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  • Photo du rédacteurAlexia Pierre-Pont & Joseph Polidori

TOUR DE FRANCE FEMININ - ÉTAPE 6 - SAINT-DIÉ-DES-VOSGES > ROSHEIM

SAINT-DIÉ-DES-VOSGES > ROSHEIM 29/07/2022 - ÉTAPE 6 - 129 KM - ACCIDENTÉE

VILLE DE DEPART : SAINT-DIÉ-DES-VOSGES



Saint-Dié-des-Vosges a baptisé l’Amérique

C’est à Saint-Dié-des-Vosges que le Nouveau Continent « découvert » par Christophe Colomb a pris le nom d’Amérique en 1507. Le Gymnase vosgien, groupe d’érudits animé par le chanoine Vautrin Lud, se vit en effet confier par le duc René II de Lorraine le récit des expéditions du navigateur florentin Amerigo Vespucci et des cartes portugaises. Les membres du Gymnase décidèrent de réaliser une nouvelle carte du monde intégrant ces découvertes. C’est le cartographe allemand Martin Waldseemüller qui, mandaté par le Gymnase vosgien, décida de baptiser le nouveau continent America en l’honneur de Vespucci, une mention qu’il fit inscrire sur une planisphère de 1513.


SAINT-DIÉ-DES-VOSGES AUJOURD’HUI

Saint-Dié-des-Vosges a baptisé l’Amérique

C’est à Saint-Dié-des-Vosges que le Nouveau Continent « découvert » par Christophe Colomb a pris le nom d’Amérique en 1507. Le Gymnase vosgien, groupe d’érudits animé par le chanoine Vautrin Lud, se vit en effet confier par le duc René II de Lorraine le récit des expéditions du navigateur florentin Amerigo Vespucci et des cartes portugaises. Les membres du Gymnase décidèrent de réaliser une nouvelle carte du monde intégrant ces découvertes. C’est le cartographe allemand Martin Waldseemüller qui, mandaté par le Gymnase vosgien, décida de baptiser le nouveau continent America en l’honneur de Vespucci, une mention qu’il fit inscrire sur une planisphère de 1513. Waldseemüller regretta plus tard son choix en découvrant que d’autres, dont Colomb, avaient foulé ces terres inconnues. Mais sa carte eut un tel succès que le nom resta. Florentin installé à Séville, Amerigo Vespucci a participé à quatre voyages entre 1497 et 1504. Il serait le premier à avoir établi que les terres découvertes par Colomb ne seraient pas les Indes mais un nouveau continent inexploré. Cette trouvaille fut confirmée quelques années plus tard par le conquistador Vasco Nunez de Balboa, qui débarqua à Panama et découvrit le Pacifique par sa côte orientale. Longtemps ignoré, le rôle de Saint-Dié-des-Vosges dans la dénomination de l’Amérique a finalement été établi en 1875 et des manifestations d’amitié entre la ville et les Etats-Unis ne cessent depuis d’être organisées. La trouvaille du Gymnase Vosgien a conduit à la création du Festival international de géographie de Saint-Dié-les-Vosges, qui fêtera sa 30e édition les 4, 5 et 6 octobre prochains.

Vue sur Saint-Dié-des-Vosges © Ville de Saint-Dié-des-Vosges

SAINT DIÉ DES VOSGES ET LE CYCLISME

Saint-Dié-des-Vosges a déjà passer les plus grands noms du peloton, et précisément celui du peloton féminin lors de la Route de France en 2010.



La Néerlandaise Marianne Vos s’y était imposée devant sa compatriote Annemiek Van Vleuten et l’Allemande Judith Arndt. Soit huit titres de championnes du monde à elles trois, sur route ou contre la montre…








Est aussi native de Saint-Dié l’ancienne spécialiste de cyclo-cross Nadia Triquet-Claude.



 

credits photos

Nadia Triquet-Claude © Pressesports/Bruno BAde Marianne Vos © Pressesports/David Stockman/Belga Nadia Triquet-Claude © Pressesports/Bruno BAde Marianne Vos © Pressesports/David Stockman/Belga Nadia Triquet-Claude © Pressesports/Bruno BAde

À VOIR

Musée Pierre Noël



Le Musée Pierre-Noël s’est récemment offert une nouvelle jeunesse pour améliorer l’accueil et le confort des visiteurs. Sont ainsi visibles les espaces dédiés au XXe siècle qui prennent ancrage dans la destruction de la ville en 1944 et ouvrent sur les problématiques d’après-guerre tant en matière d’architecture avec Le Corbusier, de design et d’industrie avec Jean Prouvé et d’art avec notamment la Nouvelle Ecole de Paris… À découvrir également le fonds de Claire et Yvan Goll, figures du surréalisme, ainsi que l’abstraction des années 50 au travers des œuvres de Zao Wouki, Bazaine, Manessier, Fernand Léger, Pierre Didier …


La manufacture Claude et Duval

Construction : 1946 Classement : patrimoine mondial de l’Unesco / Monument historique depuis 1988. Histoire : en juillet 1946, l’industriel Jean-Jacques Duval confie à Le Corbusier la reconstruction de sa bonneterie, fondée en 1908 et détruite aux deux tiers en novembre 1944. L’architecte saisit cette occasion pour réaliser une « usine verte », fonctionnelle, 20% moins chère qu’une construction traditionnelle. La manufacture est reconstruite sur son site initial près de la cathédrale en ruine. Caractéristiques : Le Corbusier conçoit un projet qui se rattache à l’un des anciens ateliers au niveau du rez-de-chaussée. L’édifice, long de 80 mètres et large de 12,50 mètres environ, ressemble à une petite unité d’habitation montée sur pilotis, haute de trois étages et couverte d’un toit-terrasse autonome. Techniquement et plastiquement, la manufacture réussit l’alliage d’une ossature de béton et de deux murs-pignons aveugles en grès rose de réemploi. Les plafonds sont peints de rectangles de couleurs vives. Le contraste de matériaux et de couleurs qui en résulte situe cette œuvre dans la filiation des villas des années trente, qui annonçaient déjà le « Brutalisme » des années d’après-guerre. Les ateliers largement vitrés sont protégés par des brise-soleil en béton qui jouent un rôle esthétique autant que fonctionnel. Ce sont les premiers réalisés en France, dans l’œuvre de Le Corbusier, quelques mois seulement avant ceux de l’Unité d’habitation de Marseille. Destination actuelle : la manufacture de Saint-Dié-des-Vosges, usine Claude et Duval est une usine textile toujours en activité aujourd’hui. La société fabrique essentiellement des produits de luxe, en maille, pour femmes. L’usine est classée au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco comme l’ensemble de l’œuvre du Corbusier.


Camp celtique de la Bure

Période : second âge de fer. Classement : Monument Historique depuis 1982. Caractéristiques : la Bure est en Lorraine le deuxième site archéologique majeur après celui de Grand. Surplombant la vallée de la Meurthe, le site est constitué d’un éperon barré, naturellement fortifié, dont le caractère défensif a été renforcé dès le IIe siècle avant notre ère par une série d’ouvrages fortifiés. D’une superficie de 3 hectares, le site a fait l’objet de multiples campagnes de fouilles qui se sont étalées de 1964 à 1986. Ces fouilles ont permis de mettre au jour des vestiges d’activités artisanales (travail de la forge, extraction de la pierre ...), agricoles et cultuelles (représentations sculptées de plusieurs divinités liées aux cultes des Dianes, de Jupiter et de Mercure) ainsi que plus d’un millier de pièces de monnaies (gauloises et romaines) témoignant d’échanges importants.


Patrimoine du XXe siècle

L'ensemble du centre-ville rive droite de la seconde reconstruction de Saint-Dié-des-Vosges (quai de Lattre, quai Leclerc, rue Thiers, rue Stanislas, rue Dauphine, place du Général de Gaulle…) a été labellisé Patrimoine du XXe siècle par le ministère de la Culture.


Tour de la Liberté



Ressemblant à un grand oiseau blanc posé au milieu du parc Mansuy, elle symbolise la recherche de tous les peuples, la liberté. La tour a été érigée par les architectes vosgiens Nicolas Normier et Jean-Marie Hennin pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française. Elle fut d'abord montée à Paris, au jardin des Tuileries, en 1989, flanquée d'une tour similaire. La ville de Saint-Dié-des-Vosges obtint de l'accueillir l'année suivante contre un franc symbolique. Elle y fut inaugurée le 14 juillet 1990.


 

VILLE D'ARRIVEE : ROSHEIM


Le Mont Saint-Odile

Situé sur les hauteurs d’Obernai et Rosheim, le lieu est impressionnant avec sa belle abbaye, depuis laquelle on peut admirer une superbe vue sur la Plaine d’Alsace et la Forêt Noire d’un côté, les montagnes des Vosges de l’autre côté. Le Mont Sainte-Odile est un lieu de pèlerinage important, notamment du fait de la source qui se trouve en contrebas et qui aurait des pouvoirs curatifs sur les maladies oculaires. À l’époque des Celtes, il s’agissait déjà d’un lieu de culte et ils y firent construire une forteresse, dont le mur d’enceinte correspond aujourd’hui au fameux “mur païen”. Au VIIe siècle, le lieu appartenait au Duc d’Alsace Adalric, le père de Sainte-Odile. Il y fit d’abord construire une résidence, le Château de Hohenbourg. Il rejeta sa fille née aveugle, qui ne recouvrit la vue qu’à son baptême à l’âge de 12 ans. Il fit alors construire un monastère en 700, dont il fit don à Sainte-Odile, qui le transforma alors en couvent.


ROSHEIM ET LE CYCLISME

Rosheim a décroché le label « Ville à vélo du Tour de France », qui consacre les collectivités engagées en faveur de la mobilité à vélo. Ouvert à toutes les collectivités ayant accueilli au moins une fois le Tour de France ou le Tour de France Femmes avec Zwift, il récompense l’ensemble de la politique de promotion du vélo mise en place sur le territoire, qu’il soit un moyen de transport du quotidien, une source de loisir ou pour une pratique en compétition. Rosheim a décroché trois vélos (sur les quatre que compte le label) : le jury a notamment apprécié la qualité de la voie verte, qui « offre une expérience insolite aux habitants et aux visiteurs, apportant un dynamisme local fort pour le territoire ». Les pistes cyclables traversant la commune ont également été appréciées, de même que les dispositifs d’apprentissage du vélo.

Belvedere Voie Verte © Christophe Hamm

À VOIR


Abbaye de Hohenbourg



Fondation : 680 Classement : Monument Historique depuis 1840 (chapelles), puis 1997 en totalité Histoire : l'abbaye est fondée en 680 par sainte Odile, fille du Duc Adalric. Née aveugle, Odile aurait été cachée pour être protégée de son père, qui aurait donné l'ordre de la tuer. Aldaric lui offrit son château de Hohenbourg pour y construire une abbaye après qu’elle eut retrouvé la vue à la suite de son baptême. Le couvent connaît un essor exceptionnel au cours de la seconde moitié du XIIe siècle avec l'arrivée en 1150 de l'abbesse Relinde († 1176), nommée par l’empereur Frédéric Barberousse, qui introduit dans la communauté la règle de saint Augustin. Pillée pendant la Révolution de 1789, elle accueille à nouveau des moniales jusqu’en 2015. Si les sœurs sont parties, le site reste un important lieu de pèlerinage.


Mur païen

Le mur Païen est une enceinte de 11 km qui fait le tour du plateau du mont Sainte-Odile. Formé d’environ 300 000 blocs cyclopéens, il fait entre 1,60 m et 1,80 m de large et peut atteindre trois mètres de hauteur. Ses origines controversées alimentent de nombreux contes et légendes.

La Route des vins d’Alsace


Connue dans le monde entier pour son itinéraire d’exception et la simplicité de son parcours, la Route des Vins facilite grandement la découverte de la région et de ses vignerons. Elle serpente du nord au sud à travers les collines du vignoble, sur plus de 170 kilomètres, au pied du versant est des Vosges. Un parcours enchanteur fait alterner dessins ondulants des vignes, villages fleuris aux ruelles étroites et maisons inimitables serrées autour de leur clocher. Les visiteurs peuvent s’aventurer au cœur du vignoble jusqu’au sommet des coteaux par de nombreux sentiers viticoles fléchés qui invitent à découvrir le travail de la vigne et la diversité des cépages. Ils sont accueillis dans des winstubs et des caves de dégustation qui célèbrent à tout instant l’amour du vin.


Remparts de Rosheim

Construction : XIIIe siècle (rempart intérieur), XIVe siècle (rempart extérieur). Classement : Monument Historique depuis 1920. Caractéristiques : le rempart intérieur enceint la Mittelstadt. Il reste visible en plusieurs endroits. Deux portes ont subsisté : la Porte de l'Hôtel-de-Ville ou Zittgloeckeltor, la Porte de l'École ou Hohenbourg et une tour d’angle. Le rempart extérieur est daté de la deuxième moitié du XIVe siècle. L'enceinte était flanquée de huit tours circulaires ou semi-circulaires plus les trois portes carrées. Les tours n'ont pas toutes été édifiées en même temps. Les portes et les tours d'angles sont contemporaines de la muraille, les autres tours ont été ajoutées par la suite. Subsistent la Porte de la Vierge, Basse, ou de Strasbourg, la Porte du Lion, aussi dite Porte Haute, ou de Bœrsch, détruite au XIXe siècle, dont subsiste un chaînage d'angle, ainsi que deux tours ruinées.

Maison romane

Construction : 1152 Classement : Monument Historique depuis 1921. Caractéristiques : elle est l'un des plus anciens témoignages d'architecture civile médiévale en Alsace. Son plan carré, ses pierres en grès à bossage et ses petites ouvertures lui donnent un aspect de tour fortifiée qui rappelle les châteaux forts du Moyen Âge. Histoire : bâtie entièrement en pierres au milieu du XIIe siècle, elle est contemporaine de l'implication des Hohenstaufen dans le développement de la ville. À l'origine entourée d'une cour et selon toute vraisemblance d'une palissade, dressée comme un petit donjon carré auquel on accédait par l'étage uniquement grâce à un escalier amovible (la porte au rez-de-chaussée a été percée beaucoup plus tard), elle devait certainement jouer un rôle dans le système défensif de Rosheim avant que le bourg n'acquière le statut de ville et édifie son nouveau rempart urbain au XIVe siècle. Signes particuliers : restaurée en 2002-2003, elle se visite sur réservation.


Église Saints-Pierre-et-Paul



Construction : 1145 à 1167 Style : roman Classement : Monument Historique depuis 1840. Caractéristiques : elle est considérée comme l'une des plus belles églises romanes d'Alsace, la première où apparaît la sculpture en ronde-bosse. Elle est construite en grès jaune de Westhoffen suivant le plan typique des églises rhénanes de l'époque : la nef et ses deux bas-côtés forment avec le transept une croix latine orientée est-ouest et dont la croisée est surmontée d'un clocher octogonal. Ce clocher, pour partie en grès rose, est postérieur au reste de l'église. Il remplace un clocher, achevé en 1286 seulement, qui disparut en 1385 dans un incendie qui ravagea la ville. Ce clocher servit de poste de guet jusqu'en 1760. Quelques-unes des sculptures ont été abattues ou endommagées pendant la Révolution française. L'intérieur de l'église est petit et simple et impressionne avant tout par ses proportions harmonieuses et le contraste volontaire entre les larges blocs et les pierres plus étroites des murs. L'ornementation principale se trouve sur les chapiteaux sculptés dont le fameux « chapiteau à têtes » avec ses 21 figures humaines.

 

credits photos

Église Saints-Pierre-et-Paul © Christophe Hamm Le Mont Saint-Odile © Getty/Joaquin Ossorio-Castillo Abbaye de Hohenbourg © Getty/SelenaRus Les vignes de Rosheim © Christophe Hamm La Maison romane © Christophe Hamm Église Saints-Pierre-et-Paul © Christophe Hamm Le Mont Saint-Odile © Getty/Joaquin Ossorio-Castillo Abbaye de Hohenbourg © Getty/SelenaRus Les vignes de Rosheim © Christophe Hamm La Maison romane © Christophe Hamm Église Saints-Pierre-et-Paul © Christophe Hamm

À MANGER

Le Ropfkueche


Cette brioche alsacienne aux noix et à la crème, est la spécialité de Rosheim. Avec le Kouglof, le Streusel, et les Männele, le Ropfkueche est une autre spécialité alsacienne à pâte levée. Surmontée d’un mélange légèrement caramélisé aux noix, on ne le trouve encore, au début du XXIe siècle, que dans la région de Rosheim et d’Obernai.

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