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Photo du rédacteurPar Joseph Polidori

ÉTAPE 19 - CASTELNAU -MAGNOAC > CAHORS



VILLE DE DEPART : CASTELNAU - MAGNOAC > CAHORS 22/07/2022 - ÉTAPE 19 - 188,5 KM - PLAT

CASTELNAU-MAGNOAC, UNE HISTOIRE


CASTELNAU-MAGNOAC, UNE HISTOIRE

Au cœur des IV Vallées

Le village perché sur une butte castrale, est un héritage du phénomène de l’« incastellamento », c’est-à-dire « enchâtellement », qui bouleverse l’occupation du sol et les rapports sociaux à partir du XIIe siècle dans les campagnes. Ce phénomène voit le regroupement des populations au pied des châteaux pour y trouver la protection du seigneur local.

Le nom de Castelnau-Magnoac est un vestige du château édifié au XIIIe siècle, par le Vicomte de Labarthe, mais aujourd’hui détruit. L’originalité du Magnoac réside en son histoire : il a formé avec trois autres pays une unité politique : les IV Vallées groupant le Magnoac, la Neste, la Barousse, et l’Aure. Au XIIIe siècle, les IV Vallées passent aux Comtes d’Armagnac. Ce n’est que sous Henri IV, que les IV vallées sont définitivement rattachées à la couronne de France. À la révolution, les IV Vallées ont été réunies à la Bigorre pour former le département des Hautes-Pyrénées.

Dans une période contemporaine, le village s’est enrichi par la création d’un lac collinaire et de la base nautique attenante mettant en évidence les multi-usages de l’eau.

Vue aérienne du village © Ville Castelnau-Magnoac




CASTELNAU-MAGNOAC ET LE CYCLISME

Cette petite bourgade de 800 habitants est plus connue dans les cercles rugbystiques que dans ceux du vélo puisque c’est le village natal du petit prodige du XV de France et du Stade toulousain, Antoine Dupont, dont la famille a tenu un hôtel réputé à Castelnau. Si le Tour de France n’y a jamais fait étape, il est néanmoins passé dans ses rues à six reprises entre 1954 et 2016. En 2005, Jean-Marie Leblanc et Bernard Hinault y avaient même fait halte pour une visite au musée du Corps franc Pommiès, un réseau de résistants dont faisait partie le marchand de cycles José Alvarez, l’une des grandes personnalités du cyclisme dans le Sud-Ouest et au plan national, ami des plus grands champions. Castelnau-Magnoac, qui se trouve à 36 km de Tarbes, ville charnière du Tour dans les Pyrénées, a aussi été inspiré par sa voisine (à 15 km), Trie-sur-Baïse, 1 000 habitants, qui organisa en 2018 le départ d’une étape en direction de Pau, où Arnaud Démare s’était imposé au sprint. Trie-sur-Baïse est le village des frères Sanders, Gilles et Dominique, qui participèrent tous les deux au Tour de France.

Antoine Dupont © Pressesports/Fred Lancelot

À VOIR

Mémorial et musée du Corps franc Pommiès Le mémorial est dédié au Corps franc Pommiès, formation prestigieuse fondée le 17 novembre 1942 par André Pommiès (1904-1972) lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a opéré clandestinement après le parrainage de l'Organisation de résistance de l'Armée. En 1944, les effectifs du CFP s'élèvaient à près de 9 000 hommes répartis sur tout le territoire du Sud-Ouest de la France. Cette unité de résistance, notamment par le sabotage de l'usine Hispano-Suiza (Alstom), évita à la population les cruelles conséquences d'un pilonnage aérien pendant. Ce réseau de maquisards a fait de la région du Magnoac un noyau dur de la résistance française. Le monument national érigé en 1954 sur les hauteurs du village leur rend hommage.


Lac de Castelnau-Magnoac


Les travaux pour la réalisation de ce lac ont duré de l'été 2005 au printemps 2007. Le barrage réservoir de 75 hectares alimenté par la Gèze, d’une capacité de 5 millions de m³, soulage la gestion hydraulique de l’ensemble des bassins amont du système Neste. Le lac a été aménagé avec de nombreuses activités : plage, paddle, kayak, pédalo, parcours de santé, randonnée à cheval, randonnée pédestre/VTT, terrain de pétanque, pêche, aire de jeux, etc.


Collégiale de l’Assomption Fondation : XVe siècle Style : gothique Caractéristiques : l'édifice gothique présente une nef aux voûtes refaites, un chevet plat et quatre chapelles carrées qui flanquent la nef. Le monumental clocher barlong est une véritable forteresse à trous d'arquebuse et baies en meurtrières. Signes particuliers : à l'intérieur du clocher-tour, un musée d'art religieux présente une collection d'objets et tableaux dont certains sont classés au titre d'objet des monuments historiques, notamment une statue en bois doré du XVe siècle représentant la Vierge à l'Enfant allaitant et une statue en bois doré du XVIe siècle représentant Saint-Sébastien. Classement : Monument historique depuis 1977


Sanctuaire de Notre-Dame de Garaison Ce sanctuaire marial et établissement scolaire catholique situé à Monléon-Magnoac à 10 km de Castelnau-Magnoac est également un lieu notable de pèlerinage. Garaison est le nom en langue locale (le gascon), de la traduction en français de guérison, en raison de la réputation du pèlerinage, car tant de malades affluent et tant de grâces sont obtenues que la Vierge reçoit le titre de « guérison » en langue locale : « Notre-Dame de Garaison ». La chapelle actuelle, construite en 1540 a été classée monument historique. Le sanctuaire de Notre-Dame-de-Garaison a été le plus connu, le plus rayonnant et le plus fréquenté du sud de la France jusqu'aux premières apparitions de Notre-Dame de Lourdes à Bernadette. En 1515, la Vierge Marie serait apparue trois fois à la jeune bergère Anglèze de Sagazan.


Lac de Puydarrieux


Cette réserve naturelle classée Natura 2000, est située sur les communes de Puydarrieux et de Campuzan, à 7 km de Castelnau-Magnoac. Ce site ornithologique majeur pour l'observation des oiseaux, héberge près de 200 espèces et accueille chaque année des effectifs de 2000 à 3000 grues cendrées en provenance de Scandinavie qui viennent ici trouver nourriture et quiétude pour hiverner. Des guides naturalistes proposent également des sorties ornithologiques depuis la Maison de la Nature-La Ferranderie, située sur les coteaux dominant le lac.


Aérodrome de Castelnau-Magnoac Aérodrome sous contrôle de la DGAC, situé à moins d'une heure de Toulouse, 45 minutes de Tarbes et 35 minutes de Auch. Le site est géré par l’aéroclub dont la vocation est de promouvoir les sports aériens (avions, ULM, Modèles réduits) et de développer les activités de formation et de loisirs en lien (école de pilotage sur MS 880, stages BIA, promenades aériennes, vols d'initiation). Le site héberge également Air65, une école de parachutisme prête à transmettre toute son expertise pour découvrir les paysages majestueux des Hautes-Pyrénées ou pour accompagner les personnes désireuses de se perfectionner en toute sécurité.


 

VILLE D'ARRIVEE : CAHORS UNE HISTOIRE



50 ans d’AOC

Dans le décor majestueux de la vallée du Lot, Cahors, labélisée ville d’art et d’histoire, est faite pour le bonheur de l’exploration. Avec son centre historique médiéval exceptionnel lové dans une boucle du Lot et cerné par les collines, Cahors cultive son art de vivre méridional. Cahors c’est bien entendu un vin. Le Cahors fête le 50e anniversaire de l’obtention de son AOC. C’est en 1971 que le Cahors décroche son appellation mais, Covid oblige, les festivités ont été repoussées à cette année.

L’histoire du Cahors est bien antérieure à 1971. Dès le XIIe siècle, les vins de Cahors sont exportés vers l’Europe du Nord via le port de Bordeaux. Au XVIe siècle, François Ier introduit le vin de Cahors lors des banquets de la Renaissance et au XVIIIe siècle, le tsar Pierre le Grand en fit grande consommation et l’église orthodoxe russe le déclara vin liturgique. Victime du phylloxéra à la fin du XIXe siècle, le vignoble a mis plusieurs décennies à se relever pour obtenir le Graal de l’AOC en 1971. Depuis, la politique d’une production qualitative porte ses fruits et aujourd’hui, le Cahors, se distingue par un cépage emblématique, le Malbec, et sa grande diversité de terroirs. Le vignoble est implanté sur deux grands types de terroirs : un ensemble calcaire les Causses et la vallée du Lot. Une telle richesse de terroirs ne se rencontre pas dans tous les vignobles et contribue indéniablement à la singularité de l’appellation Cahors. C’est ainsi qu’avec le même cépage Malbec, on obtient des profils de vins différents selon le terroir d’origine des vignes. Les vins de Cahors : . Aire AOC de 21 700 hectares . 45 communes . 350 familles de vignerons . 20 millions de bouteilles par an

La vallée du Lot © P.Lasvenes

CAHORS ET LE CYCLISME



La préfecture du Lot a figuré à deux reprises sur le parcours du Tour de France, une seule fois pour une arrivée, en 1994, lorsque Jacky Durand s’était imposé, maillot de champion de France sur le dos. Cette année-là, à l’attaque presque chaque jour, le Mayennais avait passé plus de 300 km à l’avant de la course avant cette victoire. « Dudu », devenu l’un des consultants les plus appréciés du cyclisme, leva à nouveau les bras sur la Grande Boucle en 1995 et en 1998. En 2007, Cahors fut également le départ d’une étape enlevée à Angoulême par Sandy Casar. Cahors figura au parcours du Tour de l’Avenir en 1985 et de la Route du Sud entre 1985 et 1987, voyant s’imposer notamment Laurent Fignon et Charly Mottet. Parmi les coureurs liés à Cahors, on trouve notamment Romain Bellenger, vainqueur de six étapes de la Grande Boucle entre 1921 et 1925, et décédé dans cette ville en 1981.

 

Romain Bellenger pendant le Tour de France de 1923 © A.S.O. Jacky Durand vainqueur d'étape à Cahors lors du Tour de France de 1994 © Pressesports/Alain Landrain Romain Bellenger pendant le Tour de France de 1923 © A.S.O. Jacky Durand vainqueur d'étape à Cahors lors du Tour de France de 1994 © Pressesports/Alain Landrain Romain Bellenger pendant le Tour de France de 1923 © A.S.O.

À VOIR :



Le pont Valentré Construction : 1308 à 1380 Caractéristiques : d'une longueur de 172 mètres, le pont Valentré possède huit arches, retombant sur des piles pourvues d'un avant-bec. Il possède trois tours, dont seules les deux placées sur les rives étaient fortifiées de mâchicoulis et d'archères. Chaque extrémité était à l'origine protégée par un châtelet, ces éléments ayant presque disparu de nos jours. Le pont Valentré est piéton depuis 1995. Histoire : la première pierre fut posée en 1308 par le premier consul Géraud de Sabanac. Le chantier a duré plus de 70 ans, donnant naissance à la légende selon laquelle le diable aurait apporté son concours à l'architecte. En 1345 on peut circuler sur le tablier, les trois tours n'étant sans doute achevées que vers 1380, en dépit des crises de la guerre de Cent ans. Le pont Valentré a été restauré vers 1880 par l'architecte Paul Gout, qui a fait sculpter par l'artiste local Cyprien-Antoine Calmon un petit diable au sommet de la tour centrale.

La petite histoire : l’architecte aurait passé un accord avec le diable selon lequel il lui vendrait son âme à la fin de la construction du pont, sauf si Satan ne parvenait pas à exécuter une mission confiée par l’architecte. Celui-ci lui demanda d’apporter de l’eau aux ouvriers dans un seau percé et sauva son âme. Classement : Monument Historique depuis 1840 / Classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1998 au titre des chemins de Compostelle. https://www.tourisme-lot.com/les-legendes-du-quercy/


Cathédrale Saint-Étienne Construction : VIIe au XIIe siècle. XVe et XVIe siècles pour le cloître Style : roman et gothique flamboyant. Caractéristiques : elle est un des plus vastes édifices français à coupoles sur pendentifs et mêle éléments romans et gothiques (chœur). Elle abrite la Sainte Coiffe, relique qui aurait enveloppé la tête du Christ lors de sa mise au tombeau.

Histoire : La construction de la cathédrale Saint-Etienne et de l'ensemble épiscopal primitifs est traditionnellement attribuée à l'évêque Didier au VIIe siècle. La cathédrale romaine voit ses deux autels principaux consacrés en 1119 par le pape Calixte II. Sa nef est couverte des deux plus grandes coupoles du Sud-Ouest. Le tympan du portail nord date du XIIe siècle. Le cloître, véritable chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant, est réalisé entre 1493 et 1553. Autour du cloître, s'organisent divers bâtiments relevant du chapitre. La chapelle Saint-Gausbert, ornée de peintures exécutées à l'extrême fin du XVe siècle, accueille depuis 1972 le trésor de la cathédrale. Classement : Monument Historique depuis 1862, puis 2020 / Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Compostelle. https://saintecoiffedecahors.com


Château du Roi – Maison d’arrêt de Cahors Construction : XIVe siècle Style : médiéval Histoire : cette ancienne prison est aussi l'ancien palais de Via. Ce palais, construit au XIVe siècle par Pierre Via, le beau-frère du pape Jean XXII (né à Cahors), a été réaménagé au XVIIe siècle, devenant ensuite une prison à partir de 1790. Il s’agissait de la plus vieille prison de France, qui comportait encore en 2006 une soixantaine de détenus, avant de fermer ses portes en juillet 2012. Signes particuliers : une de ses cheminées, datant XIVe siècle, aujourd'hui déposée, servait autrefois de phare dans le but d'indiquer aux bateliers l'emplacement du port de Cahors. Classement : Monument Historique depuis 2019.


Les 22 Jardins Secrets


Imaginés en 2002 par le service des espaces verts de la ville, ils sont une création originale destinée à mettre en valeur des espaces sans affectation de la ville ancienne de Cahors. Inspirés des jardins que l’on trouvait dans les châteaux et abbayes du Moyen ge, ils déclinent diverses thématiques en rapport avec l’âge d’or du Cahors médiéval : l’Herbularium est un jardin de plantes médicinales niché au pied de la cathédrale ; le Courtil des Moines décline dans des plessis en lattes de châtaignier les légumes consommés au Moyen ge ; le jardin de la Sorcière et du Dragon se réfère aux plantes démoniaques et aux légendes… https://cahorsagglo.fr/jardins-secrets-parcs


Musée de Cahors Henri-Martin Fondation : 1833, installation dans le palais épiscopal en 1929. Histoire : acquis par le département du Lot en 1805, l’ancien palais épiscopal a été construit en plusieurs phases à partir du XVe siècle. L'édifice cesse d'être le siège de l'évêché en 1906. Le parc devient alors jardin public et le musée municipal est installé dans les bâtiments en 1929. Caractéristiques : rouvert en mai dernier après rénovation, le musée de Cahors Henri-Martin propose plusieurs espaces de présentation permanente. Le parcours d’Henri Martin, artiste post-impressionniste, est évoqué à travers tableaux de chevalet et grands décors. Des œuvres d’autres artistes en lien avec le Lot (Pierre Daura, Edmée Larnaudie) complètent l’accrochage. L’histoire des idées est représentée par Léon Gambetta, natif de Cahors, et par le mouvement pacifiste des Citoyens du Monde qui rassembla de nombreux lotois après-guerre. Les sections archéologiques se concentrent sur les périodes gallo-romaines et médiévales. Enfin une salle est consacrée aux beaux-arts classiques et une autre à la collection océanienne avec la sculpture exceptionnelle du dieu Rongo. Classement : Monument Historique depuis 1999 / Label Musée de France.

 

Musée de Cahors Henri-Martin © Creative Commons 3.0/Mossot Le pont Valentré © Getty/JackF Cathédrale Saint-Étienne © Getty/JavierGil1000 Le Préau Céleste, le jardin du cloître © Getty/paulprescott72 Musée de Cahors Henri-Martin © Creative Commons 3.0/Mossot Le pont Valentré © Getty/JackF Cathédrale Saint-Étienne © Getty/JavierGil1000 Le Préau Céleste, le jardin du cloître © Getty/paulprescott72 Musée de Cahors Henri-Martin © Creative Commons 3.0/Mossot

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