TOUR DE FRANCE ÉTAPE 11 + PODIUM ÉTAPE 10
Lundi 10 juillet un repos bien mérité pour les coureurs. C'est le moment tant attendu par les mécaniciens, les directeurs sportifs et les formations de se refaire une santé.
La route d’Issoire était offerte aux ambitieux capable de se lancer dans une échappée extrêmement difficile à intégrer, et dont la composition ne s’est stabilisée qu’après 81 kilomètres de course avec 14 coureurs.
TOUR DE FRANCE ÉTAPE 11 + PODIUM ÉTAPE 10
LE COMMENTAIRE DE CHRISTIAN PRUDHOMME Une journée historique se prépare puisqu’avec l’arrivée à Moulins, la Grande Boucle aura fait étape dans toutes les préfectures de la France métropolitaine. Bien que les routes de l’Allier imposent une usure insidieuse des mollets avec des répétitions de montées « casse-pattes », la dernière ligne droite de 1 300 mètres en cœur de ville s’offrira aux sprinteurs.
photo DR
FILM DE L'ÉTAPE 11 juillet 2023 - 17:28
BILBAO, SUR LE GONG
TOUR DE FRANCE 2023 | ÉTAPE 10 | VULCANIA > ISSOIRE
La route d’Issoire était offerte aux ambitieux capable de se lancer dans une échappée extrêmement difficile à intégrer, et dont la composition ne s’est stabilisée qu’après 81 kilomètres de course avec 14 coureurs. Ils n’étaient plus que cinq à mener la chasse derrière Kris Neilands, seule en tête dans le final mais repris à trois kilomètres du but. Parmi eux, Pello Bilbao a été à la fois le plus puissant et le meilleur stratège pour placer une accélération victorieuse à 250 mètres. Après 99 étapes sans la moindre victoire pour l’Espagne sur le Tour de France, le coureur basque qui avait raté sa chance à domicile sur les deux premières étapes évite de justesse à son pays de connaitre une disette de 100 jours. Surtout, son premier succès sur le Tour de France est aussi le premier de l’équipe Bahrain Victorious depuis le décès en course de son coéquipier Gino Mäder. Une victoire en forme d’hommage.
CLASSEMENT 2023 À L'ISSUE DE L'ÉTAPE 10
Le Maillot Jaune dans l’échappée
Il y a bien 169 coureurs au départ du Parc de Vulcania, dont de nombreux volontaires pour prendre l’échappée d’une étape exigeante. C’est le cas par exemple de Krists Neilands (Israel-Premier Tech) ou encore de Michal Kwiatkowski (Ineos-Genadiers) qui se montrent entreprenants d’emblée. Mais dans la montée au col de Moréno, la constitution d’un groupe de contre-attaque avec Vingegaard (Jumbo-Visma) et Pogacar (UAE), mais aussi Simon Yates (Jayco-AlUla) et Romain Bardet (DSM-Firmenich). Au km 7, le col de Moréno est franchi par un duo de tête composé de Charmig (Uno-X) et Cavagna (Soudal-Quick Step), avalés par les mouvements de contre qui se jouent derrière eux. Dans l’ascension suivante, Pogacar et Vingegaard n’insistent pas, mais l’agitation est permanente à l’avant du peloton. Un groupe de 5 coureurs se détache momentanément avec Neilands, qui atteint finalement le col de Guéry (km 27,3) en compagnie du seul Wout Poels (Bahrain Victorious) mais sans créer de différence. Surtout, l’intensité et la répétition des attaques ont eu comme conséquence d’exclure en deuxième rideau un imposant peloton composé par exemple de Romain Bardet, David Gaudu (Groupama-FDJ), Wout van Aert (Jumbi-Visma), Rigoberto Uran (EF Education-Easypost) ou Egan Bernal (Ineos Grenadiers), parmi 90 coureurs au total environ.
Bardet et Gaudu lâchés
Dans la descente, Alaphilippe et Mohoric tentent de précipiter la formation d’une échappée cohérente… sans succès pour cette fois, puisque le peloton Maillot Jaune comprenant une cinquantaine de coureurs reprend tous les attaquants au km 38. Pendant ce temps, le groupe Gaudu-Bardet travaille pour résorber un déficit qui atteint alors 1’40’’. C’est à ce moment que sort un nouveau groupe d’attaque avec Chaves (EF Education-Easypost), Asgreen (Soudal-Quick Step), Bilbao (Bahrain Victorious), Skjelmose (Lidl-Trek), Zimmermann (Intermarché-Circus-Wanty), Schultz (Israel-Premier Tech) et Barguil (Arkea-Samsic), très vite rejoints par O'Connor (AG2R-Citroën), puis poursuivis par Kwiatkowski (Ineos Grenadiers), Alaphilippe (Soudal-Quick Step), Perez (Cofidis), Pedrero (Movistar), Neilands (Israel-Premier Tech) et Tejada (Astana). Le peloton des piégés se lance dans une course-poursuite menée par les Groupama-FDJ et les DSM-Firmenich, qui aboutit au km 58. L’écarta avec la tête de course est alors de 2’20’’.
Krists Neilands en solo
Au sprint intermédiaire du Mont-Dore (km 59,9), le groupe « Alaf » n’a toujours pas rejoint la tête de course, et cette chevauchée dure jusqu’au kilomètre 81, où l’échappée présente enfin un effectif stabilisé à 14 coureurs. Estaban Chaves s’isole pendant une poignée de kilomètres, le temps de franchir en tête la côte de Saint-Victor-la-Rivière (km 83), mais reste ensuite intact jusqu’à l’entrée dans la côte de la Chapelle-Marcousse. C’est là que Krists Neilands attaque en solitaire ? Son offensive a également comme conséquence d’amaigrir le groupe de ses poursuivants, qui ne sont plus que 5 au sommet, à savoir O'Connor, Pedrero, Bilbao, Chaves et Zimmermann, pointés à 35’’ (km 131,6). Entre temps, le duo Van Aert-Van der Poel a tenté une contre-attaque en descente, anéantie dans la côte. Le peloton pointe alors à plus de trois minutes.
Zimmermann tente le kilomètre
Le coureur Letton croit en ses chances et s’accroche à un avantage de 30’’, qu’il voit fondre à 15’’ à 15 km de l’arrivée, mais ses premiers poursuivants à savoir O'Connor, Pedrero, Bilbao, Chaves et Zimmermann, le reprennent 3 kilomètres du but. Parmi eux, Georg Zimmermann semble placer une accélération décisive sous la Flamme Rouge, mais c’est un sprint à six qui s’organise dans les 500 derniers mètres. Le coureur basque porte son offensive à 250 mètres de la ligne d’arrivée et résiste en puissance au retour de Georg Zimmermann.
PROFIL ETAPE 11
source T2F - ASO
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