PARIS ROUBAIX PROLOGUE
COMMUNIQUE DE PRESSE ASO
À retenir :
Ø La 120e édition de Paris-Roubaix, dont le départ sera donné demain matin à 11h10 de Compiègne, pourrait se disputer dans des conditions difficiles en raison des pluies qui ont copieusement arrosé les secteurs pavés dans la journée de jeudi.
Ø Toujours incertaine, offerte à de grands favoris comme à des outsiders capables de saisir leur chance, la Reine des classiques attend toutefois parmi ses prétendants deux duellistes hors-pair, Mathieu Van der Poel et Wout van Aert, qui courent toujours après un premier succès sur le vélodrome de Roubaix.
Ø Pour autant, les rivaux sont nombreux à vouloir déjouer les plans des deux hommes les plus en vue : Filippo Ganna, mais aussi Stefen Küng, Kasper Asgreen, Nils Politt, Mads Pedersen, Matteo Trentin ou encore Matej Mohoric tenteront de résister aux pièges des pavés pour exister dans le final.
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THIERRY GOUVENOU : « DES CONDITIONS PIÉGEUSES »
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L’esplanade du château de Compiègne devient chaque année un haut-lieu de l’expertise météorologique, où l’on devise sur les probabilités de pluie pour le lendemain ou la capacité des rafales à sécher la boue qui s’est installée sur les pavés. Les derniers préparatifs de l’édition 2023 n’échappent pas à la règle, en particulier au terme d’une semaine où le ciel n’a pas respecté les prévisions dans la région des Haut-de-France. Très attentif à cette question, le directeur de course Thierry Gouvenou se montrait donc un peu plus inquiet qu’il y a quelques jours quant aux risques de chutes. « La météo nous a joué des tours, il n’était pas prévu que ce soit si humide, explique l’ancien coureur qui s’était classé 7e de Paris-Roubaix 2002, l’une des rares éditions pluvieuses du XXIe siècle. Il y a eu de grosses pluies pendant la journée de jeudi et il y a donc maintenant beaucoup de flaques d’eau et de zones boueuses. Ce sont des conditions piégeuses, encore plus que lorsque c’est totalement détrempé, parce qu’on passe constamment du sec au glissant. Nous verrons bien si cela sèche encore d’ici à demain, mais il y a très peu de vent ». Une température idéale de 15 à 16 degrés est par ailleurs prévue pour ce dimanche de Pâques.
MATHIEU VAN DER POEL : « JE ME SENS VRAIMENT EN GRANDE FORME »
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Il n’a participé qu’à deux reprises à Paris-Roubaix, mais Mathieu Van der Poel y a fait forte impression, se montrant capable de s’imposer dès sa première participation bien qu’il ait été battu au sprint par Sonny Colbrelli et Florian Vermeersch en 2021. La formation Alpecin-Deceuninck aligne également Jasper Philipsen, Kaden Groves et Silvan Dillier et sera totalement dévouée à son leader, qui présente un palmarès 2023 très flatteur après son succès sur Milan-Sanremo et sa 2e place au Tour des Flandres. « Gagner Paris-Roubaix n’est pas une obsession pour moi, assure VDP, qui semble tout de même croire très fort en ses chances. J’en ai été proche deux fois, et c’est une des plus belles courses que l’on puisse gagner. Par rapport au Tour des Flandres, le parcours me correspond un peu moins bien, mais je me sens vraiment en grande forme en ce moment, alors j’espère être dans le match demain ».
WOUT VAN AERT : « PAS À 100 % MAIS J’ESPÈRE EN ÊTRE TRÈS PROCHE »
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Si la formation Jumbo-Visma a été jusqu’ici au niveau collectif la grande gagnante de la séquence flandrienne cette année, Wout van Aert court toujours après sa première victoire sur Paris-Roubaix, où il a buté à la deuxième place l’année dernière, battu par son nouveau coéquipier Dylan Van Baarle. Cette année, le Belge est entouré de lieutenants de très haut niveau, avec le tenant du titre mais aussi Christophe Laporte et Nathan Van Hooydonck. À la veille de l’échéance, van Aert reste tout de même perturbé par un point d’interrogation lié aux conséquences de sa chute sur le Tour des Flandres la semaine dernière : « Mon genou va bien, mais mes côtes sont toujours un peu douloureuses. Je ne serai peut-être pas à 100 % mais j’espère en être très proche ». A 99 % de ses moyens, sera-t-il en mesure de livrer le duel attendu avec son rival de toujours Mathieu Van der Poel ? « C’est un scénario possible. On sait qu’il est très fort en ce moment et aussi qu’il est capable de lâcher tous les autres. Il est certain que c’est lui que je vais surveiller le plus attentivement ».
MISSION RACHAT POUR LES SOUDAL-QUICK STEP
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La formation Soudal-Quick Step place la saison des classiques flandriennes au sommet de ses priorités, mais n’a pas trouvé l’ouverture pour s’imposer sur son terrain en 2023. Concernant Paris-Roubaix, le dernier succès des hommes de Patrick Lefévère remonte à Philippe Gilbert en 2019. C’est donc en mission que s’élancent les coureurs de l’équipe flamande, avec Kasper Asgreen comme carte maîtresse après sa 7e place sur le Tour des Flandres. Mais le collectif des Quick Step se distingue comme toujours par sa solidité et peut aussi compter sur Yves Lampaert, qui faisait encore partie d’une poignée de favoris encore en lice l’année dernière jusqu’à sa chute causée par un spectateur à 8 km de l’arrivée. Tim Merlier et Tim Declercq sont autant crédibles dans le costume d’équipier de luxe que d’outsider pour le podium, tandis que Florian Sénéchal se lance dans un défi historique sur sa « course de cœur ». En cas de succès, il deviendrait le deuxième vainqueur à Roubaix vêtu du maillot tricolore, après Georges Speicher en 1936.
LES TENANTS DU TITRE… AU PRÉSENT ET À L’AVENIR ?
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Du côté de chez Ineos-Grenadiers, la perte de Dylan van Baarle qui est passé dans la maison Jumbo-Visma pourrait à première vue compliquer la défense de son titre. L’année dernière, ce sont eux qui avaient pris la course à leur compte avant même les secteurs pavés pour lancer le Néerlandais sur les rails du succès. Cette fois, c’est sur la surpuissance de son coureur italien Filippo Ganna que la formation britannique va miser. Deuxième de Milan-Sanremo, le colosse n’a terminé qu’une seule de ses trois participations à la Reine des classiques (35e en 2022), mais semble pourtant taillé pour s’y imposer. « Je ne sais pas si je suis un favori, tempère le double champion du monde du chrono.
En tout cas si on regarde le scénario du dernier Tour des Flandres, ça a été très intense et j’ai l’impression que ce sera un peu le même genre demain. Donc ce ne sera pas simple d’adopter une stratégie semblable à l’année dernière ». Les Ineos Grenadiers misent aussi sur l’avenir, en alignant le champion du monde junior du chrono, Josh Tarling, qui fera à 19 ans son grand baptême de l’Enfer du Nord, mais a déjà quelques habitudes sur les pavés : « Je suis très impatient de prendre le départ, explique le benjamin du peloton. Je pensais bien connaître Paris-Roubaix puisque je l’ai déjà couru deux fois en juniors et j’ai même couru la version cyclo. Mais quand je suis allé faire les reconnaissances avec Luke Rowe, tout a changé, j’ai appris encore énormément de choses. J’aimerais que cette course puisse devenir un réel objectif pour moi dans le futur. Pour l’instant, j’ai juste à apprendre et saisir les opportunités ».
Ce matin, près de 5500 aventuriers se mesuraient à la Reine des Classiques et à ses mythiques secteurs pavés. Avec trois distances de 70, 145 et 172km, chacun a pu relever un défi à sa taille et entrer dans la légende de Paris-Roubaix.
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