Suzanne Lenglen : LA DIVINE DE ROLLAND GARROS
Suzanne Rachel Flore Lenglen est une joueuse de tennis française, née le 24 mai 1899 à Paris où elle est morte le 4 juillet 1938. Surnommée « la Divine », elle fut la première star internationale du tennis féminin.
Elle possède des records d'un autre temps : 241 titres, une série de 181 victoires, et un pourcentage de 98 % de matches gagnés (341-7). Elle s'impose deux fois aux Internationaux de France, six fois à Wimbledon, et remporte la médaille d'or olympique du simple dames aux Jeux d'Anvers 1920. Le deuxième court principal du stade Roland-Garros porte son nom.
Alors que les Internationaux de France 2020 ont débuté le 21 septembre, nous revenons sur la vie d'un personnage central de Roland-Garros, six fois lauréate du tournoi de la porte d'Auteuil. Légende du tennis et pionnière dans l'émancipation de la femme, Suzanne Lenglen est aujourd'hui associée à jamais à la terre battue parisienne. Le deuxième plus grand court du stade, qui accueille chaque année la finale dames, porte d'ailleurs son nom.
Championne du monde à 15 ans
Première star sportive internationale, la « Divine » Suzanne Lenglen possède une carrière tennistique des plus extraordinaires. Elle débute le tennis à 12 ans, lorsque son père, futur entraîneur, lui offre une raquette. Rapidement, elle révèle des aptitudes évidentes pour ce sport. En 1913, à 14 ans, elle devient championne de Picardie et passe au niveau supérieur l'année suivante en remportant les championnats du monde sur terre battue à 15 ans. Quelques semaines plus tard, elle se qualifie et s'incline en finale des championnats de France (ex-Internationaux de France).
Trois titres majeurs en deux mois
Au sortir de la Première Guerre mondiale, Suzanne Lenglen ne perd pas de temps pour asseoir sa domination sur la discipline. Après avoir remporté son premier titre du Grand Chelem à Wimbledon en 1919, la jeune femme fait de l'année 1920 son tremplin, avec trois titres majeurs en à peine deux mois : les championnats de France, Wimbledon et les Jeux olympiques (en ne concédant que quatre jeux sur le tournoi) viennent garnir son armoire à trophées, le tout à 21 ans. Sans oublier ses médailles d'or en double mixte avec Max Decugis et de bronze en double dames en compagnie d'Élisabeth d'Ayen.
Première championne des Internationaux de France
Au milieu des années 1920, les championnats de France de tennis changent de nom et de format pour devenir les Internationaux de France, et ainsi accueillir les joueurs et joueuses étrangères. En 1925, pour la première édition, Suzanne Lenglen ne se fait pas prier. Déjà lauréate de 1920 à 1923, la première star internationale du tennis survole le tournoi et remporte la première édition des Internationaux de France, format que l'on connaît aujourd'hui. Elle le remportera une nouvelle et dernière fois en 1926, avant de quitter le circuit amateur pour devenir la première joueuse professionnelle de l'histoire et vivre de sa passion. Elle fait alors des tournées de matchs-spectacles dans le monde pendant deux ans avant de raccrocher définitivement en 1928 pour devenir dessinatrice de mode sportive.
98% de victoires en carrière
Suzanne Lenglen, c'est une domination qu'on ne reverra sûrement jamais dans le tennis. En à peine 15 ans de carrière, la « Divine » remporte 241 titres, dont 13 majeurs en simple, en restant quasiment invaincue : elle gagne 341 des 348 matchs auxquels elle prend part, pour un impressionnant ratio de victoires de 98 %, avec notamment une série de 181 rencontres gagnées. Des chiffres qui font tourner la tête et que l'on ne reverra sans doute jamais dans le tennis.
Une femme qui ose tout
Une forte personnalité, c'est ce qui fait aussi la femme qu'était Suzanne Lenglen. En 1926, à Wimbledon, elle refuse de jouer deux matchs dans la même journée, alors que la reine Mary, épouse du roi George V, avait fait exprès le déplacement.
L'ÉLÉGANCE AVANT TOUT !
Mais Suzanne Lenglen, c'est avant tout une avant-gardiste pour la condition de la femme. Elle bouscule les codes de l'époque, notamment en affichant des tenues colorées pour le tennis, en se maquillant… Elle porte des jupes légères et découvre ses bras et mollets, allant à l'inverse des us et coutumes de l'époque.
La tenniswoman donnera son nom à plusieurs complexes sportifs, et surtout au court A de Roland Garros en 1997, preuve de l'impact et de l'aura qu'elle continue d'avoir sur le tournoi parisien.
(article sourcé - Paris)
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