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Photo du rédacteurJoseph Polidori & Alexia Pierre-Pont

Un micro-animal arctique survit 24 000 ans dans le permafrost sibérien

Selon WASHINGTON - Un animal microscopique, le rotifère bdelloïde, est revenu à la vie après avoir été congelé pendant 24 000 ans en Sibérie, puis a réussi à se cloner, ont indiqué lundi 7 juin des scientifiques russes.



Selon WASHINGTON - Un animal microscopique, le rotifère bdelloïde, est revenu à la vie après avoir été congelé pendant 24 000 ans en Sibérie, puis a réussi à se cloner, ont indiqué lundi 7 juin des scientifiques russes.



Stas Malavin, co-auteur d'un article sur ce phénomène dans la revue Current Biology, a déclaré à l'AFP que cette découverte soulevait des questions intéressantes sur les mécanismes utilisés par l'animal multicellulaire pour supporter son long repos.


"Notre rapport est la preuve la plus solide à ce jour que les animaux multicellulaires pourraient supporter des dizaines de milliers d'années en cryptobiose, un état de métabolisme presque complètement arrêté", a déclaré Malavin, de l'Institut physico-chimiques et biologiques de la science du sol à Pushchino, en Russie.

L'équipe de recherche a utilisé un appareil de forage pour prélever des carottes de la rivière Alazeya, dans l'Arctique russe, puis a utilisé la datation au radiocarbone pour déterminer que l'âge du spécimen se situait entre 23 960 et 24 485 ans.


Ils avaient auparavant identifié des microbes unicellulaires capables d'exploits similaires.


En ce qui concerne les organismes multicellulaires, on a signalé le retour à la vie d'un ver nématode vieux de 30 000 ans, et des mousses et certaines plantes se sont également régénérées après plusieurs milliers d'années passées dans la glace.

Les rotifères peuvent désormais être ajoutés à la liste des organismes qui peuvent survivre apparemment indéfiniment, a déclaré M. Malavin.


Une fois décongelé, l'animal a pu se reproduire de manière asexuée selon un processus appelé parthénogenèse. La parthénogenèse est la division à partir d'un gamète femelle non fécondé. C'est un mode de reproduction monoparental comme l’auto-fécondation qui nécessite quant à elle l’intervention des deux gamètes, mâles et femelles, apportés par le même individu hermaphrodite.

Les rotifères mesurent environ un demi-millimètre de long et vivent généralement dans des environnements d'eau douce.


Leur nom est dérivé du latin "porteur de roue", qui vient de la couronne autour de leur bouche qui ressemble à des roues tournantes. Ils s'en servent pour se déplacer et se nourrir.


"Nous pouvons utiliser cet organisme comme modèle pour étudier la survie au gel et la survie au séchage dans ce groupe, et comparer ce groupe à d'autres animaux résistants comme les tardigrades, les nématodes et ainsi de suite", a ajouté M. Malavin.

Les tardigrades, parfois surnommés oursons d'eau, forment un embranchement du règne animal, regroupé avec les arthropodes et les onychophores au sein du clade des panarthropodes. Ils ont été décrits en premier par Johann August Ephraim Goeze en 1773.


Les nématodes, ou vers ronds, constituent un embranchement de vers non segmentés. Classés parmi les ecdysozoaires, ils sont recouverts d'une épaisse cuticule. Ils représentent une part très importante de la diversité biologique sur terre et constituent, en nombre d'individus, les 4/5 du règne animal.

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