SYNTHESE : DEBAT DU DEUXIEME TOUR DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES 2022

sourcé par Internaute - photos : J.Polidori

"Je ne suis absolument pas climatosceptique, mais vous êtes un peu climato-hypocrite. [...] Vous défendez une écologie punitive, d’une grande violence pour les classes moyennes et les classes modestes".

Les temps forts du débat de la présidentielle

#1- un échange tendu sur les salaires.

Emmanuel Macron. "Vous n'augmentez pas les salaires de 10% Madame Le Pen", a-t-il dit. "Vous essayez de faire croire que vous allez augmenter les salaires, ce sont les entreprises qui augmentent les salaires, pas les services de l'Etat".

"Dans la vraie vie, la banque vous demande votre salaire et se moque des primes. Pour louer un appartement aussi", répond Marine Le Pen. 

#2 - l'Ukraine. "Il n'y a qu'une mesure avec laquelle je ne suis pas d'accord : c'est le blocage du gaz et pétrole russe. Ce n'est pas la bonne méthode, ce n'est pas efficace et les Français en seraient impactés".

HORS SUJET : Emmanuel Macron (où sont passés les millions ?) répond sur un autre plan : "Vous dépendez de M. Poutine, vous avez contracté un prêt auprès d'une banque russe (...) Vous ne parlez pas à d'autres dirigeants, vous parlez à votre banquier Madame Le Pen. (...) Vos intérêts sont liés au pouvoir russe".

REPONSE DE MARINE LE PEN : "Emmanuel Macron sait que tout ce qu'il dit est faux. Je suis une patriote, je suis une femme libre".

#3 - Sur l'Europe : "Vous êtes dans des raccourcis qui ne marchent pas. Votre projet est un projet qui consiste au fond à sortir de l'Union européenne. L'Union européenne est une copropriété, vous n'allez pas changer la façade et dire : "Maintenant on change le nom. (...) Vous mentez sur la marchandise", a lancé Emmanuel Macron.

MARINE LE PEN : "C'est faux, tout le monde sait que ce que je souhaite c'est l'Europe des nations (...) Vous avez une vision rabougrie de la France, la France est une puissance mondiale et non continentale", a répondu Marine Le Pen.

#4 Covid et l'hôpital public.

MARINE LE PEN : "J’ai été en désaccord avec vous après le premier confinement, vous avez continué les couvre-feux, vous avez continué de fermer les commerces en considérant les essentiels et non essentiels. (...) Pendant votre quinquennat, vous aurez attendu les crises. Il n’y a que les crises qui arrivent à vous faire bouger. Les infirmières en sous-effectifs, les déserts médicaux, ça date depuis des années", a lancé Marine Le Pen, qui a rappelé qu'elle souhaite "investir 20 milliards sur cinq ans dans les hôpitaux".

Emmanuel Macron a eu cette phrase : "Je n'aurais pas la cruauté de revenir avec vous sur la crise du Covid".

#5 - La transition écologique.

- Emmanuel Macron s'est montré offensif. "Votre stratégie est une stratégie du tout-nucléaire. Elle n’est pas possible. Vous allez démanteler les éoliennes qui existent, ce qui coûte un argent fou. Et donc, je trouve que l’argent du contribuable pourrait être mieux utilisé".

- Marine Le Pen : "Je ne suis absolument pas climatosceptique, mais vous êtes un peu climato-hypocrite. [...] Vous défendez une écologie punitive, d’une grande violence pour les classes moyennes et les classes modestes".

• Sur l'école.

- Emmanuel Macron : "La réforme que vous proposez est une réforme qui consiste à payer les professeurs en fonction des résultats de leurs élèves.

- Marine Le Pen : Je ne sais pas si c’est McKinsey qui a proposé ça", a lancé Marine Le Pen

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LE DÉBAT COMMENCE

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20:56 - Emmanuel Macron et Marine Le Pen en place pour le débat

Salutations et dernières retouches maquillage avant de confronter leur projet présidentiel pendant 2h30 de débat.

- 21h00 -

Le débat d'entre-deux-tours commence

Top départ pour le débat d'entre-deux-tours. Les journalistes Gilles Bouleau et Léa Salamé exposent les règles du jeu : respect du temps de parole, justesse des propos tenus par les candidats.

21:06 - L'introduction de Marine Le Pen
"Je serai la présidente du régalien, des protections collectives, des libertés, de la souveraineté et de la sécurité. La présidente du quotidien, du pouvoir d'achat, de l'école, de la santé partout et pour tous, de l'assimilation républicaine. Je serai la présidente de la concorde, de la justice, de la fraternité civile, de la paix civile."

21:07 - Emmanuel Macron : "Nous pouvons et nous devons rendre notre pays plus fort"
"Nous pouvons et nous devons rendre notre pays plus fort, nous pouvons et devons améliorer la vie du quotidien, Je crois que notre France sera plus forte si elle sait se saisir de la question écologique et devenir une grande puissance écologique"

21:10 - Marine Le Pen veut faire du pouvoir d'achat une priorité
Trois propositions : "agir de manière pérenne et non pas avec des chèques temporaires", "défendre la valeur travail" et intervenir sur les personnes vulnérables qui ont été "particulièrement maltraitées" durant le quinquennat.

21:13 - Emmanuel Macron défend le bouclier contre la hausse des prix de l'énergie
Il veut maintenir le bouclier contre la hausse des prix de l'énergie, une mesure qu'il juge "deux fois plus efficace que la baisse de la TVA" défendue par Marine Le Pen. Il assume que cette mesure protectrice n'est pas pérenne mais bien une "mesure de crise" instaurée pour aider les Français.

21:21 - Débat sur le prix du travail : augmentation des salaires, augmentation de la prime Macron

Les deux candidats jugent que le pouvoir d'achat se joue sur le travail et le prix du travail.

- Marine Le Pen défend sa mesure sur l'augmentation des salaires de 10% et la juge plus efficace au passage de la prime exceptionnelle dite "prime Macron" à 6 000€. Elle avance le côté aléatoire des primes et le fait qu'une prime par nature n'influe pas directement sur les salaires.

21:24 - La suppression de la TVA sur les produits alimentaires jugée inefficace
- Emmanuel Macron critique la suppression de la TVA sur les produits alimentaires qu'il estime avec peu d'impact sur le pouvoir d'achat, 13 euros tout au plus selon lui, et il ajoute qu'elle profitera davantage au groupe de la grande distribution plutôt qu'aux consommateurs et même plus aux ménages aisés qu'aux plus pauvres. De son côté, Emmanuel Macron  propose le chèque alimentaire. 

21:28 - Fin du débat sur le pouvoir d'achat

21:30 - Politique internationale

21:32 - "Une Europe forte est importante"
- Emmanuel Macron : "Il faut intensifier et tenir cette ligne en veillant à ce que cette guerre n'aille pas dans une escalade et qu'elle ne s'étende pas." Il estime que la France occupe une place centrale en Europe, "nous ne sommes les vassaux de personne". La force de l'Europe est primordial à l'heure de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Ce n'est pas ce qui fera du mal en réalité, à la Russie. Et surtout, cela va faire énormément de mal au peuple français. Et que les conséquences de ce blocage, auraient des conséquences cataclysmiques sur les entreprises".

21:35 - Marine Le Pen favorable à toutes les sanctions contre la Russie
Sur la politique internationale, Marine Le Pen a commencé par défendre ses positions sur les sanctions prises à l'Union européenne contre la Russie. Elle dit être favorable à toutes les sanctions prises, toutes sauf une : "La seule sanction contre lequel avec laquelle je suis en désaccord, c'est le blocage de l'importation du gaz et du pétrole russe. Ce n'est pas ce qui fera du mal en réalité, à la Russie. Et surtout, cela va faire énormément de mal au peuple français. Et que les conséquences de ce blocage, auraient des conséquences cataclysmiques sur les entreprises".

21:48 - Le prêt d'une banque russe dans la campagne de Marine Le Pen
- Marine Le Pen se défend : "Si je suis allée faire un prêt à l'étranger, c'est parce qu'aucune banque française ne m'a accordé ce prêt. Vous avez fait voter une loi sur la banque de la démocratie. Vous ne l'avez jamais mise en place". Elle estime par ailleurs que les banques "avaient l'air de choisir" parmi les familles politiques pour accorder des prêts. Emmanuel Macron enchaîne et indique que sa rivale n'a toujours pas remboursé en totalité son prêteur. "Je ne peux pas vous laisser dire qu’on ne rembourse pas. Nous remboursons tous les mois, rubis sur ongle. Nous sommes un parti pauvre, mais ce n’est pas déshonorant", rétorque-t-elle.

21:51 - Sur l'Europe "vous mentez sur la marchandise", lance Macron
- Emmanuel Macron : "Votre projet, si on le remet brique par brique, c'est un projet qui ne dit pas son nom mais qui consiste à sortir de l'Union européenne", lance Emmanuel Macron à Marine Le Pen lorsque la question de l'Union européenne est abordée. "Vous mentez sur la marchandise".

Je suis en désaccord sur plusieurs points, sur certaines des accords de libre-échange, où on sacrifie des éleveurs à la concurrence des poulets du Brésil. Je suis en désaccord avec la politique des travailleurs détachés qui font des milliers, des centaines de milliers même de travailleurs détachés viennent dans notre pays, travaillent et qui font que les charges sont pas payées dans notre pays mais dans leurs pays d’origine."

21:55 - Marine Le Pen dément une sortie de l'Europe mais souhaite la modifier pour renforcer l	 sauvegarde du travail en France
Alors qu'Emmanuel Macron dit être convaincu que "notre souveraineté est nationale et européenne", Marine Le Pen répond "il n’y a pas de souveraineté européenne parce qu’il n’y a pas de peuple européen". Elle se défend de vouloir sortir de l'Union européenne : "Je souhaite profondément modifier l’Union européenne pour effectivement faire émerger une Alliance européenne des nations. Je suis en désaccord sur plusieurs points, sur certaines des accords de libre-échange, où on sacrifie des éleveurs à la concurrence des poulets du Brésil. Je suis en désaccord avec la politique des travailleurs détachés qui font des milliers, des centaines de milliers même de travailleurs détachés viennent dans notre pays, travaillent et qui font que les charges sont pas payées dans notre pays mais dans leurs pays d’origine."

LES RETRAITES

22:02 - La question des retraites au coeur de débat
- Marine Le Pen : Elle propose un départ à la retraite à 60 ans, pour ceux qui commencent à travailler entre 17 et 20 ans, puis entre 60 et 62 ans et entre 62 et 67 ans pour les travailleurs en activité depuis leur 25 ans. Elle assure que les carrières longues et la pénibilité du travail prévaudront sur son système. En parallèle, elle juge que la réforme d'Emmanuel Macron est une "injustice insupportable".

22:08 - Macron à Le Pen : "Ce que vous proposez n'est pas juste" sur le montant des retraites
- Emmanuel Macron : Taxé de porter une réforme des retraites "injuste", Emmanuel Macron renvoie le même argument à Marine Le Pen et pointe le montant des pensions avancé par la candidate. "Ce que vous proposez n'est pas juste puisque vous proposer la même retraite pour quelqu'un qui n'a jamais travaillé de sa vie et quelqu'un qui a une vie de labeur. Dans les deux cas, vous leur proposer 1000 euros". Il déplore l'absence de la prise en compte de la pénibilité dans le programme de Marine Le Pen et défend son projet de relever l'âge du départ à la retraite à 64 d'ici 2027 voire un peu plus tard à 65 ans.

LA SANTÉ

Le Mozart de la finance a un bilan économique qui est très mauvais. J’ai oublié les 14.500 emplois industriels perdus".

22:14 - Marine Le Pen attaque le bilan du "Mozart de la finance"
- Marine Le Pen : "Les chômeurs A, B, C étaient 5,5 millions quand vous avez été élu et aujourd’hui ils sont 5,4 millions. Des gens qui cherchent activement un emploi il y en avait 5,5 millions quand vous avez été élu et aujourd’hui, ils sont 5,4 millions. En matière de succès sur le chômage permettez moi d’être dubitative. Il y a 400.000 pauvres supplémentaires dans le pays et ça aussi c’est votre résultat. Il y a 85 milliards de déficit de la balance commercial, on ne peut pas pipeauter ce chiffrer, c’est un record absolu. Et peut-être le chiffre le plus cruel pour vous c’est le chiffre de la productivité: il décroche à compter de votre élection. l’augmentation de la productivité est de 0,1% en France, alors qu’elle est de 1,8% pour le reste des pays européens. Le Mozart de la finance a un bilan économique qui est très mauvais. J’ai oublié les 14.500 emplois industriels perdus".

22:17 - Marine Le Pen insiste sur la dette du Covid-19
- Marine Le Pen : Marine Le Pen ajoute le montant de la dette liée au Covid-19. "Vous êtes le président qui a créé 600 milliards d’euros de dette supplémentaire, dont deux tiers n’ont strictement rien à voir avec le Covid. Ce sont les chiffres de vos propres ministères. Vos ministères évoquent 145 milliards pour le Covid." 

- Emmanuel Macron : "Ne confondez pas tout. Les 600 milliards de dette, c’est 200 milliards de la partie Etat et le reste, c'est la Sécurité sociale, les collectivités locales. Pourquoi? Parce que comme les gens ne pouvaient plus travailler, on n'a pas prélevé leurs cotisations. Le quoiqu’il en coûte ! vous avez voté contre mais vous auriez fait quoi pendant la crise covid ?" Ces piques sont des moyens pour Emmanuel Macron de déstabiliser son adversaire mais elle a fait face dignement.

22:25 - Emmanuel Macron défend ses actions pour l'hôpital

- Emmanuel Macron : Sur la situation et la crise de l'hôpital, Emmanuel Macron défend ses actions : "J'ai mis fin à la baisse de ce qu'on appelle le tarif hospitalier, j'ai mis fin à ce qu'on appelle le numerus clausus, on ne formait pas assez de médecins", il ne manque pas de rappeler son investissement de plus de 19 milliards d'euros dans les hôpitaux et la revalorisation salariale de 183 euros par mois. Il reconnaît qu'il reste encore à faire : "Je sais la situation très dure, je sais le manque de soignants et de médecins. je sais que les conditions de travail sont dures. On va continuer à investir dans le système de santé pour redresser l'hôpital et réembaucher". Le candidat est critiqué par Marine Le Pen qui l'accuse d'avoir attendu la crise pour se mobiliser pour l'hôpital.

"Vous n'avez pas fait preuve de beaucoup d'empathie à l'égard du personnel soignant quand vous avez licencié 15 000 soignants, du jour au lendemain parce que vous refusiez qu'ils puissent se tester avant de venir travailler et que vous voulez à tout prix qu'ils soient vaccinés. Ce n'était pas bien de faire ça. Je les réintégrerai".

22:29 - Marine Le Pen promet un investissement de 20 milliards pour l'hôpital sans précisions
- Marine Le Pen : La réponse de Marine Le Pen sur l'hôpital est de promettre un investissement de 20 milliards sur cinq ans pour améliorer le système de santé. "Il n'y a que les crises qui vous font bouger. Il a fallu la crise sanitaire pour s'apercevoir que les soignants sont dans une souffrance absolument inouïe", a-t-elle ajouté. Elle glisse un mot sur la suspension des soignants non-vaccinés durant la crise du Covid-19 : "Vous n'avez pas fait preuve de beaucoup d'empathie à l'égard du personnel soignant quand vous avez licencié 15 000 soignants, du jour au lendemain parce que vous refusiez qu'ils puissent se tester avant de venir travailler et que vous voulez à tout prix qu'ils soient vaccinés. Ce n'était pas bien de faire ça. Je les réintégrerai".

22:34 - Macron et Le Pen favorables à un "système mutualistes" pour gérer les Ehpad
Marine Le Pen, Il faut mutualiser les Ehpad, "il faut contrôler les endroits où les personnes sont vulnérables. Il faut imposer un nombre de personnels minimum par résident dans les Ehpad. Il faut exiger que les Ehpad ait des médecins coordonnateurs, et des gardes 24h sur 24" 

Premier point où les candidats sont d'accord

Emmanuel Macron s'étant dit "totalement favorables au système mutualiste". Mais il enchaîne : "L’immense majorité de nos compatriotes veulent vieillir chez eux, il faut aider à aménager leurs logements. Je veux mettre en place un dispositif pour mettre en place des outils pour rester à son domicile. Il faut aussi réinvestir pour permettre aux aides à domicile de s’occuper à temps plein de nos aînés. Je veux ensuite développer les contrôles" reprends Emmanuel Macron au crédit de Marine Le Pen.

L’ÉCOLOGIE

"Vous êtes le pire de l'écologie punitive. Vous avez accompagné des choses qui sont d'une grande violence pour les classes moyennes" qui "consistent à expliquer aux gens qu'ils sont coupables parce qu'ils ne s'achètent pas une voiture électrique, même s'ils n'ont pas les moyens de le faire".

22:28 - Pour aller plus loin : Marine Le Pen est-elle "climatosceptique" ?

- Emmanuel Macron a réédité sa critique du programme de Marine Le Pen sur le climat, quand la question du réchauffement climatique a été abordée dans ce débat de second tour. Comme samedi dernier à Marseille, il a accusé la rivale d'être "climatosceptique" et de défendre un programme qui n'avait "ni queue ni tête".

22:44 - Climatosceptique contre "climato-hypocrite"

- Marine Le Pen rend coup pour coup et critique à son tour Emmanuel Macron le taxant d'être "climato-hypocrite". "Vous êtes le pire de l'écologie punitive. Vous avez accompagné des choses qui sont d'une grande violence pour les classes moyennes" qui "consistent à expliquer aux gens qu'ils sont coupables parce qu'ils ne s'achètent pas une voiture électrique, même s'ils n'ont pas les moyens de le faire".

LE NUMÉRIQUE

22:53 - Débat sur l'attractivité de la France dans le numérique

- Marine Le Pen : "Autant l’UE se mêle ce qui ne la regarde pas, autant le Google européen aurait dû lancé il y a des années", a attaqué Marine Le Pen au moment d'évoquer l'attractivité de la France et la place de l'Europe dans le domaine du numérique ajoutant qu'il "faut que l’on créé au niveau européen de la même manière qu’on a créée une politique spatiale, Ariane, Airbus. Pour l’instant, les tentatives n’ont pas été transformées".

- Emmanuel Macron : "Qui n’aime pas l’Europe ne peut pas développer les champions du numérique. Il faut qu’il y ait un marché qui fonctionne. L’Europe a créé les premiers standards, comme le RGPD* Je crois complètement à la possibilité de bâtir une Europe 2030 du numérique. En France, il faut une politique académique sur laquelle il faut investir du 10 ans. On a besoin d’un marché européen.

*(le RGPD n'est pas une volonté Française mais européenne qui date de 2011 dont l'obligation des pays membres ont obligation de s'aligner)

23:03 - Les propositions pêle-mêle sur l'éducation

- Emmanuel Macron : dit vouloir "continuer à investir" sur l'école et rappelle sa liste de propositions comme rendre à nouveau les mathématiques obligatoire dans le tronc commun du bac, l'instauration d'une demi-heure de sport* quotidienne dans le primaire et le développement de l'éducation artistique et culturelle au collège. Il poursuit sur ses projets pour les niveaux "charnières" de la sixième et de la seconde où il propose un dédoublement des effectifs.

*Sous cet angle, rien d'inventif, cela existe déjà dans certaines écoles à l'initiative des institutrices et instituteurs dans l'aménagement des APS

23:03 - Pour aller plus loin : où en est l'affaire McKinsey ?

Marine Le Pen vient de mentionner l'affaire McKinsey* dans ce débat d'entre-deux-tours en évoquant les mesures d'Emmanuel Macron dans l'éducation. Ces soupçons d'abus dans le recours par l'Etat aux cabinets de conseils privés a perturbé la campagne du président sortant.

*McKinsey , l'organisme de conseil d'Emmanuel Macron qui à coûté cher sans être inquiété pour ses impôts

23:09 - La jeunesse une priorité pour les deux candidats

- Marine Le Pen : souhaite faire de la jeunesse qui, elle juge, "a tellement souffert dans les deux dernières années" et de l'éducation une "priorité". Elle évoque l'augmentation de 200 à 300 euros par mois pour les alternants, dans la même idée elle souhaite aider "les étudiants qui travaillent parallèlement à leurs études" en leur accordant 20 à 30% de salaire en plus. "Je suis pour la gratuité aux heures creuses des trains pour les 18-25 ans". Sur l'éducation plus particulièrement "les diplômes sont dévalorisés" et elle souhaite "le retour des filières littéraire, scientifique et économique" pour le bac.

23:15 - La revalorisation des salaires des enseignants au programme de Macron et Le Pen

- Marine Le Pen : souhaite "revaloriser les professeurs de 3% par an" et promet ainsi une augmentation de 15% en cinq ans, elle tacle au passage une mesure clivante de son adversaire : "Payer les enseignants en fonction de leurs résultats (...) c'est profondément injuste".

- Emmanuel Macron : estime que la revalorisation a débuté sous son quinquennat et il dit vouloir poursuivre les efforts "pour atteindre les 10 % et pour qu'il n'y ait plus de démarrage de carrière sous les 2 000 euros". En réponse à sa rivale, il assure que sa mesure est "inconditionnelle".

Marine Le Pen s'est montrée offensive sur un sujet durant ce débat de second tour, celui de l'école." La réforme que vous proposez est une réforme qui consiste à payer les professeurs en fonction des résultats de leurs élèves. Je ne sais pas si c’est McKinsey qui a proposé ça", a-t-elle lancé. "Ce que vous souhaitez, c’est en réalité les payer en fonction des résultats donnés, en fonction de ce qu’ils seraient capables de faire. A côté, d’ailleurs, moi, je souhaite les revaloriser", a-t-elle dit.

LA SÉCURITÉ

23:46 - Sur l'immigration

Marine Le Pen : est revenue sur son projet de loi et son référendum sur l'immigration. "l'expulsion des criminels et des délinquants étrangers, il y aura le droit du sol, parce que je pense que la nationalité française s'hérite ou se mérite, il y aura la priorité nationale au logement social, il y aura l'interdiction de la régularisation des clandestins, il y aura la modification du droit d'asile"...

23:48 - Emmanuel Macron veut maîtriser l'immigration avec une réforme de l'espace Schengen

- Emmanuel Macron : veut faire la distinction entre les immigrations et défendre l'accueil des réfugiés en référence à la guerre en Ukraine. "On doit réussir à mieux protéger nos frontières. Il faut renforcer nos protections intérieures et la coopération entre Etats européens parce que nous ne sommes pas le point d'arrivée", poursuit-il, citant l'Espagne, l'Italie, la Grèce et souhaitant une meilleure coopération.

23:59 - Emmanuel Macron admet un échec sur la mise en place de la proportionnelle

- Marine Le Pen : défend le recours normalisé au référendum et une dose de proportionnelle aux législatives.

- Emmanuel Macron : se défend sur l'usage du référendum auquel il se dit "attaché" avant de rappeler que "plusieurs de [ses] prédécesseurs n’ont pas fait de référendum sous leur premier mandat non plus". Quant à la proportionnelle, il admet avoir "échoué à faire la révision de la constitution [qu'il] voulait faire".

00:02 - Emmanuel Macron le mot de la fin "Je crois que l’on a pu voir que nous avions des désaccords sincères et respectables".

- Emmanuel Macron : a remercié son adversaire pour le débat et a souligné de profonds désaccords : "Je combats ces idées mais je vous respecte en tant que personne. Je crois que l’on a pu voir que nous avions des désaccords sincères et respectables. Cette élection est une élection pour ou contre l’Union européenne, pour ou contre l’ambition écologique". Il a ajouté vouloir faire de la protection de l’enfance un enjeu de son éventuel quinquennat. En somme, "l’une des choses qui m’importent le plus, c’est de continuer à leur bâtir un monde meilleur mais aussi de les protéger", a-t-il déclaré.

00:04 - Marine Le Pen : le dernier mot de la fin "J'en appelle au bon sens des électeurs"

- Marine Le Pen : a eu le mot de la fin. "Je voudrais m’adresser au peuple français qui malgré la fatigue et la lassitude de cinq années de confrontation permanente, de dégradation de son niveau de vie, de privation de liberté individuelle et collective, aspire à la tranquillité, au bon sens dans la gestion de l’Etat", elle appelle au "bon sens de ses compatriotes", celui "d’empêcher de nuire les prédateurs d’en haut qui font de l’optimisation fiscale et puis les prédateurs d’en bas qui harcèlent les braves gens. Le bon sens de privilégier l’enracinement à la spéculation, le localisme au globalisme, la valeur travail à l’ubérisation de nos emplois, le bons sens de défendre ce qui fait l'âme de la France. Ce projet est viable, il est vital, c’est celui que je porte pour les Français pour tous les Français".