top of page
  • Photo du rédacteurJoseph Polidori & Alexia Pierre-Pont

PORTRAIT : BERNARD TAPIE L'HOMME QUI NE S'ARRÊTE JAMAIS ET POURTANT !

Bernard TAPIE LE PHÉNIX N'EST PLUS...


Chef d'entreprise, c'est le vélo, le ski alpin, le football, le théâtre, le PAF, la politique, le célèbre groupe GBTS, nous a quitté en ce dimanche pluvieux ce 3 octobre 2021. Laissant derrière lui des souvenirs dans la tête des Français pour ses implications dans tout ce qu'il entreprenait.

Bernard Tapie, depuis que la justice le harcèle, a passé le mois de juin 2021 dans des circonstances épouvantables. sa vie a été faite de combativité, de réflexion, de stratégie et de bienveillance. Nombreux se sont acharnés contre lui, ses idées, sa façon de voir la France et de la bousculer et ses prises de positions sur les sujets qu'il abordait ne faisaient pas l'unanimité. Mais c'était un fonceur, un gagneur, un passionné et un vrai compétiteur. Tapie sera toujours Tapie et personne ne pourra l'égaler.

 

Un combattant

De nombreux anonymes ont également rendu hommage à celui qui a notamment été ministre, mais également dirigeant de l’Olympique de Marseille. D’ailleurs, les supporters de l’OM n’oublient pas tout ce qu’il a fait pour le club… et en particulier cette Ligue des champions remportée en 1993.

 

SON HISTOIRE

 

Bernard Tapie, né le 26 janvier 1943 (78 ans), fils d'ouvrier frigoriste et d'infirmière, il grandit au Bourget, dans les quartiers populaires de la Seine-Saint-Denis.

C'est au cours de son service militaire, où il devient rapidement officier qu'il comprend que les écarts de statut social peuvent être comblés, et que sa ténacité et ses grandes ambitions peuvent le faire réussir dans la vie.

Il a été successivement ou simultanément pilote de course, chanteur, homme d'affaires, dirigeant d'un groupe d'entreprises (notamment sportives), patron d'un club de football, animateur, auteur, homme politique et enfin acteur et bien d'autres...


"Je suis tranquille maintenant ! "


Sa lutte contre le cancer est farouche mais éreintante. Bernard Tapie s'en est de nouveau confié dans l'émission de Darius Rochebin (LCI). En mai, son fils Laurent, agacé par la ténacité d'une Justice jouant un rôle à ses yeux forcément néfaste sur la santé de son père, confiait que ses "chances statistiques" de survie à long terme étaient devenues "épouvantables". Il précisait même que de nouvelles tumeurs s'étaient déclarées un peu partout, rendant la situation presque désespérée. Et ceci, quelques semaines après un autre gros coup du sort, puisque le couple Tapie a aussi été victime d'un très violent cambriolage à son domicile francilien.


 

DES PERSONNALITÉS RENDENT UN DERNIER HOMMAGE A CET HOMME AUX MILLE FACETTES

 

un homme vivant, il apporte la vie la ou il passe


- Pascal Praud C'est un ami, il a été hors norme dans son combat, il menait un combat qui ressemblait a sa vie


Face a la haine de l'autre, il s'est toujours levé pour faire rempart


Comment ne pas saluer l’énergie indomptable de Bernard Tapie dont le style cash, le charisme et le culot ont fait le symbole d’une époque? Lui doit une très belle opération de promotion nationale. Je m’incline devant la douleur de sa famille et des Marseillais.


Meilleures pensées vers la famille et les proches de Bernard Tapie. La mort éteint les polémiques, qu’il repose en paix.


Il avait la parole forte, il était suivi, il était aimé et surtout parce qu'il aimait les Français

C'était l'inventeur du contre-pouvoir de la société civile.

- Mohamed Bouhafsi Profondément triste d’apprendre le décès du boss Bernard Tapie. Un homme engagé, courageux, un combattant pour ses convictions, pour Marseille, pour l’OM, contre la maladie. Je présente mes condoléances à Stéphane, Sophie, Rodolphe, toute la famille Tapie. A jamais le premier - Laurent Tapie

Mon père a sauvé des milliers d'emplois contrairement aux idées reçues

- Gilles Verdez Dévasté, bouleversé, par l’annonce du décès de Bernard Tapie, grand Homme et immense combattant. Je l’admirais profondément et adresse toutes mes pensées émues à sa merveilleuse famille.


- Eric Zemmour Quel homme ! Au-delà de nos désaccords ponctuels, je retiendrai un homme au tempérament exceptionnel, à l’humour ravageur, jusqu’aux dernières minutes de sa vie. Repose en paix.


- Claude Lelouch On lui a fait trop de misères [...] Il est parti, il n'avait pas peur de la mort...


- Olympique de Marseille L’Olympique de Marseille a appris avec une profonde tristesse la disparition de Bernard Tapie. Il laissera un grand vide dans le cœur des Marseillais et demeurera à jamais dans la légende du club. Toutes nos condoléances à sa famille ainsi qu’à ses proches


- Christian Estrosi Bouleversé par la disparition de mon ami Bernard Tapie. Il était pour moi un exemple de dépassement de soi. Au travers de cette force incroyable, il nous aura donné, à tous, une extraordinaire leçon de vie malgré l'acharnement qu'il a subi de toute part. Un véritable phoenix.

 

Bernard Tapie est un homme aux multiples facettes. Il à été homme d’affaires, homme politique, acteur, animateur de télévision ou encore chanteur.

 

Né le 26 janvier 1943 à Paris, Bernard Tapie n’a jamais réellement fait d’études, préférant de loin la maîtrise du discours avant les diplômes.

Il a débuté en tant que simple vendeur de télévisions en faisant du porte à porte. Très vite, sa technique et son langage plaisent et accrochent le public. Il ouvre dès 1967 des écoles de vente. Il comprend rapidement que racheter des entreprises en difficulté pour les revendre après les avoir redressé peut générer beaucoup d’argent. Il a successivement fait l’acquisition de SAFT-Mazda, Teraillon, Testut ou encore Manufrance et Adidas.

Mais ce qui marquera à jamais son histoire, est sans nul doute l’affaire Adidas. Le Groupe Bernard Tapie acquiert en 1990 Adidas à l’aide d’un financement d’une filiale du Crédit Lyonnais. Après une très grosse perte en 1992, le Crédit Lyonnais décide de céder l’entreprise à Robert Louis-Dreyfus. Et c’est au moment de cette vente que l’affaire entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais a débuté. Ce feuilleton judiciaire vient de se terminer par une victoire de Bernard Tapie et une indemnité de 100 millions d’euros.


Il occupera tout à tour entre 1988 et 1992 les postes de Député des Bouches du Rhône, député européen, ministre de la Ville ou encore Conseiller régional. Parallèlement à cela, il a également diriger le club de football de l’Olympique de Marseille jusqu’en 1993. Désormais, il se lance, à des métiers artistiques. Il a notamment effectué des apparitions dans des films et des chansons. Il s’est également frotté à la radio sur RTL entre 2005 et 2006.

Certaines de ses citations resterons cultes, comme notamment lors de son procès lorsqu’il a déclaré:


« j’ai menti, mais c’était de bonne foi » ou encore « pourquoi acheter un journal quand on peut acheter un journaliste ».


Ministre de la Ville et député


Lorsque François Mitterrand décide en avril 1992 de remplacer son Premier ministre, Édith Cresson, par Pierre Bérégovoy, il impose à ce dernier la présence de Bernard Tapie au sein du gouvernement. Le président demande toutefois à celui-ci de se retirer totalement des affaires, François Mitterrand considérant incompatibles la position de ministre et celle d'homme d'affaires de haut niveau. Appelé par Pierre Bérégovoy, Bernard Tapie se dit « fou de joie », accepte de quitter les affaires mais demande en contrepartie que soit créé un ministère sur mesure : le ministère de la Ville, chargé de s'occuper des problèmes des quartiers difficiles. Il cède son poste de député à son suppléant Jean-Claude Chermann.


« Tu avais quelques ennemis, quelques amis, et quelques ministres indifférents à ton égard au sein de ce gouvernement. Sache qu'il ne te reste maintenant que des ennemis à part Béré et moi ».

Le 2 avril 1992 se tient le premier Conseil des ministres du gouvernement Bérégovoy. Bernard Tapie est la « vedette » de ce gouvernement, la nomination d'un homme d'affaires dans un gouvernement de gauche faisant couler beaucoup d'encre. Aussi, selon Bernard Kouchner, l'attitude des ministres était-elle des plus réservée à son égard, très attentive à son attitude. Après l'allocution de François Mitterrand à son nouveau gouvernement, il demande la parole et tient pendant près de 20 minutes un véritable discours de politique générale, normalement dévolu au rôle du Premier ministre. Cependant le discours développé plaît visiblement au président, qui demande à Bernard Tapie de rester pour l'approfondir à l'issue du Conseil. Bernard Kouchner raconta ainsi qu'il laissa un mot destiné à être remis à Bernard Tapie à l'issue de son entretien privé avec le président, portant ces mots : « Tu avais quelques ennemis, quelques amis, et quelques ministres indifférents à ton égard au sein de ce gouvernement. Sache qu'il ne te reste maintenant que des ennemis à part Béré et moi »


Par la suite, Jacques Séguéla affirme que de nombreux « tête-à-tête » furent conduits entre Bernard Tapie et François Mitterrand, et que ce dernier ne manquait jamais une occasion, en public à la télévision (notamment lors de l'émission L'Heure de vérité du 25 octobre 1993) ou en privé, de louer les qualités de Bernard Tapie, ce qui, selon Jacques Séguéla, rendait « verts de rage » les cadres politiques du PS20. Néanmoins, bon nombre d'observateurs postérieurs reprochent la nomination de Tapie ministre, qu'ils considèrent comme une trahison de l'idéal socialiste et de Mitterrand, qui fustigeait, lorsqu'il était dans l'opposition, la finance et le capital21.


Mais son passage au ministère sera court : il est attaqué par Georges Tranchant, député RPR des Hauts-de-Seine et propriétaire de la holding Finindusco, qui regroupe vingt-quatre casinos et une quarantaine de sociétés, pour abus de biens sociaux dans une société de distribution de la marque Toshiba en France dans laquelle il était associé de Bernard Tapie. Premier ministre à faire les frais de la jurisprudence Bérégovoy-Balladur qui contraint à démissionner du gouvernement en cas de mise en examen, Bernard Tapie démissionne de son poste, le 23 mai 199222,23. Il obtient un non-lieu en décembre 1992 et réintègre le gouvernement Bérégovoy le même mois24. Le retour de Bernard Tapie au gouvernement crée un malaise chez certains socialistes, emmenés par le député de Corrèze François Hollande, qui déclare : « La première fois, c'était une erreur. La deuxième, c'est une faute »25,26. Aux élections législatives de mars 1993, la gauche est balayée. Le gouvernement d'Édouard Balladur remplace celui de Pierre Bérégovoy.


Lors de ces élections, Bernard Tapie se présente dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône. Il se qualifie pour la triangulaire du second tour face à Hervé Fabre-Aubrespy (RPR) et Damien Bariller (FN), directeur de cabinet de Bruno Mégret. Jean-Marie Le Pen, qui a donné consigne à l'ensemble de ses candidats de se maintenir au second tour, reçoit Bernard Tapie après le premier tour dans sa résidence de Montretout. L'historienne Valérie Igounet indique à ce sujet : « Bernard Tapie aurait demandé à Jean-Marie Le Pen de maintenir son candidat « pour faire barrage » à celui de la droite. Jean-Marie Le Pen accepte. Il impose au Bureau politique, contre l'avis de Bruno Mégret, le maintien de Damien Bariller. Aux législatives de 1993, Jean-Marie Le Pen aurait donc favorisé la candidature de Bernard Tapie aux dépens d'une éventuelle victoire de Bruno Mégret, en confirmant la présence d'un candidat FN » — car, de son côté, Bruno Mégret espère en vain le retrait du candidat RPR dans la douzième circonscription des Bouches-du-Rhône, où il se présente et échoue de peu. Cette version est confirmée par Lorrain de Saint Affrique, conseiller de Jean-Marie Le Pen, Marc Fratani, attaché parlementaire de Bernard Tapie, et Jean-Marie Le Pen lui-même, alors que Bernard Tapie nie tout accord politique27,16,28. Bernard Tapie est élu député avec 44,48 % des voix.

source wikipédia



 

"Dominique Tapie et ses enfants ont l'infinie douleur de faire part du décès de son mari et de leur père, Bernard Tapie, ce dimanche 3 octobre à 8h40, des suites d'un cancer", a fait savoir sa famille par un communiqué transmis à BFMTV. "Il est parti paisiblement, entouré de sa femme, ses enfants, ses petits-enfants et son frère, présents à son chevet." La famille précise que le défunt "a fait part de son souhait d'être inhumé à Marseille, sa ville de coeur".

Comments


Posts à l'affiche

Posts Récents

Archives

Rechercher par Tags

Retrouvez-nous

  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page