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  • Photo du rédacteurPar Joseph Polidori

ÉTAPE 17 - SAINT-GAUDENS > PEYRAGUDES

ÉTAPE 17 - 130 KM - MONTAGNE SAINT-GAUDENS>PEYRAGUDES


VILLE DE DEPART : SAINT-GAUDENS, UNE HISTOIRE



Le retour des tapisseries volées

Le 30 août 1661 est une des dates principales de l’histoire de Saint-Gaudens puisqu’elle marque le retour dans la collégiale des reliques du saint qui donna son nom à la ville, dispersées pour échapper aux pillages et aux guerres. Le 26 septembre 1997 pourrait également devenir une date fêtée par les Saint-Gaudinois puisqu’elle marque le retour dans la même collégiale de deux inestimables tapisseries d’Aubusson dérobées par d’audacieux cambrioleurs plus de sept ans plus tôt.

Le Triomphe de la Foi, copie d’un tableau de Rubens, et le Martyre de Saint-Gaudens, qui retrace la légende du saint, décapité par les Wisigoths, se volatilisèrent dans la nuit du 20 décembre 1989. Réalisées aux alentours de 1760 par la Manufacture royale d’Aubusson, les deux œuvres ne réapparurent que sept ans plus tard lors d’une vente aux enchères à New York, chez Sotheby’s. C’est une documentaliste d’Aubusson qui identifia les œuvres volées en consultant par curiosité le catalogue de la vente. Une longue enquête du FBI établit la bonne foi du vendeur et de multiples tractations entre les autorités américaines et les ministères français concernés permirent de récupérer, sans doute moyennant finances, les tapisseries envolées. Le pauvre berger Gaudens retrouvait ainsi à nouveau le lieu de sa sépulture. Quant aux voleurs, ils courent toujours…

Tapisserie "Le martyre de saint Gaudens" © Creative Commons 1.0/Patrice Bon

SAINT-GAUDENS ET LE CYCLISME



Le Tour revient à Saint-Gaudens, qui fait partie des cités pyrénéennes dont le nom est familier aux amateurs de cyclisme. L’an dernier, c’est l’Autrichien Patrick Konrad qui avait profité d’une échappée victorieuse pour s’y offrir la victoire dans la 16e étape, partie d’Andorre. Certaines grandes étapes de montagne de l’histoire du Tour s’y sont achevées, comme en 1955, lorsque Louison Bobet a définitivement endossé le Maillot Jaune qui allait faire de lui le premier vainqueur de trois Tours de France consécutifs. C’est aussi après un départ de Saint-Gaudens que Lucien Van Impe, en 1976, avait relégué Joop Zoetemelk à plus de 3’, prenant à Saint-Lary-Soulan une option ferme sur la victoire finale.

Située au carrefour des différents axes pyrénéens, la ville a accueilli neuf arrivées d’étapes et douze départs y ont été donnés. En 1970, par exemple, c’est en quittant Saint-Gaudens que Bernard Thévenet est allé chercher sa première victoire d’étape, à La Mongie. Surtout, lors de l’édition 1976, l’étape Saint-Gaudens - Saint-Lary-Soulan avait été décisive dans la lutte pour le Maillot Jaune entre Lucien Van Impe et Joop Zoetemelk. Après sa victoire en solitaire dans les Pyrénées, le grimpeur belge n’allait plus quitter la tête du classement général. Outsider à Saint-Gaudens, le dernier vainqueur belge du Tour est devenu le grand favori à Saint-Lary, où la championne de ski Isabelle Mir lui fit les honneurs d’une bise. Il ne s’en cache pas : « Cette année, je marche très bien. Je n’ai pas peur. Je crois que je vais garder le maillot jusqu’au bout ». Pour Van Impe, il y a des signes qui ne trompent pas : « Quand je marche, je bois très peu, c’est mauvais pour le ventre. Ce matin, je suis parti de Saint-Gaudens avec un seul bidon. Il est encore à moitié plein… », confiait-il. Lors de récents passages du Tour en ville, Saint-Gaudens avait servi de tremplin à des étapes pyrénéennes remportées au Plateau de Beille par Jelle Vanendert en 2011, puis à Saint-Lary-Soulan par Rafal Majka en 2014.


 

Louison Bobet lors du Tour de France de 1955 © PRESSESPORTS Patrick Konrad vainqueur d'étape Pas de la Case - Saint-Gaudens du Tour de France 2021 © A.S.O./Charly Lopez Louison Bobet lors du Tour de France de 1955 © PRESSESPORTS Patrick Konrad vainqueur d'étape Pas de la Case - Saint-Gaudens du Tour de France 2021 © A.S.O./Charly Lopez Louison Bobet lors du Tour de France de 1955 © PRESSESPORTS

À VOIR :

La collégiale Saint-Pierre


Construction : XIe au XIIIe siècle Style : roman Histoire : avec son cloître et sa salle capitulaire, elle était un important édifice religieux du Comminges. Elle abritait un collège de chanoines, communauté de clercs créée par l'évêque Bertrand. Caractéristiques : L'édifice roman du XIe siècle, à plan basilical pyrénéen à trois nefs, a été construit sur un édifice plus ancien. Il fut agrandi avec la construction du cloître et de la salle capitulaire aux XIIe et XIIIe siècles. Puis celle du portail latéral Nord au XVIe siècle. Cet ensemble fut restauré ainsi que le clocher aux XIXe et XXe siècles. Signe particulier : réputée pour être l’une de plus belles églises sur la route des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Classement : Monument Historique depuis 1840.


Les Grands Prix du Comminges de 1922 à 1954 De l’épreuve de régularité du circuit des stations thermales créée en 1922, à l’ultime course de vitesse de 1954, quelques-unes des plus belles pages du sport automobile et motocycle ont été écrites dans ce secteur par les meilleurs pilotes. Un passé glorieux dont témoignent encore les tribunes monumentales qui bordent la célèbre côte de la Garenne face à la chaîne des Pyrénées, là où triomphèrent des marques de légende au cours des 18 grands prix Auto et des 16 grands Prix Moto. Chiron, Williams, Etancelin, Sommer, Wimille, Villoresi, Pozzi, Ascari ont gagné sur des Bignan, Bugatti, Alfa Romeo, Talbot, Maserati, Delahaye, Ferrari, Monomill… Le circuit du Comminges accueillit aussi, dans les années 50 et 60, des arrivées d’étapes du Tour de France. Restent aujourd’hui, toujours, les gradins du Circuit du Comminges. Un musée du Circuit retrace l’histoire de la course automobile en Comminges.


La maison de l’arboretum L'Arboretum de Cardeilhac est un musée à ciel ouvert de 13 hectares, niché au cœur du massif forestier de Cardeilhac qui s’étend sur 1 000 hectares de forêts. Véritable jardin à la française avec ses allées et ses plateaux, il offre plus d'une centaine d'espèces d’arbres du monde entier à découvrir. L’Arboretum a été créé en 1913 par les Eaux et Forêts afin de tester de nouvelles essences forestières capables de remplacer le chêne Tauzin décimé par l’oïdium. Il a été conçu comme le point de départ d’un profond remodelage de certaines parties du massif.

La Maison de l’Arboretum est un lieu d'accueil et d’information pour les visiteurs du massif forestier de Cardeilhac et pour tous les curieux de nature.


Le monument des trois maréchaux Construction : 1951 Auteur : Georges Guiraud Caractéristiques : ce monument en marbre rend hommage aux maréchaux Foch, Joffre et Galliéni, originaire des Pyrénées, combattants de la guerre 1914-1918. Il fait face au monument aux morts réalisé en 1923, œuvre de Paul Ducuing, sculpteur né à Lannemezan. Derrière, la table d'orientation permet de découvrir un magnifique panorama sur la chaîne des Pyrénées et le pic emblématique du Cagire. Histoire : le monument des trois Maréchaux a été inauguré par l’ancien président de la République Vincent Auriol, le 20 octobre 1951 sur l'initiative des deux mairies de Valentine et de Saint-Gaudens, en hommage au centième anniversaire de la naissance du Maréchal Ferdinand Foch, qui avait grandi à Valentine. Classement : Monument Historique depuis 2018.


Le Bleu de Valentine Le musée de Saint-Gaudens conserve la plus importante collection publique de porcelaine de Valentine, avec plus de 500 pièces. À partir de 1829, la famille Fouque-Arnoux, faïenciers originaires de Moustiers-Sainte-Marie (04), choisit de s’implanter à Saint-Gaudens sur les bords de la Garonne, en face du village de Valentine pour fabriquer un nouveau produit : la porcelaine. Les beaux bleus foncés dont elle allait s’orner la firent surnommer « bleu de Valentine ».


Le lac de Sède

Depuis le Boulevard des Pyrénées, on suit le sentier aménagé qui permet un début de parcours à l’abri des grands arbres. Une fois arrivé au rond-point, c’est le moment de prendre quelques minutes pour observer la pièce en fer forgé, clin d’œil à l’ancien circuit automobile du Comminges. On rejoint ensuite un sentier faune-flore qui fait le tour du lac et longe les berges de Garonne. Un ponton de pêche est accessible aux personnes à mobilité réduite (lac de pêche de 2ème catégorie). Tous les mercredis à 20h en période estivale, des concerts en plein air sont organisés pour des soirées festives.


 

VILLE D'ARRIVEE - PEYRAGUDES AUJOURD’HUI


L’Altiport 007



C’est au cœur des Pyrénées, à la limite de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées que se trouve un écrin magnifiquement bien préservé : la vallée du Louron et ses 15 villages typiques qui présentent chacun leur propre spécificité́ et permettent de s’imprégner de la culture pyrénéenne. Et c’est ici, à Peyragudes, qu’en 1997 plusieurs images du film de James Bond « Demain ne meurt jamais » ont été tournées. La station disposant d'un des seuls aéroports de montagne des Pyrénées, les équipes du film avaient choisi de tourner de nombreuses scènes dans ce décor. Et c’est à l’occasion des 20 ans du film que la piste fut refaite intégralement, agrandie et renommée « Altiport 007 ». Ces travaux ont permis notamment d’accueillir l’arrivée du Tour de France 2017 pour la première fois sur la piste. Autre hommage fait à James Bond par la vallée, l’ouverture en 2019 de Skyvall, télécabine reliant



Loudenvielle à Peyragudes permettant un accès plus simple et plus rapide à la station en réduisant également le trafic automobile. Ce nom faisant donc référence à la fois à une invitation au voyage panoramique au-dessus de la vallée du Louron mais aussi au film Skyfall. Et pour toutes les personnes qui ont envie d’aventure, Peyragudes propose un lands’game « Sur les traces de James Bond » faisant découvrir, à travers un jeu de piste, le patrimoine et ces paysages à couper le souffle jusqu’en haut des pistes.

Altiport Peyragudes © Maison de Peyragudes

PEYRAGUDES ET LE CYCLISME

En 2017, pour la deuxième et dernière arrivée dans la station pyrénéenne, c’est Romain Bardet qui avait surgi dans l’ultime rampe conduisant à la ligne pour enlever l’une de ses deux victoires d’étape dans la Grande Boucle, devant tous les spécialistes du kick, dont Chris Froome, qui avait calé dans ce dernier raidillon. Le Français l’avait emporté devant Rigoberto Uran et l’Italien Fabio Aru, qui s’était emparé d’un Maillot Jaune éphémère. Le Tour était repassé à Peyragudes l’année suivante en route pour Saint-Lary-Soulan, et Tanel Kangert s’y était présenté en tête. Pour la première arrivée du Tour en 2012, c'est Alejandro Valverde qui s'était illustré en plaçant une attaque solitaire et victorieuse à 35 kilomètres du but. Sa victoire avait été favorisée par l’attentisme de Chris Froome, encore dévoué à cette époque à son leader Bradley Wiggins. L'année suivante, un autre Alexandre, Geniez, l'avait imité sur une étape de… la Vuelta. Les organisateurs de la Route du Sud y avaient tracé en 2010 la ligne d’arrivée d’un contre-la-montre en côte, sur lequel David Moncoutié avait signé le meilleur temps. Cette ascension chronométrée lui avait permis de remporter l’épreuve. Mecque du snowboard l’hiver et du longboard, une variété de skateboard, l’été, Peyragudes se situe à proximité immédiate du col de Peyresourde que le peloton du Tour de France a emprunté à 69 reprises depuis 1910.


 

Alejandro Valverde vainqueur d'étape à Peyragudes du Tour de France 2012 © Pressesports/Bernard Papon Romain Bardet vainqueur d'étape à Peyragudes du Tour de France 2017 © Pressesports/Bernard Papon Alejandro Valverde vainqueur d'étape à Peyragudes du Tour de France 2012 © Pressesports/Bernard Papon Romain Bardet vainqueur d'étape à Peyragudes du Tour de France 2017 © Pressesports/Bernard Papon Alejandro Valverde vainqueur d'étape à Peyragudes du Tour de France 2012 © Pressesports/Bernard Papon

À VOIR

Loudenvielle


Loudenvielle, village de charme et de caractère fait de vieilles pierres et de ruelles animées, offre une ambiance profonde et apaisante. Adossé au Lac de Génos-Loudenvielle, c’est un lieu coup de cœur pour partager des moments privilégiés en famille et entre amis. Sa nature exceptionnelle et préservée, son terroir aux saveurs et aux parfums généreux, et sa multitude d’activités forment le cadre d’expériences de montagne conviviales. www.loudenvielle.fr


Balnéa` Sur les rives du lac de Génos-Loudenvielle, le centre Balnéa fait figure de référence dans le thermoludisme. Il s’agit du plus grand complexe de détente en eau thermale des Pyrénées françaises. À travers ces cinq espaces de détente d'un total de 4000m², Balnéa invite au dépaysement. Le centre est destiné à un large public qui aime conjuguer art de vivre avec bien être, alimentation saine avec remise en forme. www.balnea.fr


La piste James Bond


Il y a 25 ans, Peyragudes avait été choisi par les producteurs de James Bond pour être le cadre de la scène d’ouverture du 18e volet de la série, Demain ne meurt jamais, avec Pierce Brosnan dans le rôle de l’agent 007. La station pyrénéenne s’était alors transformée en camp afghan. Pour marquer cette date anniversaire, Peyragudes a décidé de créer une nouvelle piste de ski panoramique de 2 760 m qui répond au nom de 007.


Église romane Saint-Aventin Fondation : XIe et XIIe siècles Style : roman Caractéristiques : l’église, à deux clochers, possède un porche orné de sculptures, des chapiteaux historiés avec des scènes de la vie et du martyre de Saint-Aventin. À l'intérieur, des peintures monumentales, une cuve baptismale et une grille d'autel en fer forgé. L'église fait partie des nombreuses églises romanes remarquables de la vallée de Larboust et de la vallée du Louron. Signes particuliers : les murs extérieurs portent de nombreux remplois de stèles et d'autels païens dédiés à des dieux pyrénéens, dont Abellio et Aherbelst. Classement : Monument historique depuis 1840.


Église Sainte-Anne Fondation : XIIe siècle Style : roman Caractéristiques : l'église Sainte-Anne est un petit édifice construit autour d'une chapelle du XIIe siècle constituée d'une nef et d'une abside voûtée en cul-de-four. Plus tard ont été ajoutés un bas-côté, puis un clocher et sa flèche. L'ensemble est de style lombard, variante de style roman très répandu dans cette région des Pyrénées. Signes particuliers : elle est décorée de fresques classées du XVe siècle dues à deux peintres, un peintre local et un autre catalan. Elles ont été badigeonnées en 1790, puis redécouvertes en 1893 par le peintre décorateur de Bagnères-de-Luchon, Bertrand Bernard. Les fresques de l'abside représentent l'Assomption de la Vierge. Les trois fresques du mur de droite représentent la naissance d’Ève, le péché originel et Adam et Ève chassés du paradis. Les fresques du mur de gauche représentent le couronnement de la Vierge, saint Jean-Baptiste prêchant et le jugement dernier. Classement : Monument historique depuis 1921.


Cols, lacs et panoramas


La vallée du Louron est un cadre idyllique dans les Pyrénées pour laisser s’exprimer vos envies de sport et de détente. Elle dévoile ses merveilles tout au long de balades, randonnées, descentes en VTT, sorties en trottinette, promenades au bord du lac, tours en avion... www.louronbikeandtrail.com

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