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  • Photo du rédacteurPar Joseph Polidori

ÉTAPE 12 - BRIANÇON > ALPE D'HUEZ

JEU. 14/07 ÉTAPE 12 BRIANÇON>ALPE D'HUEZ


VILLE DE DEPART : BRIANÇON AUJOURD’HUI Des grands espaces valléens aux cols mythiques renommés de la Route des Grandes Alpes, Briançon s’inscrit en place forte du cyclisme.


Briançon, capitale des Alpes du Sud

Idéalement située à 1h30 de Gap, Grenoble et Turin, Briançon a de tous temps su attirer, chaque été, une large population nationale et internationale désireuse de profiter de ses nombreux atouts qui la consacrent à tous points de vue comme place forte du tourisme estival français.

Ville de montagne au climat méditerranéen, bercée entre le Parc national des Écrins et le Parc Naturel Régional du Queyras, la ville bénéficie d’un positionnement unique qui lui permet d’offrir à ses visiteurs un cadre naturel exceptionnel. Des grands espaces valléens aux cols mythiques renommés de la Route des Grandes Alpes, Briançon s’inscrit en place forte du cyclisme. Du col de l’Izoard au col du Galibier en passant par le col du Lautaret, les routes du secteur sont des passages incontournables des amateurs et des professionnels du vélo.

Briançon possède par ailleurs un patrimoine culturel unique en France : mêlant ses influences alpines et provençales, la ville est de plus placée au Patrimoine Mondial de L’Unesco au titre de ses fortifications Vauban.

Col de l’Izoard © Ville de Briançon

BRIANÇON ET LE CYCLISME


La trilogie briançonnaise de Bobet

L'histoire commune du Tour de France et de Briançon a débuté en 1922 avec une victoire d'étape de Philippe Thys qui était déjà le premier triple vainqueur de l'épreuve. Par la suite, le palmarès de la ville fortifiée par Vauban s'est enrichi des noms des champions les plus illustres : Gino Bartali, Louison Bobet, Fausto Coppi, Charly Gaul, Gastone Nencini, Federico Bahamontes et Eddy Merckx, tous vainqueurs du Tour.


De tous, c’est sans doute Louison Bobet qui a le plus marqué la préfecture des Hautes-Alpes avec ses trois succès en 1950, 1953 et 1954. Lors de la dernière arrivée en ville en 2007, le Colombien Mauricio Soler, paré par ailleurs cette année-là du titre de meilleur grimpeur, y a signé le succès le plus retentissant de sa carrière. Dix ans plus tard, une étape partie de Briançon avait permis à Warren Barguil de s’imposer à l’Izoard, de confirmer sa victoire quelques jours auparavant à Foix et de s’adjuger le maillot à pois de meilleur grimpeur de cette édition.


 

credit photos

Philippe Thys lors de l'étape Nice - Briançon du Tour de France 1922 © Pressesports Eddy Merckx, vainqueur d'étape Orcieres Merlette - Briançon du Tour de France 1972 © Pressesports Philippe Thys lors de l'étape Nice - Briançon du Tour de France 1922 © Pressesports Eddy Merckx, vainqueur d'étape Orcieres Merlette - Briançon du Tour de France 1972 © Pressesports Philippe Thys lors de l'étape Nice - Briançon du Tour de France 1922 © Pressesports

A VOIR


Les fortifications de Vauban Construction : entre 1724 et 1734 Caractéristiques : occupant une position stratégique à 1 326 mètres d’altitude, la ville haute de Briançon, juchée sur un piton rocheux, s’impose comme un site unique de fortification de montagne. Enserrée dans des remparts projetés par Vauban, elle est elle-même couronnée par des forts d’altitude la rendant imprenable. Ce site majestueux et imposant permet de comprendre le génie d’adaptation dont a fait preuve le célèbre ingénieur militaire de Louis XIV. Bien qu’une importante partie de ces ouvrages ait été exécutée après sa mort, leur réalisation s’est faite selon ses principes jusqu’en 1734. Classement : les fortifications de Vauban à Briançon sont inscrites depuis juillet 2008 sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité aux côtés de onze autres sites français regroupés au sein du Réseau des Sites Majeurs de Vauban. Sept ouvrages situés sur la commune ont eu le privilège d’obtenir cette reconnaissance au regard de leur authenticité, de leur état de conservation, de leur représentativité et de la politique de mise en valeur dont ils font l’objet. L’enceinte urbaine et les aménagements intra-muros : la collégiale, la place d’Armes et les deux poudrières. www.ville-briancon.fr/les_fortifications_de_vauban.html


Fort des Trois têtes Fondation : érigé au XVIIIe siècle. Histoire : c'est l'ouvrage le plus important du dispositif fortifié briançonnais. Il surplombe les vallons du Fontenil et de Fontchristiane ainsi que la ville fortifiée. Dès 1700, Vauban avait souligné l'importance stratégique de sa position et sa construction débuta en 1721 sous la direction des deux ingénieurs Tardif et Nègre. Caractéristiques : il se compose de trois fronts et d'un bas fort (toute la panoplie des défenses de l'époque : demi-lunes, feux de revers, chemin couvert ...). Sa superficie, une fois et demi supérieure à celle de la vieille ville, permettait le casernement de 1 250 hommes, d'environ 70 pièces d'artillerie, en cas de prise de la ville (il pouvait servir de base de repli). Au cœur du système défensif, il est relié à la ville par le pont d’Asfeld et au fort du Randouillet par la communication Y. Il ne fut jamais achevé. La chapelle a été transformée en caserne au XIXe siècle. Classement : Monument Historique en 1989 / Patrimoine mondial de l’Unesco en 2008 (fortifications Vauban).


Fort Dauphin

Fondation : Erigé au XVIIIe siècle. Histoire : conçu comme sentinelle avancée de la chaîne de fortifications du XVIIIe siècle, le fort Dauphin assurait le croisement des feux avec le fort des Salettes afin d'interdire l'accès à la ville depuis le chemin du Piémont et protégeait le fort des Têtes. Construit entre 1724 et 1734 sur le plateau de Biffeul, ce fort présente l'intérêt de n'avoir pratiquement pas été modifié, si ce n'est par l'adjonction d’un magasin à poudre caverne en 1874. De nombreux projets visant à lui donner plus d’ampleur se sont ensuite succédés. Seuls les travaux d'entretien courant et quelques aménagements ont été réalisés. Après la guerre de 1870, il devient obsolète et la construction de nouveaux forts (l'Infernet en 1876) s'avère nécessaire. Classement : Monument Historique en 2007.

Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas Fondation : XVIIIe siècle. Histoire : ensemble construit à partir de 1703 (après la destruction de l’église médiévale pour raisons stratégiques), l’actuelle église paroissiale Notre-Dame et Saint-Nicolas, connue sous le nom de collégiale Notre-Dame, a été achevée en 1718 sur des plans revus et corrigés par Vauban, de passage dans la cité où il s’occupait des fortifications. Caractéristiques : façade polychrome flanquée d’un remarquable fronton cintré ainsi que de deux tours clochers aux dômes à base carrée. Cadran solaire (tour de gauche), un des plus beaux des Alpes et l’horloge, restaurés, qui ornent les clochers. L’intérieur révèle un abondant décor qui permet de retracer l’histoire religieuse de la ville. Bel orgue, qui malgré plusieurs campagnes de restauration, est encore composé de nombreux éléments originaux du XVIIIe siècle. Classement : Monument Historique en 1931.

Parc de la Schappe Le parc de la Schappe est l'œuvre de Laurent Delphin, commandant de la place de Briançon, qui se lance en 1815 dans un projet extravagant : convertir d'anciennes carrières arides en un parc luxuriant à la mode orientale, avec un lac orné d'un pont japonais, d'un îlot et d'une pagode. www.ville-briancon.fr/le_parc_de_la_schappe.html

La Maison de la Géologie et du Géoparc Dédié au tourisme scientifique, ce centre d'interprétation géologique avec écrans interactifs (2D et 3D), maquettes et géodrome extérieur (musée de plein air) présente de façon ludique et pédagogique les différentes étapes de la création des Alpes ainsi que les richesses du Géoparc franco-italien des Alpes Cottiennes.


 

Parc de la Schappe © Agence Zoom/Mimi faure Brac Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas © Alpesphotographies Fort Dauphin © Creative Commons 2.0/Thierry Llansades Les fortifications de Vauban © Getty/Xantana Fort des Trois têtes © Creative Commons 2.0/Thierry Llansades Parc de la Schappe © Agence Zoom/Mimi faure Brac Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas © Alpesphotographies Fort Dauphin © Creative Commons 2.0/Thierry Llansades Les fortifications de Vauban © Getty/Xantana Fort des Trois têtes © Creative Commons 2.0/Thierry Llansades Parc de la Schappe © Agence Zoom/Mimi faure Brac

À BOIRE



Liqueur de mélèze ou mélèzine

Si le génépi est l’apéritif le plus communément associé aux Hautes-Alpes, il partage désormais la vedette à l’apéro avec la liqueur de mélèze, l’arbre emblématique de la région. Ce conifère, le seul à perdre ses aiguilles en hiver, a de jeunes bourgeons au printemps que l’on fait macérer pour créer la liqueur de mélèze, aussi appelée mélèzine par certains fabricants. Cela donne une boisson au léger goût de sous-bois et d’écorce, concoctée aujourd’hui par de nombreuses distilleries autour de Briançon et dans les Hautes-Alpes en général, comme la Distillerie des Boussardes (récemment victime d’un incendie), Mountain-Spirit Fabrik, la Distillerie des Quatre Frères ou Guillaumette


 
VILLE D'ARRIVEE : .L’ALPE D’HUEZ AUJOURD’HUI

25 bougies pour le Festival de l’Alpe d’Huez

Le Festival de l’Alpe d’Huez est l’unique festival de cinéma en Europe ayant comme thématique « la comédie ». Populaire dans le bon sens du terme, le Festival de l’Alpe d’Huez est devenu une véritable référence par la découverte et la mise en avant de nombreuses comédies et succès du box-office comme Bienvenue chez les Chtis, Juno, la Première étoile, Tout ce qui brille, L’Arnacoeur, Starbuck, La Cage dorée, Babysiting ou Papa ou Maman. Chaque année, dans une atmosphère conviviale et ludique, la célèbre station de l’Isère s'investit dans cette manifestation et porte haut les couleurs de la comédie.


Devenu un rendez-vous professionnel important, la presse, les professionnels du cinéma, les partenaires aiment à s’y retrouver pour le premier événement culturel de l’année (3e semaine de janvier). Le grand public a une place tout aussi importante avec plus de 15 000 entrées lors des dernières éditions et une fréquentation en augmentation constante. La comédie, souvent snobée et peu honorée, est pourtant le genre cinématographique le plus populaire et le plus fédérateur. C’est la raison pour laquelle le festival a tenu à ce que toutes les projections soient gratuites. En 25 ans, le Festival de l’Alpe d’Huez a développé une notoriété qui le place dans le Top 5 des plus grands évènements cinématographiques en France. Le grand prix 2018 a été attribué à Irréductible de Jérôme Commandeur avec notamment Gérard Darmon et Valérie Lemercier.


L’ALPE D’HUEZ ET LE CYCLISME


En 1952, Fausto Coppi étrennait avec succès la route aux 21 lacets. La répétition des succès de Zoetemelk, Kuiper ou Winnen lui a valu plus tard le surnom de « montagne des Hollandais » avant que les Italiens ne s’y illustrent à nouveau avec Gianni Bugno puis Marco Pantani. Côté français, Bernard Hinault a été le premier à s’y imposer en 1986. En 2011, Pierre Rolland reprenait le flambeau et, en 2013, le bleu-blanc-rouge était encore à l’honneur avec Christophe Riblon. La série s’est poursuivie en 2015 avec la victoire de Thibaut Pinot. Au palmarès des victoires d’étape, les Pays-Bas mènent toujours la voie avec huit succès contre sept aux Italiens, quatre aux Français et trois aux Espagnols. En 2013, pour son centenaire, le Tour de France se permit le luxe de gravir la montée de l’Alpe d’Huez à deux reprises. En 2018, Geraint Thomas y avait bâti sa victoire finale à Paris en devenant le premier Britannique vainqueur au sommet.

Pourtant, la première arrivée dans la station, en 1952, n’avait pas convaincu les organisateurs, qui n’y retournèrent pas avant 1976. Fausto Coppi y est peut-être pour quelque chose. Il fit preuve de tant d’aisance que les organisateurs durent penser que la côte redoutée était trop facile. C’est ce que racontait avec humour Max Favalelli, envoyé spécial sur l’épreuve : « Si vous vous étiez trouvés vendredi sur les pentes abruptes qui conduisent à l’Alpe d’Huez et que vous aviez vu passer Coppi, bien droit sur son vélo, les mains en haut du guidon, vous auriez pu vous dire : Tiens, mais on m’a raconté des histoires, la route est parfaitement plate ! »

Pierre Roland vainqueur d'étape à l'Alpe d'Huez lors du Tour de France 2011 © Pressesports/Bernard Papon Fausto Coppi vainqueur à l'Alpe d'Huez lors du Tour de France de 1952 © Pressesports

À VOIR

Église Notre-Dame-des-Neiges Fondation : construite au XXe siècle (1969). Style : contemporain. Caractéristiques : elle est célèbre pour son architecture originale en forme de tente et ses vitraux peints par l’artiste isérois Arcabas. La légende assure que le père néerlandais Reuten y sonnait la cloche à chaque victoire d’un de ses compatriotes à l’Alpe d’Huez. Les cloches résonnent en réalité à chaque arrivée. Histoire : financée par les dons des paroissiens et de nombreux bienfaiteurs, l’église est construite avec des matériaux simples (béton pour l’ossature circulaire, cuivre pour la toiture, bois en lamellé-collé pour la charpente, verre translucide pour la coupole).


Le Pic Blanc Point fort incontestable du domaine, le panorama du Pic Blanc à 360 degrés culminant à 3330 mètres d’altitude est classé 3 étoiles au Guide Vert Michelin. Il dispose d’une vue imprenable sur 1/5ème du territoire français : le mont Ventoux, le Taillefer, Belledonne, la Chartreuse, la Meije, la Muzelle, le Mont-Blanc et les Aiguilles d’Arves.


Site archéologique de Brandes Fondation : site d'un village minier. Altitude : à 1 800 m d’altitude. Histoire : sur ce lieu, l'homme a exploité la galène argentifère du XIIe au XIVe siècle avant de l'abandonner après l'inondation des galeries en 1330. La mine est exploitée pour le compte des Dauphines de Viennois. Elle permet le financement de la collégiale Saint-André de Grenoble en 1228 par André dauphin de Bourgogne. À la fin du XIXe siècle, un petit oratoire est construit sur les vestiges de l'église. Caractéristiques : c’est au tout début du XIIe siècle que des chercheurs d’argent investissent le site de Brandes, le plus haut village médiéval d’Europe. Pendant plus de deux siècles, ces hommes exploitent un riche gisement de plomb argentifère probablement lié à l’atelier monétaire du Dauphin. L’exploitation s’échelonnait entre 1 750 m et 2 800 m d’altitude. Le minerai était abattu au feu et au burin, à ciel ouvert et en galeries. Les vestiges permettent de dresser le portrait d’une société originale organisée autour d’une fortification, d’une église entourée d’une nécropole, d’un habitat important, de galeries de mines. Classement : Monument Historique en 1995.


Musée d’Huez et de l’Oisans Labellisé Musée de France, il présente une exposition sur le site archéologique de Brandes avec une nouvelle scénographie. Une exposition consacrée au Maquis de l’Oisans y est également proposée, à laquelle s’ajoute depuis décembre 2014 la nouvelle exposition « Il va y avoir du sport ! » qui permet aux visiteurs de découvrir la naissance de l’Alpe d’Huez comme station sportive et de revenir sur l’épopée des JO d’hiver de 1968, les épreuves de bobsleigh… Il y est aussi question du Tour de France et d’autres thèmes divers qui ont contribué à créer l’identité de l’Alpe d’Huez.


 

credits photos

Église Notre-Dame-des-Neiges © Creative Commons 2.0/jyhem Musée d’Huez et de l’Oisans © Creative Commons 4.0/Isere-culture Le Pic Blanc © Alpe d'Huez Tourisme/Laurent Salino Site minier des Brandes © Creative Commons 3.0/Édouard Hue Église Notre-Dame-des-Neiges © Creative Commons 2.0/jyhem Musée d’Huez et de l’Oisans © Creative Commons 4.0/Isere-culture Le Pic Blanc © Alpe d'Huez Tourisme/Laurent Salino Site minier des Brandes © Creative Commons 3.0/Édouard Hue Église Notre-Dame-des-Neiges © Creative Commons 2.0/jyhem

À MANGER

Farcis de l’Oisans

Encore une bonne recette de montagne, originaire de l’Oisans. Elle consiste à confectionner des boulettes avec des pommes de terre râpées crues, du pain trempé dans du lait, des petits lardons, des poireaux et des choux hachés menu, de la ciboulette, du persil et des œufs. On fait cuire ces boulettes, liées avec de la farine, dans un bouillon où on cuit parallèlement des pommes de terre et du petit salé (ou des diots). Une fois cuits, les farcis remontent. Ils sont prêts.

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