TOUR DE FRANCE ETAPE 4 + PODIUM ETAPE 3
Dax a déjà accueilli le Tour de France à six reprises entre 1951 et 2006 : lors de ce dernier passage, le triple champion du monde Oscar Freire avait obtenu la troisième de ses quatre victoires d’étapes sur la Grande Boucle.
ÉTAPE 4 DAX>NOGARO
LONGUEUR 181.8 km
PODIUM ÉTAPE 3
PROFIL DE L'ÉTAPE
VILLE DE DEPART DAX
DAX ET LE CYCLISME
Dax a déjà accueilli le Tour de France à six reprises entre 1951 et 2006 : lors de ce dernier passage, le triple champion du monde Oscar Freire avait obtenu la troisième de ses quatre victoires d’étapes sur la Grande Boucle. Mais Dax revêt également une importance historique pour le cyclisme néerlandais, puisque c’est ici, en 1951, que Wim Van Est fit coup double en remportant l’étape partie d’Agen tout en devenant le premier Hollandais à revêtir le Maillot Jaune. Ce maillot ne lui portera pas bonheur puisque, le lendemain, entre Dax et Tarbes, Van Est chuta dans la descente de l’Aubisque et fut contraint à l’abandon. Parmi les coureurs originaires de Dax ou de ses environs, outre André Darrigade, il faut mentionner Dominique Arnaud, triple vainqueur d’étape sur la Vuelta et décédé à l’hôpital de la ville en 2016. Entre 1981 et 1991, il a participé à onze éditions du Tour de France.
André Darrigade, le lévrier des Landes
Il n’est pas né à Dax, mais dans le village voisin de Narrosse. Mais c’est à Dax, au sein de l’US dacquoise que « le lévrier des Landes » a fait ses premières armes. Il se révèle rapidement comme un sprinteur hors pair. Et ces qualités se sont rapidement confirmées sur le Tour de France, où il a enlevé la première de ses 22 victoires d’étapes en 1953, à 24 ans. La dernière a été cueillie onze ans plus tard, en 1964. Entre temps, « Dédé », qui disputa quatorze fois la Grande Boucle, a enlevé à deux reprises le maillot vert (1959 et 1961) et porté le Maillot Jaune pendant 19 jours et au cours de six éditions. Mais André Darrigade, qui n’a été dépassé dans ce registre que par Mark Cavendish, n’était pas qu’un sprinteur attentiste, mais bien un coureur complet, comme il le démontra en 1959, en devenant champion du monde à Zolder au terme d’une échappée au long cours de 222 km. En 1956, il se retrouva même en lice pour la victoire finale dans le Tour, avant qu’une crevaison du côté de Luchon ne ruine ses ambitions. Un titre de champion de France en 1955 et un Tour de Lombardie en 1956 complètent ce palmarès exceptionnel. La carrière d’André Darrigade, dont le frère Roger fut aussi professionnel, ne se déroula pas sans drame puisqu’en 1958, il percuta le jardinier du Parc des Princes lors du sprint final du Tour de France, entraînant la mort de ce dernier quelques jours plus tard. Cette tragédie le marqua à vie. Le plus grand sprinteur français de l’histoire, âgé de 94 ans, sera fêté comme il se doit au départ de Dax.
À VOIR
Arènes de Dax Construction : 1913 Caractéristiques : le choix d'une peinture blanche crue et d'une architecture extérieure au style andalou semble être inspiré de la Plaza de Toros de Séville. L'inauguration de cet édifice de 5 500 places a lieu le 10 mai 1913. Il est situé dans le parc Théodore-Denis, accueille des corridas et le Grand concours landais à l'occasion des fêtes de Dax (six jours autour du 15 août jusqu'en 2012, cinq jours à partir de 2013) et le festival Toros y Salsa, le deuxième week-end de septembre. Elles font partie des sept arènes françaises de première catégorie. Histoire : jusqu'au XVIIIe siècle, les courses landaises avaient lieu à l’extrémité sud de l’actuelle rue des Fusillés où se trouvait l’hôtel de ville. Puis les courses de taureaux se sont déroulées à l'emplacement de l’ancien couvent des Cordeliers qui est devenu par la suite la place de la Course. Après de nombreuses décennies de courses landaises dans ces arènes en bois démontables, le conseil municipal de Dax a décidé en 1911 la construction d'arènes permanentes en ciment armé. Ces nouvelles arènes ont été dessinées par Albert Pomade, architecte municipal, puis édifiées sur la rive de l'Adour, au dos des remparts historiques, non loin de l'ancienne place de la Course. Classement : Monument Historique depuis 2013.
Fêtes de Dax Les Fêtes de Dax se déroulent pendant quinze jours autour du 15 août et sont classées au répertoire du patrimoine culturel immatériel français. Mêlant aux réjouissances populaires les spectacles de tauromachie, identité gasconne et emprunts à l'Espagne, ces jours de liesse transforment le visage de la cité thermale, qui devient le théâtre de multiples manifestations musicales, folkloriques ou sportives. La ville reçoit en moyenne 800 000 personnes sur la totalité des fêtes. Pour l'occasion, la coutume est de revêtir les habits blancs rehaussés d'un foulard et d'une ceinture rouge. Cette pratique est inspirée des célèbres Fêtes de San Fermín, à Pampelune, en Navarre. Ces fêtes trouvent leurs origines dans les innombrables foires et marchés agricoles qui rythmaient le calendrier du département des Landes jusqu'au début du XXe siècle. Au milieu du XIXe siècle, une foire au bétail est organisée à la mi-août et donne lieu à des courses taurines.
Cathédrale Notre-Dame ou Sainte-Marie Construction : XIIIe au XVIIIe siècle. Style : classique et gothique. Caractéristiques : haut de 12 mètres et large de 8 mètres, le Portail des Apôtres présente un ensemble de sculptures assez rare dans le Sud de la France, et ce malgré quelques mutilations survenues par le passé. L'intérieur de l’édifice actuel, à l'élévation tripartite, est comparable à l'église Saint-Louis des Invalides ou à l'église Saint-Paul à Paris. La façade, longtemps inachevée, a été construite sur les plans de l'architecte parisien Paul Gallois en 1894. La cathédrale conserve plusieurs tableaux, dont Jésus et ses disciples de Gerrit van Honthorst, du XVIIe siècle, et L'Adoration des Bergers de Hans von Aachen de la fin du XVIe siècle. Histoire : à la fin du XIIIe siècle, en pleine période de prospérité pour la ville, l’évêché fait construire une série de bâtiments ecclésiastiques, dont une nouvelle cathédrale bâtie sur un ancien sanctuaire roman devenu trop exigu. L'édifice gothique s'est effondré en 1646 et seul subsiste de cette époque le splendide Portail des Apôtres, dans le bras du transept Nord, classé en 1884. Classement : Monument Historique depuis 1946.
Fontaine chaude Construction : 1814-1818 Style : néo-classique. Histoire : depuis l'Antiquité, la Fontaine chaude, ou source de La Nèhe, se situe au centre-ville de Dax. Elle représente le patrimoine gallo-romain de cette ville et également un véritable symbole du thermalisme. En effet, la fontaine ayant un débit quotidien de 2 400 000 litres3, elle est réputée pour les vertus de son eau, à une température de 64 °C. Caractéristiques : construite de 1814 à 1818, sous le règne de Louis XVIII, cette fontaine a hérité du nom d'une déesse, celle des eaux vives, appelée Nèhe. Elle fut édifiée sur d'anciens thermes romains où se retrouvaient également les bouchers et les ménagères qui, grâce à sa température exceptionnelle, pouvaient utiliser la fontaine pour la cuisine. Petite histoire : un légionnaire en garnison à Dax avait un chien perclus de rhumatismes. Partant en campagne et sachant que son pauvre chien ne pourrait pas le suivre, il décida de le noyer dans le fleuve l'Adour. Quand le légionnaire revint, il eut la surprise de retrouver son chien revigoré par la boue thermale dans laquelle il avait échoué, au bord du fleuve. C'est ainsi que le thermalisme serait né à Dax. Classement : fontaine inscrite Monument Historique en 1946, puis le portique en 1988.
Musée de Borda Fondation : 1807 Histoire : le musée de Borda est créé par la municipalité, lorsque celle-ci achète le cabinet de curiosités de Jacques-François Borda d'Oro, naturaliste landais du XVIIIe siècle ; cet homme et son illustre neveu, Jean-Charles de Borda, deviennent dès lors les parrains du musée, d'où son nom. Caractéristiques : riche de collections dans des domaines variés (paléontologie et archéologie, sciences et histoire naturelle, beaux-arts et arts graphiques, ethnographie). Les collections du musée de Borda sont présentées au public dans des expositions temporaires thématiques, en alternance avec des expositions artistiques. Le musée est installé dans la chapelle des Carmes, construite en 1523. Il assure aussi la visite guidée d'une crypte archéologique qui renferme les vestiges des fondations d'une basilique civile romaine datant des premiers siècles de notre ère.
Atrium Casino
Construction : 1924
Architecte : André Granet
Style : Art déco
Histoire : en 1925, le maire de Dax, Eugène Milliès-Lacroix, propose la construction d'un casino afin de donner un nouvel élan à la station thermale. Les architectes André Granet (Paris), Albert Pomade et Jean Prunetti (Dax), sont chargés de sa réalisation. Venant de réaliser la salle Pleyel à Paris, Granet veut que ce casino corresponde aux canons de son temps, d’où son style Art déco. Le 1er juillet 1928, le premier casino des Landes est inauguré. Il devient propriété de la ville en 1968. Avec le temps, son architecture se révèle mal adaptée au climat océanique de la région et le bâtiment ferme en 1988. Le casino est ensuite restauré et rouvre au public en 2005.
Caractéristiques : réalisé en béton armé enduit, l’édifice comporte un amphithéâtre à ciel ouvert, d’où son nom d'Atrium. Le bar est décoré de vitraux dessinés par le maître-verrier Louis Barillet. Le bâtiment fait partie d’un ensemble avec l’Hôtel Splendid voisin.
Classement : Monument Historique depuis 2000.
À MANGER
Madeleines de Dax
Les madeleines de Dax sont fabriquées depuis 1906 par la même famille de pâtissiers, les Cazelle, selon une recette dont la maison garde jalousement le secret. Considéré comme l’un des plus vieux commerces de la ville, le magasin Les Madeleines de Dax est devenu un passage obligé pour les gourmands en quête d’un souvenir culinaire. Les beaux comptoirs en bois, les belles panières en osier remplies de madeleines, les jolies boîtes en carton bleues ou roses qui ornent la boutique participent au charme de cette pâtisserie dirigée par les Cazelle depuis cinq générations. Le fondateur de la lignée, Antonin Cazelle, a rapporté la recette de Commercy, dans la Meuse, lieu d’origine des madeleines, où il effectuait son service militaire. Il l’a ensuite adaptée au goût landais.
04/07/2023 - ÉTAPE 4 - 182 KM - PLAT
Sous-préfecture des Landes Ville étape pour la 7e fois Population : 21 000 hab. Personnalités : André Darrigade (cyclisme). Pierre Albaladéjo, Richard Dourthe, Raphaël Ibanez (rugby). Patrick Edlinger (escaladeur). Spécialités : thermalisme, eau minérale. Canard fermier des Landes. Madeleine de Dax. Tourtière landaise. Asperge des sables des Landes. Saumon sauvage de l’Adour. Culture et festivals : fêtes de Dax (août), Toros y salsa (septembre), Satiradax (caricature et parodie). Blues Spirit (à Hinx). Berges éphémères. Sports : US Dax (rugby), Dax Gamarde basket 40, Knights de Dax (football américain), tauromachie. Évènements : fête de l’eau, gala de boxe (avril) Économie : Thermalisme (première station thermale en France). Tourisme. Sel. Eau minérale. Film plastique. Sites web / FB / Twitter / Instagram: www.dax.fr / www.dax-tourisme.com
VILLE D'ARIÉE NOGARO
NOGARO ET LE CYCLISME
Nogaro est étroitement lié au souvenir de Luis Ocana, qui possédait une propriété à Caupenne-d’Armagnac, à 6 km de là. C’est dans cette exploitation agricole que le vainqueur du Tour de France 1973 s’est donné la mort en 1994. Le Trophée Luis Ocana a d’ailleurs été organisé à plusieurs reprises sur le circuit automobile de Nogaro, qui accueille également une épreuve d’endurance, les Six heures de Nogaro. C’est ce circuit, fréquenté par les bolides de la F2, de la F2 et du championnat GT, qui a fait sa réputation sportive, mais la ville a également vu passer des coureurs cyclistes. C’est ainsi qu’en 1974, Nogaro a organisé le Critérium des As, la course de prestige qui réunissait, de 1921 à 1990, les meilleurs coureurs de l’année en fin de saison. C’est bien sûr Eddy Merckx qui s’était imposé cette année-là, l’une des rares fois où l’épreuve n’a pas été organisée en région parisienne. Nogaro a également reçu en 2017 la visite de la Route du Sud pour une victoire d’étape du Néo-Zélandais Tom Scully.
À VOIR
Circuit Paul Armagnac de Nogaro Création : 1960 Histoire : après plusieurs courses automobiles organisées dans la ville, le circuit est achevé en 1960 et inauguré le 3 octobre de cette même année. Il prend le nom du pilote gersois Paul Armagnac, mort en course à Montlhéry en 1962 lors des 1 000 km de Paris. Le tracé s'inspire de celui de Sebring, en Floride. Il fut ainsi le premier circuit automobile français permanent, mesurant lors de sa création 1 752 mètres de long sur 12 m de large, comptant neuf virages et proposant huit stands. La première épreuve disputée est le Grand Prix de Nogaro, remporté par Bruno Basini. Caractéristiques : en 1973, la longueur du circuit est portée à 3 120 m et sa largeur à 9,50 m, il comporte 8 virages et le nombre de stands passe à 64. Sont bâtis également une tour de contrôle et un centre médical. Ces bâtiments constituent aujourd'hui les anciens stands. En 2007, la ligne de départ est déplacée. Elle se situe désormais après le « S du lac », et permet la construction d'un nouveau bâtiment des stands et d'une nouvelle tour de contrôle. Destination actuelle : le circuit a accueilli des épreuves de Formule 2, le Grand Prix de France moto à deux reprises et le championnat de France de Superbike tous les ans, ainsi que de nombreuses épreuves de tourisme et de grand tourisme. Les rendez-vous annuels sont les Coupes de Pâques et le Grand Prix de Nogaro.
Collégiale Saint-Nicolas Construction : XIe au XIXe siècles. Style : roman Histoire : la construction de la collégiale Saint-Nicolas est due à l'évêque d'Auch, saint Austinde, sur des terres achetées au comte d’Armagnac en 1049-1050. Saint Austinde aurait été à l'origine de la transformation de l'église en collégiale avec des chanoines réguliers. L’église subit au XIXe siècle une restauration controversée. Caractéristiques : l’ancienne collégiale, implantée à l'extrémité de la ville, n'offre vu de l'extérieur, rien qui mérite de retenir a priori l’attention. Elle présente un aspect extérieur banal à cause des restaurations du XIXe siècle qui ont caché les parties anciennes. Signes particuliers : les restaurations entreprises en 1995 ont permis de mettre au jour d’importantes fresques romanes d’une grande qualité dans les absidioles. Dans l’absidiole nord, une vie de saint Laurent, qui se déploie sur deux registres, les actions du saint au-dessus, son martyr en dessous. Dans l’absidiole sud : le Christ en majesté dans une mandorle entouré du tétramorphe. Classement : Monument Historique depuis 1988.
Notre-Dame de Bouit ou Notre-Dame des pilotes Construction : XIe siècle Style : gothique. Histoire : la chapelle Notre-Dame-de-Bouit est un lieu de pèlerinage. Sa fondation est liée, selon la légende, à un prodige : un bœuf nommé « Bouët », propriété d’un seigneur du lieu, ayant déraciné et transporté une souche d’arbre rappelant la forme de la Vierge, son maitre fit le vœu d’édifier une église s’il remportait la victoire sur son voisin et ennemi irréductible. Son vœu fut exaucé et la chapelle construite. Petite histoire : on l’a baptisée en 1999 Notre-Dame des pilotes en raison de la proximité du circuit de Nogaro.
Courses landaises Les Arènes Robert Castagnon, construites en 1929, sont typiques de la course landaise, sport gascon par excellence. Les 14 juillet (grand concours de la Corne d’Or),15 août et lors du championnat de France en octobre (tous les trois ans à Nogaro), elles accueillent tous les aficionados de la discipline. Les sauteurs, « hommes volants », participent au succès de ces manifestations par des sauts de l’ange, sauts périlleux, sauts dans le béret. Le championnat de France de course landaise a été créé à Nogaro en 1956 et la Corne d’Or (qui récompense la meilleure coursière) en 1959 par Robert Castagnon.
04/07/2023 - ÉTAPE 4 - 182 KM - PLAT
Commune du Gers Ville étape pour la première fois Population : 2 100 hab. Personnalités : Luis Ocana (cyclisme). Thierry Lacroix, Camille Bonnet (rugby). Michel Sarran (cuisinier). Henri Darqué (aviateur). Spécialités : armagnac. Vins des Côtes-de-Saint-Mont. Floc de Gascogne. Foie gras. Confits. Culture et festivals : sur les chemins de Compostelle. Classic Festival (vieilles voitures, octobre). Festi’Théâtre (novembre). Tempo Latino (à Vic-Fezensac). Sports : circuit automobile Paul Armagnac. AA Nogaro (rugby). TC Nogaro (tennis, 2e division). Évènements : courses automobiles sur le circuit de Nogaro (Coupe de Pâques, Six heures de Nogaro, Grand Prix F2), trophée Luis Ocana, courses landaises. Économie : agriculture. Commerce (Gers distribution, Fourcade SAS, Codinog). Mécanique industrielle. Nogaropôle (établissements aéronautiques Cousso). Sites web / FB / Twitter / Instagram : www.nogaro-armagnac.fr / www.nogaro-tourisme.fr / www.circuit-nogaro.com
source ASO ORGANISATION
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