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  • Photo du rédacteurPar Joseph Polidori

ÉTAPE 18 : LOURDES > HAUTACAM

ÉTAPE 18 LOURDES>HAUTACAM


VILLE DE DEPART : LOURDES, UNE HISTOIRE



FC Lourdes, la longue quête du renouveau

S’il y a un miracle qui a du mal à se produire à Lourdes, c’est bien le retour du club de rugby local, le FC Lourdes, à un niveau digne de son passé. Emmené par l’inégalable Jean Prat, capitaine du club et du XV de France, baptisé Monsieur Rugby par les Anglais tant son influence sur le jeu à la Française fut essentielle, le club lourdais a trusté les succès entre 1948 et 1968, disputant onze finales du championnat de France pour lever à huit reprises le bouclier de Brennus. Les noms des vedettes du club à cette époque bénie se lit comme un gotha de l’ovalie française de l’après-guerre : Jean Prat, Michel Crauste, Jean Barthe, Pierre Lacaze et un peu plus tard Jean Gachassin, futur président de la Fédération française de tennis. La suite n’est qu’un long déclin, qui n’est pas sans rappeler celui du Stade de Reims en football. Relégué en groupe B en 1992 et 1994, le FC Lourdes sombre en Fédérale 1 en 1998 et frôle la faillite, évitée de justesse par Michel Crauste, rappelé pour sauver le club. Les miracles désormais concernent la survie du club. Aujourd’hui en Fédérale 2 (le niveau 5 du rugby français), Lourdes n’a évité une relégation au niveau inférieur que grâce au Covid. La volonté est là pourtant de remonter la pente. Les grands cols pyrénéens ne sont pas loin pour rappeler que la foi peut déplacer les montagnes. 

Jean Prat (avec ses lunettes) lors des Championnats de France de rugby de 1960 © Pressesports


LOURDES ET LE CYCLISME



La ville aux 5 millions de visiteurs par an, troisième site de pèlerinage du catholicisme, reçoit aussi de façon plus épisodique le peloton du Tour. Ce n’est qu’en 1948 qu’une ligne d’arrivée a été tracée à Lourdes pour la victoire de Gino « le Pieux » Bartali. Ce jour-là, le héros national du cyclisme italien, chargé avec Fausto Coppi de redonner le moral à son pays, porta son bouquet de vainqueur dans la grotte et attribua sa victoire miraculeuse dans le Tour, dix ans après la première, à Notre-Dame de Lourdes. Il ne manqua pas par la suite de revenir se recueillir dans le sanctuaire à chacun de ses passages dans la région. D’autres étapes se sont jouées sur les hauteurs, dans la station voisine d’Hautacam mais, en 2011, la victoire en ville était revenue à Thor Hushovd, alors vêtu du maillot de champion du monde. En 2018, le parvis de la basilique avait servi d’aire de départ pour l’avant-dernière étape de cette édition, remportée avec maestria à Laruns par Primoz Roglic, sorti dans le final d’un groupe de costauds. À l’arrivée, le Slovène, en qui on ne voyait pas encore un vainqueur potentiel du Tour, y enlevait sa deuxième étape après celle glanée l’année précédente à Serre-Chevalier.

Départ d'étape à Lourde lors du Tour de France 2018 © Pressesports/Stéphane Mantey Thor Hushovd vainqueur d'étape à Lourdes du Tour de France 2011 © Pressesports/Bernard Papon Départ d'étape à Lourde lors du Tour de France 2018 © Pressesports/Stéphane Mantey Thor Hushovd vainqueur d'étape à Lourdes du Tour de France 2011 © Pressesports/Bernard Papon Départ d'étape à Lourde lors du Tour de France 2018 © Pressesports/Stéphane Mantey

À VOIR :



Le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes et la Procession aux Flambeaux Séparé du reste de la cité par une boucle du Gave, à l’ouest de la ville, le domaine de la Grotte, également dénommé le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, est un domaine privé de 52 ha. Il est ouvert tous les jours de l’année. D’avril à octobre, chaque soir à 21h, une procession aux flambeaux rassemble des milliers de pèlerins et touristes, depuis la grotte des apparitions à l’esplanade de la Basilique Notre-Dame du Rosaire.


Château fort de Lourdes Fondation : époque romaine Style : médiéval Caractéristiques : témoin remarquable de l’évolution des fortifications du piémont pyrénéen depuis le haut Moyen-âge jusqu’au XIXe. Il domine la ville et les sanctuaires. Sa position stratégique à l’entrée des sept vallées du Lavedan en a fait une forteresse imprenable. Multiples espaces extérieurs, du donjon aux remparts. Histoire : restauré en 1590 par Henri IV puis en 1828 par l’État et acquis en 1894 par la commune. Transformé en prison d’état sous Louis XIV et jusqu’au milieu du XIXe. Destination actuelle : en 1921, le château accueillit dans ses murs le Musée Pyrénéen, musée des Arts et Traditions Populaires et d’histoire régionale. Classement : Monument Historique depuis 1995.


Musée pyrénéen Il a été créé en1920 par le grand pyrénéiste Louis Le Bondidier et son épouse Maragalide, qui réunirent des collections de qualité et d’importance relevant des cultures de l’ensemble de la chaîne pyrénéenne, française et espagnole Le musée est la mémoire de la région. De très beaux meubles locaux y sont mis en situation dans la reconstitution d’une cuisine béarnaise et d’une chambre bigourdane. Les costumes traditionnels, les étoffes, les outils et les objets usuels d’une civilisation rurale disparue y sont exposés. La salle du pyrénéisme contient des souvenirs chargés d’émotion : instruments scientifiques de Ramond et de Schrader, piolets immenses des grimpeurs et guides d’autrefois, avec, en prime, une superbe vue plongeante sur la ville et sur les sanctuaires du haut du donjon construit en 1407.


Le Pic du Jer Reconnaissable à sa grande croix illuminée la nuit, le Pic du Jer est un belvédère unique qui offre une vue époustouflante sur la ville et les Pyrénées. C’est par un funiculaire plus que centenaire et plein de charme que l’on accède en son sommet qui culmine à 1 000 m. La visite des grottes (les plus hautes aménagées de France) est un incontournable. Le Pic du Jer offre aux vététistes trois pistes de descente, d’initiation à la plus engagée, et pour les spécialistes, la piste noire de la Coupe du Monde UCI de descente (à Lourdes de 2015 à 2017).


Les halles de Lourdes


Construction : 1900 Style : Baltard Caractéristiques : halles à structure métallique de type Baltard provenant du marché dit de la Pierre à Toulouse et inaugurées en 1900. Les Halles accueillent chaque matin un joyeux marché destiné aux gourmands. On y trouve toutes les spécialités : foie gras, confit, magret, Porc Noir de Bigorre, haricot tarbais, fromage fermier de vache ou de chèvre, mais aussi le gâteau à la broche et bien sûr le madiran, fameux vin rouge. Récemment rénovées (2005-2007), les halles abritent également la médiathèque du Pays de Lourdes.


Le Lac et le golf 18 trous À quelques minutes du centre-ville s’étend le lac de Lourdes, vaste lac glaciaire de toute beauté. Il s’étend sur 50 ha au cœur d’une nature de grande pureté, source de quiétude mais aussi d’activités grand air, comme la promenade, le VTT, la pêche, le paddle-board Situé à proximité, le parcours 18 trous du golf séduit novices comme passionnés.


La Voie verte des Gaves


Aménagée sur une ancienne voie ferrée, la Voie Verte des Gaves se compose de deux tronçons. Le premier, entre Lourdes et Pierrefitte-Nestalas, est accessible à la fois aux vélos, rollers, piétons, skis à roulettes, handbikes et fauteuils roulants. Des informations touristiques sont disponibles sur des bornes sonores et des panneaux traduits en six langues et en braille. Il est particulièrement adapté aux personnes déficientes et bénéficie du label Tourisme et Handicap (pour les quatre handicaps : moteur, mental, auditif et visuel). Un deuxième tronçon mène à Cauterets. À la fois pentu et gravillonné, il s’adresse plutôt aux vététistes et cyclistes confirmés.


Musée Christhi Musée de la calligraphie et de l’imagerie ancienne, il possède une collection unique en France. De 1870 à 1920, la télévision et la presse étaient peu présentes. Les marques avaient besoin de se faire connaître. La réclame naît, étroitement associée à l’imagerie de collection. Les consommateurs collectionnent les images des marques parmi lesquelles Chocolat Poulain, Liebig, Lu, Savon Lechat, Chocolat Meunier, Félix Potin… Plus de cent ans de collections de ces magnifiques images, dans un état de conservation exceptionnel.


 

HAUTACAM, UNE HISTOIRE



Au pied du Hautacam

Il est agréable de se balader dans les rues d'Argelès-Gazost : ses palmiers, son parc à l'anglaise et ses grandes villas ont valu à la cité thermale son surnom de « Petit Nice ». Bâtie au carrefour des vallées d’Azun, de Cauterets et de Luz, la particularité d’Argelès-Gazost réside dans son marché hebdomadaire : dès 1292, ce marché fixé au mardi devient rapidement le plus grand lieu d’échange commercial de la vallée en voyant converger chaque semaine les populations rurales des hautes vallées et du piémont lourdais.


Mais, c’est au XIXe siècle que le destin d’Argelès évolue. La création de la route impériale, l’arrivée du chemin de fer en 1870 et la construction de la gare attirent une population d’estivants, en majorité anglais et russes, séduits par la beauté du site et la douceur du climat. Et c’est surtout l’achat par la ville des sources thermales de Gazost qui permet le développement dans la plaine d’une ville thermale. Argelès s’enrichit alors d’un établissement thermal, d’un casino, d’un parc à l’anglaise et de belles villas. En 1896, au cœur de sa renommée, Argelès-de-Bigorre devient Argelès-Gazost en associant son nom à celui de la localité porteuse des sources thermales. Depuis les hauteurs de la ville, on profite d’un panorama exceptionnel sur Hautacam, parc de loisirs quatre saisons, haut lieu d’activités outdoor et ludiques et point de rencontre dominical des valléens. L’activité phare pour tous en toute saison : une luge sur rail sécurisée qui permet de dévaler les pentes toute vitesse.

Vallées De Gavarnie © Antoine Garcia

HAUTACAM ET LE CYCLISME



Cinq étapes du Tour ont été jugées au sommet de la longue montée vers la station qui domine Lourdes. Luc Leblanc a été le premier à y poser son nom en 1994, juste avant de conquérir en Sicile le titre de champion du monde. Hautacam a également marqué en 2008 un tournant dans la carrière de Cadel Evans : il y a pris pour la première fois la tête du classement général du Tour… avec une seconde d'avance sur Fränk Schleck. Cette première expérience en jaune ne dura que cinq jours pour l'Australien, diminué par une blessure et qui dut céder le Maillot Jaune à l’aîné des Schleck pour huit secondes dans la montée vers Prato Nevoso. Au final, il échoue à la deuxième place de cette édition, à 58 secondes de Carlos Sastre. Cadel Evans a plus tard endossé le Maillot Jaune en 2010, pour une journée, et enfin en 2011 pour devenir le premier Australien vainqueur à Paris. En 2014, c’est à Hautacam que Vincenzo Nibali parachevait sa domination sans partage en allant cueillir au sommet sa quatrième victoire d’étape de cette édition avec 1’10” d’avance sur Thibaut Pinot. Au général, le requin de Messine comptait 7’10” d’avance sur le Français à trois jours des Champs-Élysées : la cause était entendue.


 

credits photos

Vincenzo Nibali lors de l'étape Pau - Hautacam du Tour de France 2014 © Pressesports/Bernard Papon Luc Leblanc lors de l'étape Cahors - Lourdes du Tour de France 1994 © Pressesports/Boutroux Vincenzo Nibali lors de l'étape Pau - Hautacam du Tour de France 2014 © Pressesports/Bernard Papon Luc Leblanc lors de l'étape Cahors - Lourdes du Tour de France 1994 © Pressesports/Boutroux Vincenzo Nibali lors de l'étape Pau - Hautacam du Tour de France 2014 © Pressesports/Bernard Papon

À VOIR

Château d'Ourout Edifié au XIe siècle, transformé au XVe-XVIe siècle avec son parc et sa chapelle. Ancienne résidence des seigneurs du Doumec d’Ourout vassaux du comte de Bigorre, c’est la même famille qui l’occupe actuellement par transmission directe ou mariage. Plusieurs hôtes de marque ont habité cette résidence, dont Henri Russel et le compositeur Gustave Fauré, ami de la grand -mère de Monsieur le comte Hugue. Il parait que le prince de Galles qui devait y passer ses vacances, n'a pu faire entrer sa calèche, tant elle était large et la rue d'accès étroite. Il a donc dû annuler son séjour. Très rares visites libres lors de certaines journées du patrimoine.


Thermes d’Argelès-Gazost


L’établissement thermal, construit en briques et galets roulés, fut créé à la fin du XIXe siècle en faisant venir une eau aux vertus curatives d'un village voisin (Gazost) à l'aide d'un aqueduc. L'écrivain François Mauriac fréquentait, vers 1910-1920, l'établissement thermal et son parc, un beau jardin « à l'anglaise ». Il en fera même le décor d'un de ses romans : « Le fleuve de feu ». De belles maisons de maître et des grandes villas caractérisent l'architecture de la cité. www.argeles-gazost.com


Donjon des aigles au château de Beaucens Construction : Xe au XIIe siècle. Style : château fort médiéval. Histoire : le château de Beaucens était la maison vicomtale ordinaire, la plus puissante de Bigorre avec de vastes possessions dont les dix-sept bourgs de la vallée de Barèges. Le château fut habité jusqu'en 1643, il appartenait alors à la Maison de Montaut-Bénac. Petite histoire : dans la Bigorre, la légende évoque la fin d'un long siège du château levé à cause d'une truite lâchée par un aigle, qui a fait croire à l'assaillant que la nourriture était encore abondante et fraîche. Destination actuelle : le site historique, avec un château féodal du XIe siècle, offre un large panorama sur la vallée et la chaîne pyrénéenne. On y trouve une collection prestigieuse d'oiseaux de proie du monde entier. En été, un spectacle de rapaces en liberté survole le public. Classement : Monument Historique depuis 1927. www.donjon-des-aigles.com


Abbatiale de Saint-Savin


Construction : XIIe siècle Style : roman Caractéristiques : aujourd'hui église paroissiale elle faisait partie jusqu'à la Révolution française d'un monastère bénédictin très influent dans la vallée. Elle a été complétée à l'époque gothique par une surélévation des murs et du clocher. Elle se caractérise par une très riche collection d'objets mobiliers : sarcophage roman de Saint-Savin, tableaux racontant sa vie de la fin du XVème siècle, ciborium et Christ en bois du XIVème siècle et orgue Renaissance daté de 1557. Classement : Monument Historique depuis 1840.


Tour du château de Vieuzac Il s’agit d’un reste considérablement restauré du château qui abritait la seigneurie de Vieuzac. L'ensemble du site comprenait également la maison seigneuriale, l'église Saint-Pierre et le cimetière. La tour, à la base, est du XIVe siècle. Qualifiée de pigeonnier au compoix de 1783. Elle eut comme propriétaires les seigneurs de Vieuzac, puis au XVIIe ceux d'Ourout, Jean-Baptiste Lassalle, avant d'être rachetée et restaurée par la famille du député Alicot avec les matériaux du Castel-Naou d'Azu d'Arras en Lavedan. Aujourd'hui elle est la propriété d’une maison de retraite.


Château d’Arras en Lavedan Il a été édifié au XIIe siècle sur une colline surplombant le village, à la place d'un premier château, présentant des similitudes avec les châteaux de Gaston Fébus, notamment celui de Montaner. Occupé par les Anglais de 1360 à 1404 puis par différents seigneurs, le château tomba en ruines. Les corbeaux sculptés sont même vendus en 1879 pour décorer la tour de Vieuzac à Argelès. Un nouveau propriétaire entreprend sa restauration dès 1996, sous le contrôle des bâtiments de France.

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