Tom van Aesbroek (Israel), Jasper Philipsen (Alpecin), Tom Skujins (Trek), Marco Haller, Fred Wright (Bahrain), Greg Van Avermaet (AG2R-Citroën), Stefan Küng (Groupama-FDJ), Stefan Bisseger (EF), André Carvalho (Cofidis), Vegard Stake Laengen (UAE), Owain Doull, Gianni Moscon, Luke Rowe (Ineos), Florian Maître (TotalEnergies), Luke Durbridge, Robert Stannard (BikeExchange), Edvaldas Siskevicius (Delko), Nils Eekhoff (DSM), Max Walscheid (Qhubeka), Imanol Erviti, Matteo Jorgensen (Movistar) et Luca Mozzato (B&B).

 

 

Un duo Vermeersch-Eekhoff

Doull sur crevaison au km 60, puis Küng sur chute deux kilomètres plus loin, sont exclus du groupe de tête, tout comme Haller sur une crevaison, à peine 5 kilomètres avant le premier secteur pavé de Troisvilles. Ce sont donc 28 attaquants qui rentrent sur cette première difficulté avec 1’50’’ d’avance. Imanol Erviti y lâche prise, mais l’échappée accroît son avance : 2’20’’ de marge dans le secteur de Quiévy, tandis que Daniel Oss a perdu le contact sur crevaison. Dans le secteur de Saint-Python (km 110), un quatuor fait une première différence avec Vermeersch, Rowe, Eekhoff et Walscheid. Ils ne sont toutefois plus que deux à l’avant, Vermeersch et Eekhoff, au km 127 (secteur #24).

 


LE TOP TEN (classement gnl)



Van Aert distancé dans la Trouée d’Arenberg

Derrière, le peloton principal connaît lui aussi des péripéties, avec les chutes des anciens vainqueurs Peter Sagan et John Degenkolb, et des problèmes mécaniques pour Yves Lampaert, Sep Vanmarcke et Christophe Laporte par exemple. Mais c’est dans le secteur d’Haveluy que le peloton connaît une sévère sélection, menée par Wout van Aert et Kasper Asgreen. En rentrant dans la Trouée d’Arenberg (km 162,4), les hommes de tête disposent d’une trentaine de secondes d’avance sur leurs anciens compagnons d’échappée, et une grosse minute sur une élite de 17 coureurs dans laquelle commence à se dessiner le duel Van Aert-Van der Poel. Le Néerlandais prend l’avantage en débutant son forcing, tandis que le Belge est ralenti par la chute d’un coureur devant lui.




Moscon s’isole à 52 km de l’arrivée

Bien qu’il n’accuse qu’une dizaine de secondes de retard à la sortie de la forêt, Van Aert semble perdre la partie face à Van der Poel, qui file en contre en compagnie d’un petit groupe où se trouvent notamment Colbrelli, Boivin et Planckaert, et avec qui il va rejoindre dans un premier temps le groupe de contre-attaque de Van Avermaet notamment. Mais à l’avant après le regroupement fatal au duo Vermeersh-Eekhoff à 83 km de l’arrivée, c’est Gianni Moscon qui provoque la création d’un trio de tête. L’Italien se défait toutefois de Vermeersch et Van Asbroeck, à 52 km de l’arrivée. C’est dans le même secteur d’Auchy que sur un nouveau coup d’accélérateur, Mathieu van der Poel se retrouve en poursuite avec Colbrelli et Boivin.


Un Italien chasse l’autre

Le coureur italien passe sans encombre et creuse même l’écart dans le secteur de Mons-en-Pévèle, dont il sort avec 1’20’’ d’avance sur ses premiers poursuivants : Van der Poel, Boivin, Colbrelli, Vermeersch et Van Asbroeck. Mais immédiatement avant les 30 derniers kilomètres, il est d’abord arrêté par une crevaison, puis par une chute à 25 km du but. Il ne lui reste alors que 15’’ d’avance, auxquelles il s’accroche mais il cède dans le Carrefour de l’Arbre, où il laisse les premiers rôles à Van der Poel, Colbrelli et Vermeersch. Un sprint à trois se profile, puis se confirme à l’entrée dans le vélodrome. Parmi eux, l’Italien se montre le plus puissant dans les 50 derniers mètres en battant Vermeersch et Van der Poel, qui complètent dans cet ordre le podium.

source ASO

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