SPORT FRANCE CYCLISME : ÉTAPE 16 - PAS DE LA CASE>SAINT-GAUDENS - 169 km
SELON CHRISTIAN PRUDHOMME Les candidats au Maillot Jaune pourraient observer un moment de trêve et le profil accidenté sera favorable à un gros coup des baroudeurs qui auront gardé de la fraîcheur pour cette troisième semaine. Ils n'auront guère d'autre choix que dynamiter la course s'ils ne veulent pas laisser échapper leur dernière occasion franche de trouver l'ouverture.
CLASSEMENT EN ATTENTE
VILLE DE DEPART PAS DE LA CASE -13/07/2021 - ÉTAPE 16 - 169 KM - ACCIDENTÉE
Station touristique de la Paroisse d’Encamp en Andorre
PAS DE LA CASE, UNE HISTOIRE
Pas de la Case, le ski et le commerce La ville de Pas de la Case appartient à la paroisse (commune) d’Encamp. Les débuts du tissu commercial du Pas de la Case remontent à la fin de la Seconde Guerre mondiale, moment d’une forte crise économique et commerciale en France. Le village était connu comme le lieu où l'on pouvait trouver des produits qui n’étaient disponibles nulle part ailleurs à cette époque. En 1957, la construction de la station radio Sud Radio, à 2 500 mètres d'altitude, reçoit en 1967 la visite du président de la République française, Charles de Gaulle. En 1958, la ligne téléphonique atteint également le Pas de la Case. C´est à ce moment-là que commence la véritable transformation du Pas de la Case. C’est aussi grâce à Francesc Viladomat, avec la mise en place d’une piste de ski, que le développement de ce secteur a connu une grande croissance dans les années suivantes. Les travaux d'installation de la première remontée mécanique ont été mis en service pendant l’hiver 1956-57 pour relier la ville du Pas de la Case jusqu’au sommet du Pic Blanc, à 2 500 mètres d'altitude. Le déploiement de l’activité du ski et l’offre commerçante de la ville ont positionné le Pas de la Case comme un village au tissu non seulement commercial, mais aussi avec une grande offre d’hôtels et restaurants. C´était la naissance d´un véritable village touristique. Pas de la Casa © Andorra Turisme PAS DE LA CASE ET LE CYCLISME
Le Pas de la Case est surtout connu des coureurs par sa proximité immédiate avec le Port d’Envalira, le col le plus élevé des Pyrénées (2 409 m), où le Tour de France passera pour la 10e fois au cours de l’étape précédente entre Céret et Andorre-la-Vieille. Les plus grands grimpeurs de l’histoire du Tour (Federico Bahamontes en 1964 ou Richard Virenque à deux reprises en 1997), l’ont franchi en tête. La légende du Port d’Envalira débute en 1964 lorsque Jacques Anquetil, mal remis d’un méchoui/sangria ingurgité la veille, est lâché par Poulidor et Bahamontes. Requinqué par un bidon de champagne tendu par son directeur sportif Raphaël Geminiani, maître Jacques est revenu dans la descente pour finalement remporter le Tour. Le col a également été deux fois au programme de la Vuelta. Le Pas de la Case se trouve dans la paroisse d’Encamp, à une trentaine de kilomètres de l’Alto els Cortals d’Encamp où, en 2019, Tadej Pogacar avait marqué les esprits en s’imposant sur la une étape de la Vuelta devant Nairo Quintana et Primoz Roglic. Au-dessus du Pas de la Case se trouve la station de ski de Grandvalira, qui avait donné son nom en 2009 à l’éphémère formation cycliste Andorra-Grandvalira, dirigée par Melchior Mauri. Tadej Pogacar devant Primoz Roglic lors de l'étape 13 de la Vuelta en 2019 © Presse Sports/Luis Angel Gomez
À VOIR
Le paradis du shopping
La frontière et la douane franchies, voilà le Pas de la Case, première ville à accueillir le touriste pour que son shopping se passe tout schuss. Les boutiques présentent des produits dans les domaines les plus variés : bijouterie, multimédia, mode, parfumerie, cosmétique, équipement sportif, musique, sans oublier le tabac et l’alcool, pour revenir d’un séjour en Andorre avec une montagne de bonnes affaires. Les boutiques y sont ouvertes 361 jours par an, même les dimanches. Les 4 jours fériés à éviter pour un shopping au Pas de La Case sont le 8 septembre (Meritxell, Fête nationale), le 25 décembre (Noël), le 1er janvier (Nouvel an) et le 14 mars (Constitution)
Station de ski de Grandvalira
Avec la très célèbre Grandvalira, le Pas de la Case dispose de la plus importante station de ski des Pyrénées. Sa surface skiable de presque 2 000 hectares propose plus de 200 kilomètres de pistes de ski interconnectées pour tous niveaux. Les paysages se distinguent dans l’ensemble des secteurs couverts par la station : Pas-de-la-Case, Grau-Roig, Soldeu, El Tarter, Canillo, Encamp. L’Andorre est un endroit privilégié de la chaîne pyrénéenne qui connaît un ensoleillement supérieur à celui répertorié sur le reste du massif. Skier sur une neige abondante et homogène, sous la caresse des doux rayons du soleil, est monnaie courante au Pas de la Case.
Station de Sud Radio En mai 1964, la grande structure de Sud Radio a été inaugurée, un grand bâtiment en ciment, béton et acier qui se dresse au sommet du Pic Blanc (2 650 mètres d'altitude), près de la tête du port d'Envalira à 2 408 mètres d’altitude). Radio Andorra et Sud Radio étaient parmi les deux radios les plus connues au niveau international. Lac des Abelletes Situé en haut du bassin de la rivière du Pas de la Case et long de 800 mètres, il regorge de truites et saumons, faisant la joie des pêcheurs. La famille y trouvera également son intérêt en longeant la rivière par une piste forestière facile d’accès. Le circuit débute au pied du télésiège du col des Isards, à Grandvalira. Tunnel d’Envalira Le tunnel d'Envalira est ouvert à la circulation des véhicules légers. Ce tunnel, situé en territoire andorran et dont les travaux ont débuté à l'été 1999, relie le Pas-de-la-Case au versant sud de l'Envalira, à la hauteur de Grau Roig. Long de 2,9 kilomètres, le tunnel d'Envalira présente l'avantage d'être utilisable quel que soit le temps, et permet une liaison permanente entre le Pas de la Case et le sud de la Principauté. L'accès à Andorre-la-Vieille est ainsi plus aisé et les embouteillages chroniques du Pas-de-la-Case ne perturbent plus l'axe routier. Un viaduc, édifié par la Principauté, relie directement la RN 22 française au tunnel et permet un gain de temps supplémentaire. Les postes de douanes françaises et andorranes ont été transférés en territoire français, à 3 km de la sortie du tunnel. Un échange de territoires entre la France et l'Andorre a permis que ce viaduc soit réalisé intégralement en Andorre
BON A SAVOIR
Population : 3 000 hab. Spécialités : Escudella (pot au feu), trinxat (choux, pomme de terre et lards), viandes de montagne, truite de rivière à l’andorrane, produits de charcuterie, fromages, vins et bières artisanales. Personnalités : Albert Llovera (pilote rallyes), Vicky Jimenez (tennis), Mònica Dòria (kayak). Culture : Museu etnogràfic Casa Cristo, Museu Art Sacre, Museu Nacional de l´Automòbil, Museu de l´Electricitat d´Andorra. Sport : cyclisme, ski, Trophée Andros et G Series (conduite sur glace), circuit automobile du Pas de la Case, classé le plus élevé du monde. Économie : tourisme, ski à Grandvalira, shopping Sites web : www.comuencamp.ad / www.visitandorra.com Vue générale de Pas de la Casa © Andorra Turisme Pas de la Casa © Andorra Turisme Pas de la Casa © Getty/A_and_D Vue générale de Pas de la Casa © Andorra Turisme Pas de la Casa © Andorra Turisme Pas de la Casa © Getty/A_and_D Vue générale de Pas de la Casa © Andorra Turisme
VILE D'ARRIVEE SAINT-GAUDENS - 13/07/2021 - ÉTAPE 16 - 169 KM - ACCIDENTÉE
13 fois ville étape SAINT-GAUDENS, UNE HISTOIRE
Le retour des tapisseries volées Le 30 août 1661 est une des dates principales de l’histoire de Saint-Gaudens, puisqu’elle marque le retour dans la collégiale des reliques du saint qui donna son nom à la ville, dispersées pour échapper aux pillages et aux guerres. Le 26 septembre 1997 pourrait également devenir une date fêtée par les Saint-Gaudinois puisqu’elle marque le retour dans la même collégiale de deux inestimables tapisseries d’Aubusson dérobées par d’audacieux cambrioleurs plus de sept ans plus tôt. Le Triomphe de la Foi, copie d’un tableau de Rubens, et le Martyre de Saint-Gaudens, qui retrace la légende du saint, décapité par les Wisigoths, se volatilisèrent dans la nuit du 20 décembre 1989. Réalisées aux alentours de 1760 par la Manufacture royale d’Aubusson, les deux œuvres ne réapparurent que sept ans plus tard lors d’une vente aux enchères à New York, chez Sotheby’s. C’est une documentaliste d’Aubusson qui identifiera les œuvres volées en consultant par curiosité le catalogue de la vente. Une longue enquête du FBI établit la bonne foi du vendeur et de multiples tractations entre les autorités américaines et les ministères français concernés permirent de récupérer, sans doute moyennant finances, les tapisseries envolées. Le pauvre berger Gaudens retrouvait ainsi à nouveau le lieu de sa sépulture. Quant aux voleurs, ils courent toujours… Tapisserie "Le martyre de saint Gaudens" © Creative Commons 1.0/Patrice Bon SAINT-GAUDENS ET LE CYCLISME
Saint-Gaudens fait partie des cités pyrénéennes dont le nom est familier aux amateurs de cyclisme. Certaines grandes étapes de montagne de l’histoire du Tour s’y sont achevées, comme en 1955, lorsque Louison Bobet a définitivement endossé le Maillot Jaune qui allait faire de lui le premier vainqueur de trois Tours de France consécutifs. C’est aussi après un départ de Saint-Gaudens que Lucien Van Impe, en 1976, avait relégué Joop Zoetemelk à plus de 3’, prenant à Saint-Lary-Soulan une option ferme sur la victoire finale. Située au carrefour des différents axes pyrénéens, la ville a accueilli neuf arrivées d’étapes et dix départs, dont le dernier en 2009, y ont été donnés. En 1970, par exemple, c’est en quittant Saint-Gaudens que Bernard Thévenet est allé chercher sa première victoire d’étape, à La Mongie. Lors des deux derniers passages du Tour en ville, Saint-Gaudens avait servi de tremplin à des étapes pyrénéennes remportées au Plateau de Beille par Jelle Vanendert en 2011 puis à Saint-Lary-Soulan par Rafal Majka en 2014. Lucien Van Impe vainqueur de l'étape Saint-Gaudens/Saint-Lary-Soulant du Tour de France de 1976 © Presse Sports À VOIR
Le monument des trois maréchaux Maréchaux Foch, Joffre et Galliéni, originaire des Pyrénées, combattants de la guerre 1914-1918. Faisant face, le monument aux morts réalisé en 1923, œuvre de Paul Ducuing, sculpteur né à Lannemezan. Derrière, la table d'orientation permet de découvrir un magnifique panorama sur la chaîne des Pyrénées et le pic emblématique du Cagire. En contrebas, au pied des escaliers, une stèle érigée à la mémoire d'Augustus Saint-Gaudens, sculpteur américain dont la famille était originaire d'Aspet, village à 17 kms au sud. La halle aux grains Au XIXe siècle, le commerce des grains étant très actif, la construction d'une halle est décidée. Jusqu'au milieu des années 70, la halle accueille, au gré des marchés, vendeurs et acheteurs de grains et volailles. Le bâtiment est inscrit au titre de Monument Historique en 2004. Ré-ouvert en 2018, elle abrite désormais un marché couvert destiné aux commerces de bouche. Les Grands Prix du Comminges de 1922 à 1954 De l’épreuve de régularité du circuit des stations thermales créée en 1922, à l’ultime course de vitesse de 1954, quelques-unes des plus belles pages du sport automobile et motocycle ont été écrites dans ce secteur par les meilleurs pilotes. Un passé glorieux dont témoignent encore les tribunes monumentales qui bordent la célèbre côte de la Garenne face à la chaîne des Pyrénées, là où triomphèrent des marques de légende au cours des 18 grands prix Auto et des 16 grands Prix Moto. Chiron, Williams, Etancelin, Sommer, Wimille, Villoresi, Pozzi, Ascari ont gagné sur des Bignan, Bugatti, Alfa Romeo, Talbot, Maserati, Delahaye, Ferrari, Monomill… Le circuit du Comminges accueillit aussi, dans les années 50 et 60, des arrivées d’étapes du Tour de France. Restent aujourd’hui, toujours, les gradins du Circuit du Comminges. Un musée du Circuit retrace l’histoire de la course automobile en Comminges. Le square Azémar Le square Eugène Azémar, baptisé ainsi en l’honneur du créateur du Grand prix automobile du Comminges (1922-1954) est le jardin public de la ville. Il présente une reconstitution partielle du cloître de l'ancienne abbaye de Bonnefont avec 20 chapiteaux, classés aux titres des monuments historiques en 1927. En 2019, le bassin qui ornait depuis des décennies le centre de ce jardin a été remplacé par un miroir d'eau. Le Bleu de Valentine Le musée de Saint-Gaudens conserve la plus importante collection publique de porcelaine de Valentine, avec plus de 500 pièces. À partir de 1829, la famille Fouque-Arnoux, faïenciers originaires de Moustiers-Sainte-Marie (04), choisit de s’implanter à Saint-Gaudens sur les bords de la Garonne, en face du village de Valentine pour fabriquer un nouveau produit : la porcelaine. Les beaux bleus foncés dont elle allait s’orner la firent surnommer « bleu de Valentine ». La collégiale Avec son cloître et sa salle capitulaire, elle était un important édifice religieux du Comminges. Elle abritait un collège de chanoines, communauté de clercs créée par l'évêque Bertrand. L'édifice roman du XIe siècle, à plan basilical pyrénéen à trois nefs, a été construit sur un édifice plus ancien. Il fut agrandi avec la construction du cloître et de la salle capitulaire aux XIIe et XIIIe siècles. Puis celle du portail latéral Nord au XVIe siècle. Cet ensemble fut restauré ainsi que le clocher aux XIXe et XXe siècles. Le cloître Vendu comme bien national, le cloître est détruit vers 1810. Il est reconstruit en 1987 sur les bases du cloître d’origine à l’aide de chapiteaux originaux restitués et de moulages d’œuvres conservées dans les musées et collections particulières. La galerie nord représente les plus beaux chapiteaux de l’époque romane avec de riches sculptures à entrelacs, à motifs zoomorphes ou historiés. Saint-Pierre et les apôtres nous rappelle que la collégiale lui est dédiée, de même que saint Jacques est à l’honneur sur ce chemin de Saint-Jacques de Compostelle. La partie romane se prolonge dans la galerie occidentale alors que la partie orientale est gothique.
BON A SAVOIR
Sous-préfecture de la Haute-Garonne (31)
Population : 12 000 hab. (Saint-Gaudinois, Saint-Gaudinoises) et 45 000 hab. dans la communauté de communes.
Spécialités : gastronomie du Sud-Ouest, canard, confit
Personnalités : Pierre Berbizier, William Servat (rugby), Élie Baup (football), Marie-Laure Brunet (biathlon), Pavel Sivakov (cyclisme), Jacqueline Boyer (comédienne)
Sport : Ours de Saint-Gaudens (rugby à XIII). Tournoi de tennis AITF. Route d’Occitanie.
Économie : papeterie, recherche géophysique.
Festivals : Pronomade(s) (arts de rue, avril), Festival de la BD (mai), Jazz en Comminges (juin), Festival de la montagne (octobre), Sing Go Gospel (Novembre), Les Pyrénéennes (décembre), Concerts au Cube.
Labels : ville ludique et sportive, ville fleurie
Sites web : www.tourisme-stgaudens.com / www.stgo.fr / www.coeurcoteaux-comminges.fr
Place Jean Jaurès © Alexandre Lamoureux
Place Napoléon © Alexandre Lamoureux
Place Jean Jaurès © Alexandre Lamoureux
Place Napoléon © Alexandre Lamoureux
Place Jean Jaurès © Alexandre Lamoureux
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