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  • Photo du rédacteurPar Joseph Polidori

TOUR DE FRANCE FEMMES PORTRAIT : Liane Lippert

TOUR DE FRANCE FEMMES AVEC ZWIFTET LE TOUR CHANGE LA VIE... (IV/VI)


COMMUNIQUÉ DE PRESSE ASO

L’élite mondiale du cyclisme a connu l’été dernier une petite révolution avec la première édition du Tour de France Femmes avec Zwift, qui est immédiatement devenu l’échéance structurante de la saison. Alors que l’horizon de la deuxième édition se profile, six coureuses témoignent de leur expérience de juillet dernier.


Liane Lippert : « Tout le monde sera au top de sa forme »

Liane Lippert, 25 ans, est la puncheuse qui monte ces derniers temps. Sa 2e place sur la Flèche Wallonne a confirmé qu’elle avait un destin sur les Ardennaises, un an après un premier podium sur l’Amstel Gold Race (3e ). Quid du Tour ? Si la championne d’Allemagne parle d’une “superbe expérience” au sujet de la première édition, elle confie n’avoir pas eu les résultats espérés, victime d’une chute lors de l’étape qu’elle convoitait. Elle revient sur les routes hexagonales dans l’espoir de lever les bras enfin, mais sous de nouvelles couleurs. Son aventure chez DSM, où elle était passée professionnelle dès sa sortie des juniors, en 2017, a en effet pris fin l’hiver dernier. La voilà désormais chez Movistar, sous la tutelle d’Annemiek van Vleuten, qu’elle espère emmener vers la victoire finale.


 

Liane Lippert, née le 13 janvier 1998 à Friedrichshafen, est une coureuse cycliste professionnelle allemande. Elle est championne d'Allemagne sur route en 2018.

 

Liane Lippert (Movistar Team) Née le 13 janvier 1998 à Friedrichshafen (Allemagne)


Équipes successives Team Sunweb (2017 à 2020), Team DSM (2021 à 2022), Movistar Team (2023)


Principaux résultats

2016 : championne d’Europe juniors

2018 : championne d’Allemagne, 3e étape et général du Lotto Belgium Tour

2020 : Cadel Evans Great Ocean Road Race, 2e de la Flèche Brabançonne, 8e de la Flèche Wallonne 2021 : 2e de la 3e étape du Ceratizit Challenge by la Vuelta, 2e du championnat d’Europe

2022 : championne d’Allemagne, 2e du Tour de Scandinavie, 3 e de l’Amstel Gold Race, 3e de la Flèche Brabançonne, 4e du championnat du Monde

2023 : 2e de la Flèche Wallonne, 3e de la Flèche Brabançonne, 7e de l’Itzulia Women, 8e de LiègeBastogne-Liège


Signe particulier :

Liane Lippert a grandi sur les rives du lac de Constance, en Allemagne, et y vit encore : “C’est un très bel endroit, près de l’Autriche et de la Suisse. Pour l’entraînement, c’est parfait. J’ai commencé à l’âge de 8 ans. Mon père faisait du vélo mais seulement pour le fun. Je l’ai rejoint dans son club. Et depuis, je n’ai plus quitté le cyclisme !”


Comment décririez-vous l’impact de la première édition du Tour de France Femmes avec Zwift sur votre vie ?

Je dirais qu’il est assez important. En Allemagne, cela a contribué à faire connaître le cyclisme féminin. Depuis, de plus en plus de personnes s’y intéressent. Quand je dis que je suis cycliste, le lien est directement fait avec le Tour de France Femmes avec Zwift. Cela a beaucoup changé, surtout que je portais le maillot de championne nationale ! Le retour à la maison était sympa. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on m’arrête dans la rue désormais, mais il est sûr qu’on me reconnaît davantage. Cela a changé beaucoup de choses. J’ai plus de fans et de visibilité. Je donne plus d’interviews. Et d’où je viens, les gens me font davantage de retours après mes courses.


Et pour votre carrière ?

En fait, je n’ai pas eu les résultats que j’espérais. Je voulais jouer des étapes, mais j’ai été malchanceuse avec des chutes… Puis je devais travailler en vue des sprints pour Lorena (Wiebes, lauréate des 1re et 5 e étapes) mais aussi pour Juliette (Labous) pour le classement général. Donc mes résultats sur le Tour n’ont pas changé grand-chose pour ma carrière. Mais c’était tout de même une superbe expérience.


« Je travaille pour faire partie, un jour, des meilleures grimpeuses »

La frustration a dû être forte au soir de l’étape d’Epernay. Vous étiez en tête de course quand vous êtes tombée dans la descente de la côte de Mutigny…

Oui, bien sûr. L’équipe m’avait donné ma chance, j’étais prête pour ça. L’arrivée était taillée pour moi mais je suis tombée et la course était pliée. C’était très décevant sur le moment. C’était mon but de remporter cette étape, mais nous avons ensuite dû rester concentrées sur le général et les étapes au sprint. J’ai été tellement occupée par la suite que ça m’a aidé à oublier.


Après six ans chez DSM, vous avez changé d’équipe cet hiver. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Movistar ?

Je voulais voir autre chose, découvrir une nouvelle équipe. Movistar m’a proposé un bon plan. Ils me voient vraiment dans la peau d’une leader dans le futur. Pour moi, c’était une super opportunité.


Sachant qu’Annemiek van Vleuten doit prendre sa retraite en fin de saison, doit-on interpréter votre arrivée chez Movistar comme une ambition de lui succéder au sommet du cyclisme féminin et de devenir une coureuse de classement général ?

Non, nous sommes des athlètes complètement différentes. J’ai montré ce printemps à quel point je peux être forte sur les Ardennaises (2e de la Flèche Wallonne, 8e de Liège-Bastogne-Liège). C’est un point sur lequel je veux me focaliser, j’ai l’ambition de gravir une marche supplémentaire sur le podium. Pour le général, il faut voir. Je travaille aussi pour pouvoir survivre dans les montées longues et faire partie, un jour, des meilleures grimpeuses. J’ai envie de tester mes jambes sur l’un des grands tours cette année. Mais je ne veux pas transformer la coureuse que je suis, je pense que c’est une mauvaise idée.


Parlez-nous de votre relation avec Annemiek et du rôle qu’elle tient auprès de vous ?

Annemiek aime vraiment partager son expérience, ses connaissances, et c’est utile lors des courses. Elle est l’une des meilleures. C’était super d’avoir gagné la Vuelta ensemble (Van Vleuten a remporté en mai le grand tour espagnol pour la troisième année consécutive). C’était un sentiment spécial que je n’avais jamais eu


« le Tour est la plus grosse course où l’on peut rêver de s’imposer »

Quelle sera votre ambition pour cette 2e édition du Tour de France Femmes avec Zwift ?

Nous voulons gagner avec l’équipe. Comme l’an passé, Annemiek vise la victoire finale. De mon côté, je me focaliserai sur les étapes. La quatrième, celle avec ce mur placé à un kilomètre de l’arrivée, me correspond le mieux. Et j’aiderai Annemiek pour le général.


L’an passé, le Tour est allé dans les Vosges avec deux étapes de montagne très ardues. Cette année, il va encore plus haut en atteignant les Pyrénées. Diriez-vous que le Tour amène le cyclisme féminin dans une nouvelle dimension, lui ouvre de nouveaux horizons ?

Oui, tout à fait. Mais les étapes de plaine étaient également compliquées, ce qui dit bien le niveau global sur le Tour. Tout le monde sera au top de sa forme sur le Tour. Les victoires sont dures à aller chercher tant le niveau est élevé.


Le Tour n’a qu’une édition. Mais selon vous, est-ce déjà l’épreuve de référence autour de laquelle on construit son calendrier ?

Oui, je le pense. J’adorerais remporter une classique ardennaise. Mais le Tour est la plus grosse course où l’on peut rêver de s’imposer. Je vais prochainement disputer les championnats nationaux puis le Giro. Deux courses qui doivent me permettre d’améliorer ma forme en vue du Tour.


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